Lecture : 1 Samuel 24:1-24

David fut secouru à la dernière minute avant d’être pris par Saül, car un messager était venu dire au roi de venir rapidement, car les Philistins avaient fait une invasion dans le pays. Après avoir combattu les Philistins, Saül est reparti à la recherche de David dans le désert avec 3000 hommes d’élites. Dieu conduit les circonstances et il a fait en sorte que Saül aille se reposer à l’ombre d’une caverne au fond de laquelle se trouvaient David et ses gens (Proverbes 20:24).Pour David, cet événement était un test à sa foi, à son intégrité et à sa confiance en Dieu. Comment allait-il réagir, alors que son ennemi vient dormir à quelques mètres de lui. Quelle tentation !

Les hommes qui étaient avec David lui ont dit, vas-y, tue-le et qu’on en finisse une fois pour toute. Non, David s’est approché de Saül et tout doucement il lui a coupé un morceau de son manteau. Il a dit : Que l’Eternel me garde de porter la main sur l’oint de l’Eternel. Et il a empêché ses hommes de se jeter sur Saül.

Ce n’était pas à lui de se venger et de précipiter le jour où il serait roi en Israël. Cela devait venir de l’Éternel (Lévitique 19:18 – Matthieu 5:44).

David craignait Dieu plus qu’il ne craignait Saül. Son désir était de faire la volonté de Dieu dans chaque circonstance, et c’est cela qui l’a empêché de faire des erreurs (Proverbes 9:10).

La crainte de Dieu va stimuler notre sanctification ainsi que notre amour fraternel, en vivant en harmonie et en paix avec les autres, elle nous gardera de tomber dans les pièges du diable et nous aidera à résister et à vaincre (2 Corinthiens 7:1 – Ephésiens 5:21 – Matthieu 10:28 – Hébreux 12:28-29 – 10:31).

Parce que nous aimons Dieu de tout notre cœur, nous cherchons à lui plaire en toute chose (Marc 12:30 – Jean 14:23).

La crainte de l’Eternel nous conduira à être dignes de notre Père céleste et de la vocation en Jésus-Christ (Romains 8:14-17 – Psaume 128).

Ce n’était pas à David de se venger de tout le mal que lui avait fait subir Saül, il devait s’en remettre à la justice divine (Deutéronome 32:35 – Lévitique 19:18 – Proverbes 20:22 – 24:29).

Sous l’Ancienne Alliance, il n’était pas permis à un individu de rendre le mal pour le mal. Car la loi du talion, œil pour œil et dent pour dent n’était pas une règle de conduite pour l’individu, mais une ordonnance pénale pour les juges d’Israël. Et le châtiment devait être appliqué sous l’autorité d’un tribunal (Lévitique 24:19-20 – Exode 21:22-25).

Ce principe de la loi du talion n’a pas été aboli par la venue du Seigneur Jésus, car Christ n’est pas venu pour abolir les lois qui régissent un état, ou supprimer la justice sociale et la magistrature. Non ! Le Seigneur est venu pour s’occuper du salut de l’individu et de sa manière de vivre, de l’éthique individuelle. Dans son sermon sur la montagne, Jésus s’adresse aux disciples, et leur donne des préceptes qui doivent régir leur vie personnelle. Il n’est pas question d’en faire une loi d’état ou de police (Matthieu 5:38-39 – Romains 12:17-21).

Le magistrat est encore aujourd’hui, serviteur de Dieu pour punir celui qui fait le mal (Romains 13:4 – 1 Timothée 1:8-10).

S’il n’y a plus de crainte de l’autorité aujourd’hui, c’est parce que la loi que Dieu a institué n’est plus appliquée.

Il est clair que si nos autorités veulent tolérer le mal et le péché au sein de la société comme étant une évolution normale des mœurs, ils s’écarteront de plus en plus de la Parole de Dieu, et toute la société en subira les conséquences. C’est pourquoi il nous est demandé de prier pour nos autorités, afin qu’ils aient la crainte de Dieu et que nous puissions vivre en paix (1 Timothée 2:1-3).

Ainsi la loi du talion demeure, mais elle doit être appliquée uniquement par l’autorité compétente et non par l’individu.

Ainsi ce n’était pas à David de se venger, mais simplement à aimer son prochain, et en faisant cela, il mettait déjà en pratique le sermon sur la montagne.

Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien.

David a réussi, il a passé le test, et il ne s’est pas vengé. Il a pu maintenir ses impulsions et contenir les réactions de ses hommes qui étaient prêts à tuer Saül. Et finalement, ce sont des charbons ardents de honte et d’humiliation qui ont été amassés sur la tête du roi Saül, car sa méchanceté a été manifestée à la vue de tous, tandis que David a été justifié aux yeux de chacun. Si Saül a pleuré, ce n’était pas des larmes de repentance, mais les larmes de quelqu’un qui a échoué, un vaincu.

Puissions-nous comme David, surmonter le mal par le bien et surtout de ne jamais essayer de nous venger lorsque le test nous arrive pour nous montrer ce qui pourrait encore se trouver au fond de notre cœur (1 Thessaloniciens 5:15 – Marc 7:21-23).Nous sommes appelés à aimer et à pardonner malgré tout, comme Christ nous a pardonné (1 Pierre 2:23).

En tant qu’enfant de Dieu, nous sommes appelés par notre présence à bénir nos ennemis, afin d’être une source de bénédiction. Voilà note appel et cela est un ministère à plein temps pour chaque jour.