Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


Soyez remplis de l’Esprit !

Message donné le 21 juin 2015 par Joseph Zbinden

Texte  : Éphésiens 5 : 15-21
Thème : La plénitude de l’Esprit, secret de la marche chrétienne

Introduction :

Pour vivre la vie chrétienne à laquelle nous avons été appelés, et à laquelle nous nous sommes consacrés, nous avons besoin de l’Esprit-Saint, que Dieu a répandu sur l’Église au jour de la Pentecôte.

En effet, l’Esprit qui nous a été donné et qui nous a scellés au jour où nous avons cru, nous aidera à maintenir le cap, à conserver l’élan initial, et à marcher avec joie, avec force et avec courage.

Ainsi, sans l’Esprit qui illumine notre intelligence spirituelle, qui nous dirige dans la vérité, et qui motive et fortifie notre volonté, nous serions laissés à nous-mêmes, sans ressources devant les défis de la foi, sans lumière dans la nuit de ce monde, et sans protection face aux multiples dangers qui nous entourent.

D’où l’importance et la pertinence de l’exhortation de l’Écriture :

’Soyez remplis de l’Esprit !’

D’ailleurs, quel chrétien authentique, ne voudrait pas être plein d’Esprit-Saint, plein de joie, plein de force, plein de grâce et de sagesse et plein d’amour ?

Quel chrétien ne voudrait pas marcher fidèlement, lutter courageusement, souffrir patiemment et témoigner joyeusement ?

Quel chrétien ne voudrait pas expérimenter la victoire, réaliser des exploits et porter beaucoup de fruits ?

Ainsi, pour le chrétien désireux de plaire à son Maître, soucieux de combattre selon l’Esprit, et ambitieux pour la gloire de son Dieu, pour ce chrétien-là, il n’y a rien de plus important, rien de plus urgent, que d’être constamment rempli de l’Esprit et revêtu de sa puissance.

Car alors, et alors seulement, il sera un chrétien vivant, un témoin fidèle, un frère patient, un mari aimant, un collègue apprécié, un chef respecté, et que sais-je encore !

(Bien sûr tout ce que je viens d’énumérer s’adresse aussi à nos sœurs !)

Être rempli de l’Esprit, voilà le secret d’une vie chrétienne, joyeuse et fraternelle. Puissions-nous tous, aspirer à une telle vie de plénitude, une vie bien remplie, une vie bénie par le Seigneur.

Mais comment découvrir ce secret, et comment le réaliser dans notre vie de tous les jours ? Permettez-moi, d’abord quelques explications.

Ce sera notre 1er point.

1) Explications.

a) D’abord : l’exhortation est à l’impératif présent, cela signifie que nous sommes invités à être constamment remplis de l’Esprit-Saint.

Ce n’est pas un remplissage instantané et définitif, une fois pour toutes ! Mais l’utilisation du présent, ici, implique que nous devons toujours à nouveau être remplis de l’Esprit.

Telle une cruche qui se vide et que l’on remplit encore et encore et toujours.

b) Ensuite : l’exhortation est à l’impératif pluriel, cela signifie que nous sommes tous concernés, et pas seulement une catégorie particulière de chrétiens, qui revendiquent pour eux, l’exclusivité d’une plénitude spéciale, inaccessible aux autres.

Pas du tout !

Car l’Esprit de Dieu est donné à tous ceux qui veulent obéir au Seigneur, et qui sont prêts à le servir sans retour et sans détours.

L’Esprit-Saint, l’Esprit de Jésus est donné avec abondance à tous ceux qui le demandent avec foi, sans douter, qui le recherchent avec ardeur, sans paresse, et qui frappent à sa porte avec insistance et sans relâche.

En un mot, la grâce de l’Esprit, la sagesse de l’Esprit et la puissance de l’Esprit, est pour tous les enfants de Dieu, nés de l’Esprit, animés par l’Esprit, et cela, sans exception et sans distinction d’aucune sorte.

c) Enfin : l’exhortation est à l’impératif passif, cela signifie, que nous ne pouvons pas nous remplir par nous-mêmes.

C’est-à-dire que nous ne pouvons pas disposer de l’Esprit à notre guise ni le manipuler à notre gré. En effet, nous ne possédons pas l’Esprit comme nous possédons un esclave.

Mais au contraire, c’est l’Esprit qui prend possession de nous, qui veut nous façonner, nous transformer, et nous rendre semblables à l’image de Jésus, le Fils de Dieu.

Par conséquent, c’est dans une attitude conforme à la foi, et dans un esprit d’humilité, que nous nous approchons de la source divine. Et là, dans la présence ineffable du Dieu trois fois Saint, c’est le Seigneur lui-même qui nous bénira et nous remplira de son Esprit.

Ainsi, l’Écriture nous exhorte vivement, à nous laisser remplir, toujours à nouveau, de l’Esprit-Saint, qui veut produire en nous, et manifester par nous, le fruit doux et paisible de la nature divine, c’est-à-dire le fruit de l’Esprit qui découle, de notre nouvelle nature.

Et ceci nous conduit à notre 2ème point :

2) Exécution ou opération.

Le Saint-Esprit nous a été donné, et nous sommes exhortés à être remplis de lui, saisis par lui, soumis à lui, afin qu’il puisse exercer son ministère, et exécuter en nous son œuvre de sanctification.

Cette œuvre, c’est-à-dire la transformation de notre être intérieur, à l’image de Jésus, que le Saint-Esprit opère avec notre concours, c’est le miracle extraordinaire de la vie sur la mort, que crée en nous la parole vivante et permanente de Dieu.

Je précise, c’est la mort au péché, de laquelle découle nécessairement, la vie pour Dieu, selon la puissance de résurrection qui est en Christ-Jésus, et que nous communique l’Esprit, selon le ministère spécifique qui est le sien.

Et tout cela, et plus encore, dans le but express de nous rendre aptes à produire et à porter le merveilleux et délicieux fruit de l’Esprit. Je parle du fruit de l’Esprit qui est amour, joie, paix, patience etc. :

Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi ;’ (Galates 5:22)

Nous n’avons pas le temps maintenant, d’entrer dans les détails pratiques, mais nous rappelons cependant, que, par rapport à la sanctification, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, c’est à nous de faire tous nos efforts, tout notre possible, afin de vivre pour Dieu, non plus selon la chair, mais selon l’Esprit.

En effet, c’est à nous de mettre en œuvre tous les moyens de grâce que le Seigneur met à notre disposition, à savoir, la prière, la méditation et l’étude de la parole, l’obéissance du cœur dans l’esprit filial du premier amour, le vie en église, l’enseignement des apôtres, la communion fraternelle, la fraction du pain et les prières, etc.

Alors, si ceci se fait, Dieu produira en nous le vouloir et le faire selon son bon plaisir, et nous porterons beaucoup de fruits pour la gloire de Dieu, si nous nous laissons émonder journellement, par le divin vigneron.

Frères et sœurs, portons-nous de tels fruits ?

Ceux qui nous entourent le remarquent-ils ?

Peuvent-ils en goûter et s’en rassasier ?

Si nous sommes un bon arbre, un arbre enraciné dans le terreau de l’Écriture, et abreuvé de l’Esprit, nous porterons le fruit de l’Esprit.

Mais si aucune variante, aucune sorte de la parfaite plénitude du fruit spirituel, ne se manifeste dans notre vie, même pas dans une moindre mesure, alors il serait temps de nous examiner, de nous éprouver, pour savoir si nous sommes vraiment et réellement dans la foi !

’Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? A moins peut-être que vous ne soyez désapprouvés.’ (II Cor. 13:5)

Je voudrais préciser : un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, et un mauvais arbre ne peut porter de bons fruits. Et même s’il voulait s’efforcer d’en produire, ou faire semblant d’en porter, il ne le pourrait pas, car il en est tout à fait incapable.

De plus, je voudrais à ce propos, vous faire remarquer, que les dons peuvent être contrefaits, tandis que le fruit jamais ! C’est pourquoi Jésus affirme :

’Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ou un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.’ (Math. 7 : 16-20)

D’ailleurs, si le diable ne peut professer la vérité, ni manifester l’amour, ni aucun autre aspect du fruit divin, ses fils, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas nés de l’Esprit, ne le pourront pas non plus.

Par conséquent, portons-nous, au moins en partie, le fruit de l’Esprit, alors, nous savons que Christ est en nous, et que nous sommes dans la foi.

Cependant, ne nous contentons pas du strict minimum, mais aspirons au strict maximum. Car alors, et alors seulement, notre récompense sera grande dans les cieux ! C’est pourquoi, exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que nous voyons s’approcher le jour :

’Soyons remplis de l’Esprit !’

En effet, en disant, soyez remplis de l’Esprit, Paul veut nous rendre attentifs, au fait que nous sommes toujours sous l’influence de ce qui nous remplit.

a) Soit de l’alcool qui asservit aux passions charnelles.

b) Soit de l’Esprit qui asservit à Dieu et à sa Parole.

c) Soit de tout autre péché, ou de toute autre passion, ou de tout autre lien, qui asservissent notre chair au diable.

Et ici, je voudrais vous faire remarquer qu’il ne s’agit pas de la quantité de Saint-Esprit que nous pourrions emmagasiner, mais de la qualité de notre soumission à Dieu et à sa Parole, que produit en nous l’Esprit.

Si donc nous ne voulons pas être esclaves du péché, ni de la chair, mais esclaves de Dieu, et par là-même, réaliser et expérimenter l’immense bienfait de la glorieuse liberté des enfants de Dieu, alors, recevons avec douceur, et acceptons avec empressement, cette exhortation, qui, si elle est suivie, nous rendra libres et forts.

Oui, frères et sœurs : ’Soyons remplis de l’Esprit !’

Quelqu’un dira, j’en reconnais la nécessité et j’en éprouve le besoin, mais que dois-je faire pour être rempli de l’Esprit. Et ceci nous amène à notre 3ème et dernier point.

3) Conditions.

a) Être relié à la source.

Si nous voulons que l’Esprit déverse en nous ses torrents d’eaux vives, il est évident, que nous devons être reliés à la source. Mais où est la source, et comment reçoit-on ses nombreuses bénédictions ?

La source, c’est Dieu lui-même et sa sainte parole. Et pour recevoir de son Esprit, il est indispensable que nous restions en relation avec lui, et que nous vivions en étroite communion avec lui et avec sa Parole, puisque c’est dans sa Parole que nous le rencontrons et que c’est dans sa Parole qu’il se révèle à nous.

En effet, si le sarment est détaché du cep, il sèche et il meurt ! Mais s’il demeure attaché au cep, il est nourri par lui, il est abreuvé par lui, il croît et porte beaucoup de fruits.

Ainsi, c’est donc dans la relation avec Dieu, dans la prière persévérante et dans la communion constante avec lui, sans négliger la lecture régulière de sa Parole, et sans mépriser la communion fraternelle, que nous demeurons en Dieu, et que Dieu demeure en nous.

Alors, et alors seulement, l’Esprit nous communique sa grâce, sa paix, son amour, sa force et sa vie.

b) Être abreuvé par la source.

Pour être rempli de l’Esprit, non seulement il faut être relié à la source, mais il faut encore être abreuvé par elle. Et pour cela, il faut aller à la source et puiser de son eau. Car la source divine, source féconde et intarissable, ne jaillit pas spontanément ou automatiquement.

En effet, la source des eaux vives est toujours là, toujours à notre portée et toujours prête à donner de son eau, mais elle ne se livre pas sans condition, il faut demander, il faut prendre, il faut puiser, il faut boire, et alors, et alors seulement, elle étanchera la soif de tous ceux qui viennent à elle, dans le respect de sa sainteté et de son autorité.

c) Être attiré par la source.

Pour être rempli il faut être relié, pour recevoir il faut puiser, et enfin, pour courir à la source, pour désirer de son eau, il faut être attiré par elle.

Il faut avoir soif de son eau rafraîchissante et bienfaisante.

Il faut avoir soif de son eau encourageante et réconfortante.

Il faut avoir soif de sa Parole, il faut avoir faim de sa grâce, de son pardon, de sa paix, de sa force, et que sais-je encore.

Et Jésus n’a-t-il pas dit :

Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés !’ (Math. 4:6)

Mais pour avoir soif de l’Esprit de Dieu, il faut être sevré de l’esprit du monde. Car la soif de Dieu, et la soif de la vanité de ce monde, sont deux soifs incompatibles aux yeux du Seigneur.

Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit. Il en est ainsi, dit Paul aux Galates, afin que vous ne fassiez pas ce que vous voulez, mais ce que Dieu veut.

Et ce que Dieu veut, c’est que nous soyons remplis de l’Esprit. Pourquoi ?

Afin que nous marchions selon l’Esprit et non selon la chair. Car il y a une opposition radicale entre le mode de vie dans la chair et le mode de vie dans l’Esprit.

Ces deux modes de vie, ne peuvent jamais, ni s’accommoder, ni s’accorder entre eux, c’est une impossibilité absolue. En effet, ou bien nous marchons selon la chair et nous mourrons, ou bien nous marchons selon l’Esprit et nous vivrons.

Car le premier mode de vie est païen, tandis que le second est chrétien. Et concilier les deux est voué à l’échec, car nul ne peut servir deux maîtres à la fois.

Cependant, Paul, dans les Romains, nous rend attentifs, au fait que les chrétiens, ne sont pas à l’abri de la tentation de devenir charnels, c’est-à-dire de retomber dans le mode de vie du péché et de la mort.

C’est pourquoi il ajoute, si vous vivez selon la chair, comme autrefois lorsque vous étiez païens, si vous persistez dans ce mode de vie, sans vous préoccuper de la vie pour Dieu, sans vous repentir de vos péchés, sans revenir au Seigneur, sans faire sa volonté, alors vous mourrez.

Mais si par l’Esprit, et ici est souligné encore une fois l’importance de la plénitude de l’Esprit, si par l’Esprit, vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. (Voir Rom. 8)

C’est pourquoi, veillons les uns sur les autres, et exhortons-nous réciproquement à marcher d’une manière digne du salut que nous avons reçu, et ne nous complaisons pas en nous-mêmes, dans la médiocrité, ni dans l’immaturité spirituelle.

Mais recherchons de tout cœur, et avec zèle, à devenir des hommes faits, des chrétiens adultes, des colonnes dans la maison de Dieu, des piliers dans l’église.

Car nous n’avons pas été appelés à végéter misérablement dans une vie chrétienne triste et ennuyeuse à souhait. Mais nous avons été appelés à vivre, à vivre dans la joie et dans l’abondance, dans la souffrance parfois, mais dans l’espérance toujours, selon qu’il est dit :

Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture.’ (Jean 7:38, et ailleurs il est dit, les ruisseaux de Dieu sont toujours pleins d’eau)

Frères et sœurs, notre vie chrétienne ferait-elle mentir les affirmations divines, en manifestant une sécheresse désolante et affligeante ?

Oh ! Si notre cœur était sec,

plus sec qu’une rivière sans eau,

si notre terre était plus aride que le plus aride des déserts,

si notre vie se desséchait, s’altérait comme se dessèche et s’altère un arbre déraciné et décimé par la tempête,

alors venons, revenons tout à nouveau à la source qui jaillit de Golgotha, approchons-nous, puisons, et buvons à longs traits de son eau qui vivifie et qui régénère.

Oui, étanchons notre soif aux eaux pures de la vie d’en-haut, désaltérons notre âme, et calmons la faim de notre cœur qui crie famine.

Alors, et alors seulement,

nos membres engourdis retrouveront leur vigueur,

notre âme languissante s’épanouira,

notre cœur affamé revivra, et notre terre desséchée reverdira,

et le fruit de l’Esprit abondera et réjouira le cœur de Dieu, et manifestera sa gloire, et quelle gloire ! Et pourquoi ?

Parce que tous ensemble, comblés de grâce et remplis de l’Esprit, nous manifesterons la réalité de la présence divine au milieu de nous, et démontrerons au monde qui nous entoure, la gloire de sa puissance envers son église.

Oui, rassasiés de paix et abreuvés par l’Esprit, nous nous entretiendrons par des psaumes, nous entonnerons des hymnes et des cantiques spirituels, célébrant de tout notre cœur les louanges du Seigneur.

Oui, remplis de l’amour de Dieu et remplis de l’Esprit-Saint, nous rendrons continuellement grâces à Dieu le Père pour toutes choses, au nom du Seigneur Jésus-Christ, en nous soumettant les uns aux autres, dans la crainte de Christ.

Car, et vous l’aurez compris, sans aucun doute, l’obéissance est la marque distinctive et effective du chrétien remplit de l’Esprit.

Est-elle aussi la caractéristique essentielle de notre vie chrétienne ?

Car sans elle, la relation avec la source, et l’attraction et la fascination qu’exerce la source sur nous, tout cela, nous fera défaut.

Que le Seigneur nous donne de comprendre la nécessité de la plénitude de l’Esprit, qu’il crée en nous le besoin, la soif de l’Esprit, et que nous entreprenions tout ce qui est en notre pouvoir, afin que nous répondions aux exigences divines.

Que Jésus nous aide dans notre faiblesse, afin que nous soyons toujours reliés à la source, constamment attirés par elle, et sans cesse abreuvés et désaltérés par l’Esprit, qui purifie et sanctifie nos vies, afin de les présenter au Père, comme un sacrifice de bonne odeur, et comme une offrande agréable, à celui qui nous a aimé le premier. Amen !


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