Le fidèle dans l’opprobre

(Lecture du Psaume 44). Si les Psaumes ont été écrits en général suite à des expériences et à des circonstances vécues par le psalmiste et le peuple d’Israël, n’oublions cependant pas que tous les Psaumes sont entièrement Parole de Dieu, comme toute la Bible d’ailleurs et qu’ils sont tous utiles pour notre instruction et notre édification.

De même, nous devons savoir que les Psaumes sont également prophétiques, lorsqu’ils font allusion par exemple au Messie, à la personne du Seigneur Jésus-Christ et à son Église qui est son corps.

Nous lisons donc au verset 1 du chapitre 44 des Psaumes : Au chef des chantres. Des fils de Koré. Cantique.

Comme nous l’avions vu précédemment au chapitre 42, s’il est resté des descendants de cet homme Koré qui s’était autrefois rebellé dans le désert contre l’autorité établie par Dieu, contre Moïse et Aaron, ce qui l’avait entraîné à la mort avec tous ceux qui l’avaient suivi, nous devons constater que quelques-uns de sa famille étaient restés fidèles à Dieu et n’avaient pas suivi la rébellion de leur père. Il y a des actions de nos pères à imiter et d’autres à rejeter, si nous ne voulons pas tomber sous le jugement.

Lorsque Etienne, le premier martyr de l’Église s’est trouvé devant le sanhédrin, le tribunal juif, il n’a pas eu peur de leur dire : O hommes rebelles, dont le cœur et les oreilles sont fermés aux appels de Dieu, vous résistez toujours au Saint-Esprit. Ce que vos pères ont été, vous l’êtes aussi. (Actes 7:51).

C’est pourquoi, faisons attention de ne pas imiter la rébellion, les péchés de nos pères, de ceux qui n’ont pas été des exemples dans leur vie ; mais plutôt d’imiter ceux qui par la foi et la persévérance ont hérité des promesses et sont restés fidèles au Seigneur jusqu’à la mort. Selon ce qui est écrit : Considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi. (Hébreux 13:7).

Les fils de Koré, donc ces descendants de Koré, qui n’ont pas voulu être comme leur père qui s’était rebellé, nous les trouvons des générations plus tard au service de Dieu dans le tabernacle, puis ensuite dans le temple, louant et adorant Dieu. C’est d’ailleurs à cela que le Seigneur nous appelle tous, à servir à la louange de son nom. Pour nous qui sommes des pères, puissions-nous être des modèles pour nos enfants, afin que comme l’apôtre Paul, nous puissions dire : Soyez mes imitateurs comme je le suis moi-même de Christ. (I Corinthiens 11:1). Seriez-vous heureux que vos enfants soient comme vous et vous imitent ? C’est un test qui devrait nous montrer ce qui doit encore changer dans notre vie ! Mais sachez qu’en Christ, nous devenons de nouvelles créatures. Alléluia !

Ce Psaume 44 semble avoir été écrit pendant une période de désastre national, alors que le peuple est dépouillé par l’ennemi, dispersé et vendu parmi les nations et cela sans qu’il y ait la moindre intervention de la part de l’Éternel, aucune aide, aucun secours ! C’est ce que le psalmiste déclare dans les versets 10 à 17 en parlant à Dieu au nom du peuple.

Voici ce qu’il dit au verset. 10 : Cependant, tu nous repousses, tu nous couvres de honte, tu ne sors plus avec nos armées. Verset 11 : Tu nous fais reculer devant l’ennemi, et ceux qui nous haïssent enlèvent nos dépouilles. Verset 12 : Tu nous livres comme des brebis à dévorer, tu nous disperses parmi les nations. Verset 13 : Tu vends ton peuple pour rien, tu ne l’estimes pas à une grande valeur. Verset 14 : Tu fais de nous un objet d’opprobre pour nos voisins, de moquerie et de risée pour ceux qui nous entourent. Verset 15 : Tu fais de nous un objet de sarcasme parmi les nations et de hochements de tête parmi les peuples. Verset 16 : Ma honte est toujours devant moi, et la confusion couvre mon visage, verset 17 : à la voix de celui qui m’insulte et m’outrage, à la vue de l’ennemi et du vindicatif.

Dix fois dans nos versions françaises, il mentionne que c’est Dieu qui permet cette calamité et qui la provoque en disant : tu fais ceci, tu fais cela. Mais comment est-ce possible ? Y a-t-il une raison à cela ?

Il est vrai que Dieu avait souvent averti son peuple des dangers et du jugement qu’il encourrait en se détournant de sa Parole ; comme il est mentionné par exemple dans le Deutéronome chapitre 28 verset 15 et suivants, en disant : Mais si tu n’obéis pas à la voix de l’Éternel ton Dieu, si tu n’observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses lois que je te prescris aujourd’hui, voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui seront ton partage.

Puis vient toute une liste de malheurs et de calamités sur plus de cinquante versets, jusqu’à la fin du chapitre 28. Dieu déclare : Sache que tout cela t’arrivera pour n’avoir pas au milieu de l’abondance de toutes choses servi l’Éternel ton Dieu avec joie et de bon cœur. (Verset 47).

Frères et sœurs, n’oublions pas que cela est toujours valable aujourd’hui pour nous qui sommes appelés à servir l’Éternel ; non pas comme un devoir pénible, mais avec joie et de bon cœur ; c’est-à-dire de tout notre cœur. Ce qui nous montre que toute désobéissance à la Parole de Dieu conduit toujours à la catastrophe, à l’aveuglement spirituel, au jugement, et à ouvrir des brèches qui permettront à l’ennemi de nos âmes de pénétrer. Chose assez curieuse dans ce Psaume 44, le psalmiste mentionne que toutes ces calamités leur arrivent, malgré qu’ils sont toujours restés fidèles au Seigneur et à sa Parole, et c’est ce qu’il affirme dans les versets 18 à 22 : Tout cela nous arrive, sans que nous t’ayons oublié, sans que nous ayons violé ton alliance. Notre cœur ne s’est point détourné, nos pas ne se sont point éloignés de ton sentier, pour que tu nous écrases dans la demeure des chacals et que tu nous couvres de l’ombre de la mort. Si nous avions oublié le nom de notre Dieu et étendu nos mains vers un dieu étranger, Dieu ne le saurait-il pas, lui qui connaît les secrets du cœur ?

Ceci est vraiment étonnant ! Alors comment faut-il comprendre que malgré la fidélité de son peuple, Dieu permette tant de souffrance ?

Nous nous souvenons des souffrances de Job qui pourtant était un homme intègre et droit, craignant Dieu, se détournant du mal et sur la terre il n’y avait personne comme lui, selon le témoignage rendu par Dieu lui-même. (Job 1:8). Malgré que Job ait été un exemple de droiture et d’intégrité, tous ces malheurs lui sont arrivés. Mais Dieu voulait encore plus pour Job, en ce qui concerne sa connaissance de l’Éternel et sa croissance spirituelle.

L’apôtre Paul dira : Ce n’est pas que j’aie déjà atteint la perfection, mais je cours pour tâcher de le saisir. (Philippiens 3:12). C’est pourquoi, sachez qu’ici-bas il ne peut pas y avoir d’arrêt à notre croissance spirituelle.

Nous savons que Job a passé le test et qu’elles ont été ses réactions dans le malheur ; il est dit qu’il ne pécha point par ses lèvres et n’attribua rien d’injuste à Dieu. (Job 1:22 - 2:10).

C’est ainsi que par sa fidélité à Dieu, malgré toutes ses souffrances, Job a fait honte à Satan qui l’accusait injustement et il lui a fermé la bouche. A travers cette épreuve de foi, Dieu a été glorifié et Job a été encore plus épuré et a appris à connaître plus intimement l’Éternel son rédempteur ; lorsqu’il dit dans son livre au chapitre 42 verset 5 : Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t’a vu.

Les épreuves ne sont-elles pas justement là pour nous épurer et pour ôter nos appuis humains, afin de laisser toute la place au Seigneur, pour que nous puissions le connaître lui seul, d’une façon plus intime et plus profonde, connaître sa gloire, sa puissance, sa sainteté, son amour et toute sa grâce. Mon oreille avait entendu parler de toi disait Job, mais maintenant suite à toutes ces épreuves, mon œil t’a vu, car je t’ai rencontré personnellement. C’est étonnant quand même que ce soit surtout dans les épreuves et la souffrance que nous apprenons le mieux à connaître Dieu et à le rencontrer ? Alors que nous nous trouvons sans ressource, sans force.

Jésus n’a-t-il pas dit que le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. (Luc 19:10). Car dit-il : je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. (Matthieu 9:13). Mais encore faut-il reconnaître son besoin. C’est souvent lorsque l’homme est au fond du trou qu’il songe à chercher Dieu et à crier à lui ; aussi n’attendons pas le malheur pour commencer à le faire !

Ainsi, au Psaume 44, le psalmiste mentionne un peu comme Job qu’il avait entendu parler de Dieu en disant au verset 2 : O Dieu ! Nous avons entendu de nos oreilles, nos pères nous ont raconté les œuvres que tu as accomplies de leur temps, aux jours d’autrefois. Verset 3 : De ta main tu as chassé des nations pour les établir, tu as frappé des peuples pour les étendre. Verset 4 : Car ce n’est point par leur épée qu’ils se sont emparés du pays, ce n’est point leur bras qui les a sauvés ; mais c’est ta droite, c’est ton bras, c’est la lumière de ta face, parce que tu les aimais.

Il ne suffit pas d’entendre parler de Dieu ; bien que la foi commence par là ; elle vient de ce qu’on entend et ce qu’on entend de la Parole de Christ. (Romains 10:17). Mais il nous faut le connaître personnellement. Oui, l’Éternel n’est pas le Dieu du passé, des jours d’autrefois, mais de toute éternité ; il est le même hier, aujourd’hui et éternellement selon Hébreux 13:8.

Alors Seigneur, pourquoi permets-tu cette calamité ? Et le Seigneur répond : afin que tout ce que vous avez entendu de moi par vos pères, vous puissiez le voir et l’expérimenter dans votre vie. Mais pour cela, il importe de vous approcher du Seigneur ; non pas des lèvres et par tradition, mais de tout votre cœur, afin de lui laisser absolument toute la place, car il est Roi et Souverain.

Notre confiance ne doit plus être en nous, dans nos capacités, dans nos appuis humains, mais en lui seul. Jésus n’a-t-il pas dit : Sans moi, vous ne pouvez rien faire. (Jean 15:5).

Le psalmiste semble comprendre cela lorsqu’il dit au verset 5 : O Dieu ! Tu es mon roi : Ordonne la délivrance de Jacob ! Verset 6 : Avec toi nous renversons nos ennemis, avec ton nom nous écrasons nos adversaires. Verset 7 : Car ce n’est pas en mon arc que je me confie, ce n’est pas mon épée qui me sauvera ; verset 8 : mais c’est toi qui nous délivres de nos ennemis, et qui confonds ceux qui nous haïssent. Verset 9 : Nous nous glorifions en Dieu chaque jour, et nous célébrerons à jamais ton nom.

Sachons cependant que ce n’est pas parce que nous connaissons le Seigneur personnellement et que maintenant il règne sur nous, que nous n’aurons plus de problème et d’épreuve ; loin de là ! Puisque le psalmiste en disant à Dieu : Tu es mon roi, donc tu règnes en moi, déclare ensuite : Cependant, Seigneur, par ce qui se passe dans notre nation, tu nous repousses, tu nous couvres de honte, etc.

Nous devons savoir, frères et sœurs, que si Dieu juge une nation à cause de son péché, les fidèles au sein de cette nation ne seront pas épargnés pour autant. Je donnerai juste trois exemples dans la Parole de Dieu :

1- Suite au péché de David qui était roi en Israël et qui représentait sa nation, en faisant le dénombrement du peuple, ce que Dieu ne lui avait pas demandé de faire, le jugement de Dieu a frappé la nation toute entière par la peste et a exterminé septante mille hommes d’Israël. (I Chroniques 21).

2- A cause du péché d’Achab, roi d’Israël, qui avait été entraîné par sa femme Jézabel à l’idolâtrie, à la prostitution spirituelle, ainsi que tout Israël, le jugement est tombé sur toute la nation par la sécheresse durant 3 ½ ans et il n’est pas tombé une seule goutte de pluie. (I Rois 17). Le prophète Elie, ainsi que les sept mille hommes qui n’avaient pas fléchi les genoux devant Baal, mais qui étaient restés fidèles à l’Éternel, ont dû subir les mêmes conséquences de ce jugement ; la sécheresse et la famine. (I Rois 19:18).

3- Lorsque Jérusalem a été assiégée par le roi de Babylone à cause de l’infidélité du peuple à l’Éternel, c’était un jugement de Dieu. Mais tous les fidèles qui y habitaient ont dû subir le siège et la déportation et certainement que beaucoup d’autres sont morts. Et nous connaissons parmi les fidèles déportés ces quatre hommes, Daniel, Schadrac, Meschac et Abed-Nego.

Ainsi, nous voyons que les fidèles en Israël devaient subir et vivre les mêmes calamités que le peuple infidèle.

Sachons cependant que lors de la grande tribulation mentionnée dans l’Apocalypse qui décrit les jugements qui tomberont sur la terre, le peuple de Dieu, les rachetés de l’Éternel seront épargnés par l’enlèvement qui précèdera ces calamités, selon ce qui est écrit dans I Thessaloniciens 5:9  : Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut par notre Seigneur Jésus-Christ.

Pour nous aujourd’hui, je dirais que l’aveuglement spirituel parmi la chrétienté est un jugement divin ; selon ce qui est écrit : Parce qu’ils n’ont pas cru à la vérité, c’est-à-dire à Christ et à la Parole, mais parce qu’ils ont pris plaisir à l’injustice, Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge. (II Thessaloniciens 2:10-12).

C’est ainsi que nous vivons au sein d’une société qui se dit chrétienne, mais qui tolère tout le débordement de l’iniquité dans son sein comme étant normale ! Ici, je parle surtout de l’Occident et particulièrement de mon pays la Suisse, qui après avoir légalisé l’avortement jusqu’à douze semaines, dira : C’est un grand pas en avant ! Avant quoi ? Le jugement, oui ! Et dans les grands titres des journaux on pouvait lire : En Suisse, l’avortement n’est plus un crime ! Mais on oublie que les voix du sang des victimes innocentes crient de la terre jusqu’au ciel : Seigneur fais justice ! Oui, le génocide de millions d’enfants sans voix à naître est toléré dans tous ces pays dits christianisés et cela chaque année !

La Bible ne dit-elle pas que dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes aimeront le plaisir plus que Dieu, tout en ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Et la force de notre piété, c’est notre foi en Jésus-Christ et en sa Parole.

L’apôtre Paul dira : Je n’ai pas honte de l’Évangile, c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit. (Romains 1:16).

En parlant de l’œuvre de Christ à la croix, où il a fait l’expiation de nos péchés et a dépouillé les puissances de ténèbres, Paul dira : La prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. (I Corinthiens 1:18).

Ainsi, de croire au mensonge, quel jugement terrible, pour ceux qui ont pourtant la Parole de Dieu et cela tout en gardant une certaine forme de piété, d’attachement à Dieu, en se disant : Pourvu que l’on croit en Dieu, cela suffit ! Oui, cela suffit pour être jeté en enfer, car les démons aussi croient en Dieu et même ils tremblent. Non, croire en Dieu intellectuellement ne suffit pas, il faut se repentir et se réconcilier avec Dieu en recevant Jésus-Christ comme son Sauveur et son Maître, autrement on sera exactement comme cette Église de Laodicée dans l’Apocalypse qui vivait dans le mensonge, et était satisfaite d’elle-même, et qui se disait : Il n’y a pas de problème, tout va bien. Et le Seigneur lui dit : Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu. (Apocalypse 3:17). Quelle révélation ! Je dirais que c’est encore une grâce de Dieu, lorsqu’il révèle à quelqu’un son état spirituel, car Dieu reprend et châtie tous ceux qu’il aime. C’est pourquoi lui dit le Seigneur : Aie donc du zèle et repens-toi. (Apocalypse 3:19).

Mais pour tous ceux qui refusent d’écouter la voix de Dieu et qui ont perdu une bonne conscience, ils seront conduits finalement à persécuter ceux qui voudront rester fidèles à Dieu et à sa Parole et c’est alors que vient la persécution. Mais pourquoi donc Dieu permet-il la persécution ?

Dans l’histoire de l’Église, elle a commencé très rapidement ; déjà par le martyre d’Etienne, puis des centaines, des milliers, des millions sont passés par le même chemin de la moquerie, du rejet, de la persécution et de la mort ; comme le mentionne le psalmiste dans les versets 10 à 18 où il dit : tout cela nous arrive sans que nous t’ayons oublié.

C’est ainsi que nous pouvons voir le fidèle qui est persécuté pour avoir gardé la Parole de Dieu. Mais cela est-il étonnant, puisque ceux qui préfèrent les ténèbres essayeront toujours d’éteindre la lumière !

Pourquoi Jean-Baptiste a-t-il été jeté en prison puis décapité ? N’est-ce pas parce qu’il avait repris le roi Hérode qui vivait dans l’adultère et dans l’inceste avec la femme de son frère ?

Pourquoi Jésus a-t-il été rejeté puis crucifié ? Parce que la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres. Car quiconque fait le mal hait la lumière et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées. (Jean 3:20).

Si en Christ nous sommes appelés enfants de lumière, pensez-vous que nous échapperons à la risée, au rejet et à la persécution en restant fidèles au Seigneur et à sa Parole ?

Jésus nous a averti à maintes reprises en disant par exemple : Sachez que le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. (Jean 15:20). Oui, tous ceux qui voudront vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés. (II Timothée 3:12).

Les persécutions font partie de l’héritage temporel du peuple fidèle à Dieu. (Marc 10:30). C’est pourquoi nous dit la Bible : Ne vous étonnez pas frères, si le monde vous hait. (I Jean 3:13).

Lorsque l’apôtre Paul visitait les Églises qu’il avait implantées, il leur disait de persévérer dans la foi, sachant que c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. (Actes 14:22).

Et dans son sermon sur la montagne, Jésus dira encore : Heureux serez-vous lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous. (Matthieu 5:11-12).

Mais il est vrai que lors de l’épreuve et de la persécution, ce n’est pas toujours évident et facile à encaisser et l’on peut comprendre le psalmiste qui crie aux versets 24 à 27 en disant : Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu Seigneur ? Réveille-toi ! Ne nous repousse pas à jamais ! Pourquoi caches-tu ta face ? Pourquoi oublies-tu notre misère et notre oppression ? Car notre âme est abattue dans la poussière, notre corps est attaché à la terre. Lève-toi, pour nous secourir ! Délivre-nous à cause de ta bonté !

La Bible nous montre dans l’Épître aux Hébreux chapitre 11, versets 33 à 38, qu’il y en a qui par la foi ont obtenu des promesses, ont fermé la gueule des lions, ont éteint la puissance du feu, ont échappé au tranchant de l’épée, ont guéri de leurs maladies, ont été vaillants à la guerre, ont mis en fuite des armées étrangères, des femmes ont recouvré leurs morts par la résurrection. Mais d’autres par la foi ont été livrés aux tourments et n’ont point accepté de délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection, d’autres ont subi des moqueries, le fouet, les chaînes et la prison, ils ont été lapidés, sciés, torturés, ils sont morts tués par l’épée, ils sont allés ça et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités, eux dont le monde n’était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre.

Tous ceux là étaient restés fidèles au Seigneur et ont gardé la foi en Dieu jusqu’à la fin. Mais certainement, qu’ils ont aussi crié bien des fois en disant : Réveille-toi Seigneur ! Et fais éclater ta justice !

Oui, nombreux sont ceux qui à cause de leur fidélité à la Parole de Dieu ont accepté l’opprobre, le mépris, le rejet et l’abaissement.

La Bible nous parle de Moïse qui a refusé d’être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Égypte, car il avait les yeux fixés sur la résurrection. (Hébreux 11:24-26).

Aujourd’hui, beaucoup prient pour avoir les richesses de l’Égypte ! Quel aveuglement ! Nous qui avons reçu Jésus-Christ comme notre Sauveur et Maître, sachons que le chemin à suivre ici-bas n’est pas différent si nous voulons rester fidèles au Seigneur. C’est d’ailleurs ce qu’avait expérimenté le psalmiste qui a écrit ce Psaume 44. Je terminerai par sa déclaration au verset 23, lorsqu’il dit : Mais c’est à cause de toi Seigneur, qu’on nous égorge tous les jours, qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie.

Ces mêmes paroles ont été reprises par l’apôtre Paul quand il écrit à l’Église de Rome au chapitre 8 verset 36, mais il ajoute : Sachez cependant que dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car rien, absolument rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. (Romains 8:36-39).

C’est pourquoi frères et sœurs, soyons fidèles au Seigneur Jésus et sortons pour aller à lui hors du camp ; c’est-à-dire en nous séparant de toute souillure du monde, mais en portant son opprobre, car nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. (Hébreux 13:13-14).

Et la Bible nous dit : Si vous êtes outragés pour le nom de Christ, vous êtes heureux parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu repose sur vous. (I Pierre 4:14).