Il est nécessaire pour l’enfant de Dieu de prier ; l’apôtre Paul nous encourage même à prier sans cesse (1 Thess 5:17). Dans la première lettre de Paul à Timothée est lancé un appel à la prière (1Tim2). Lorsqu’on prie, on le fait avec enthousiasme, et l’on demande beaucoup de choses (aide-moi, guéris-moi, utilise-moi dans ton service, etc.). Puis, le lendemain, on recommence. C’est normal de parler comme ça avec le Seigneur. Mais souvent, c’est une conversation à sens unique, un monologue, au lieu d’être un dialogue. Des fois nous oublions que le Seigneur aussi aimerait bien nous parler ! Sommes-nous prêts à dire, comme le petit Samuel, « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ! » (1Sam 3:10).

En lisant la Bible, on constate que très souvent l’Éternel parle d’une manière claire et nette au peuple d’Israël. Lors Jésus a vécu parmi les hommes, il aimait parler et dialoguer avec ses disciples, il posait des questions. Je suis certain que bien des fois le Seigneur aimerait nous poser quelques questions concernant notre foi, notre façon de vivre ou de faire, etc.

Je vous propose de considérer quatre questions très importantes que Dieu a posé aux hommes, et qu’il pose encore aujourd’hui à vous et à moi.

1. Où es-tu ? (Gen 3:9)
   C’est la première question que l’on trouve dans la Bible. La Bible nous dit que personne ne peut se cacher devant la face de l’Éternel (Ps 139:7-10). Le Seigneur est au courant de tout ce qui se passe, on ne peut rien lui cacher, il nous voit. De plus, Jésus a promis que là où deux ou trois sont rassemblés en son nom, il est au milieu d’eux. Il est donc ici, pour nous parler et nous faire du bien.
   Lorsque Dieu demande à Adam « où es-tu ? », il aurait aimé qu’Adam ait le courage d’admettre qu’il s’est caché à cause de sa mauvaise conscience et de son péché. Il savait où ils se cachaient, mais il pose cette question afin qu’Adam soit conscient de sa situation dangereuse. Chaque fois que nous prenons la Sainte-Cène, Dieu veut que nous soyons conscients de notre situation devant lui. L’apôtre Paul disait qu’on doit examiner notre relation avec l’Éternel et avec nos frères et sœurs avant de prendre la cène. Malheureusement, par sa désobéissance, Adam a cassé la relation intime qu’il avait avec Dieu.
   Les conséquences du péché sont toujours graves : le péché sépare l’homme de Dieu et c’est pourquoi dans sa grâce Dieu le Père a envoyé son Fils à notre rencontre (Jn 3:16). Ce matin nos cœurs débordent de reconnaissance, car nous avons l’assurance d’être réconciliés avec Dieu le Père à cause du sacrifice de Jésus notre sauveur sur la croix.
2. Que fais-tu ici ?
   En 1R 17, on trouve un homme remarquable. Elie affirme que Dieu est vivant. Son message est si puissant que la nation entière écoute ce qu’il a à dire. Il prêche la repentance, il dit au peuple de prendre une décision (1R 18:21). Il n’y avait pas le moindre compromis possible. Par la foi, il a pu tenir ferme contre les faux prophètes de Baal, mais par la crainte il s’enfuit loin d’une femme méchante. (1R 19:9) Le Seigneur lui demande « que fais-tu ici ? ». Il est étonnant de voir combien d’hommes de l’Éternel se cachent dans des grottes quand la situation est difficile : Samson, David, etc. Parfois, on se cache à l’intérieur de l’image que nous projetons de nous-mêmes. On peut alors penser que l’on est en sécurité dans l’apparence extérieure qu’on donne de soi-même. Mais la Bible dit que les hommes regardent les apparences mais Dieu regarde le cœur. Dieu est venu à l’endroit où Elie était caché et dit « que fais-tu ici ? ». Parfois, le Seigneur est dans l’obligation de nous adresser ces mêmes paroles.
   Nous savons que la vie n’est pas toujours facile. Des fois, nous avons le cœur brisé à cause d’une épreuve et sommes dépassés par les événements. On peut alors vouloir se cacher dans une sorte de grotte à l’intérieur de nous-mêmes. Mais Dieu dit à Elie : « Sors, et tiens-toi dans la montagne devant l’Éternel ». Dans notre souffrance, la première chose qu’on doit faire est de sortir de notre cachette car le Seigneur est là et il nous attend. Dans son grand amour, il nous fera voir sa gloire, et nous trouverons la délivrance, la paix et la joie.
3. Où vas-tu ?
   Cette question se trouve dans Agée. La nation d’Israël venait d’être libérée de l’esclavage du passé, et le peuple avait grand espoir pour l’avenir. Dans cette situation de prospérité, Dieu parle à son peuple par la bouche du prophète Agée : « Considérez attentivement vos voies » (Ag 1:5). Dieu a parlé au peuple, en d’autres mots il dit « Réfléchissez concernant le chemin que vous avez pris, où en êtes-vous réellement ? ». Cela peut s’appliquer à notre situation actuelle. En Ag 1:6, l’Éternel parle d’une faillite absolue. Aux versets 10 et 11, avant qu’on puisse mettre la faute sur quelqu’un, Dieu dit que c’est lui qui a permis cela, et parfois en effet notre Père céleste agit d’une façon tellement mystérieuse, et l’on ne peut pas comprendre grand chose (Es 55:8). Il est bien possible que le peuple d’Israël ait eu de la peine à comprendre, car si l’on regarde Ag 1:9-11, on voit bien que l’Éternel dit que c’est lui qui a permis cela ! Il a dû intervenir car leur prospérité est devenue plus importante que leur vie spirituelle. Voilà pourquoi aujourd’hui notre bon Père céleste, qui nous aime, doit nous dire « réfléchis où tu en es dans ta vie spirituelle, considère attentivement tes voies ».
4. Que veux-tu que je te fasse ?
   En Mc 10, il est raconté l’histoire de Jésus passant à Jéricho. Lorsque l’aveugle Bartimée assis au bord du chemin a entendu que Jésus passait par là, il a crié « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! » et il est écrit (v.42) que Jésus s’arrêta et l’appelle. A quoi Bartimée a-t-il dû penser en s’approchant de Jésus ? Que Jésus allait le guérir instantanément ? Non, on voit que Jésus lui pose d’abord une question : « Que veux-tu que je te fasse ? ». Pourquoi Jésus a-t-il posé cette question ? Il voulait entendre la prière de Bartimée, la prière qui venait de son cœur. Bartimée a bien répondu : « Que je puisse voir ».

Jésus est présent dans cette église, et il connaît la situation de chacun et de chacune. Il veut que nous soyons prêts à ouvrir notre cœur et lui parler, lui dire ce qui ne va plus. Nous avons un « téléphone rouge » qui nous permet d’être en contact avec le Roi de rois 24 heures sur 24, et c’est gratuit ! On peut parler avec le Seigneur en direct, et lui dire tout ce qu’on a sur le cœur, nos problèmes, souffrances, déceptions, etc. Jésus nous dit tendrement « Que veux-tu que je te fasse ? » C’est à chacun et chacune d’ouvrir son cœur. C’est à chacun de répondre à sa question.