Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


Psaume 43

Espère en Dieu

(Lecture du Psaume 43). Ce Psaume est en fait la prolongation du Psaume 42, et les deux forment un seul poème, un seul et même cantique. Il paraît d’ailleurs que dans plusieurs manuscrits hébreux, ils sont reliés ensemble. Ainsi, on peut dire que c’est le même personnage qui a écrit ces deux Psaumes 42 et 43 et qu’il les a écrits alors qu’il devait être exilé à l’est du Jourdain dans la région de l’Hermon, (Psaume 42:7) en vivant sous l’oppression de l’ennemi parmi un peuple hostile.

En ce qui nous concerne, nous ne connaissons pas l’avenir, et nous ne savons pas ce qu’il nous réserve ; mais nous pourrions tout aussi bien nous trouver un jour comme le psalmiste dans une situation et dans un lieu que nous n’aurions jamais choisi.

Être en exil, c’est la situation de quelqu’un qui est obligé de vivre ailleurs que là où il est habituellement, que là où il aime vivre. Cela vous est-il déjà arrivé ? Je pense à ceux qui sont cloués sur un lit suite à la maladie ; soit à l’hôpital ou à la maison et qui doivent y rester ; si pour certains plusieurs mois, pour d’autres, toute leur vie ! Et certainement qu’ils se sont aussi posé la question en disant : pourquoi Seigneur ? Qu’est-ce que je fais ici ? Je pense aussi aux personnes âgées qui ne peuvent plus être indépendantes et qui doivent quitter leur milieu familier pour se retrouver ailleurs et, qui là, doivent dépendre des autres. Dans ces cas, pourrait-on appliquer les paroles de Jésus adressées à Pierre : En vérité, en vérité je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu mettais toi-même ta ceinture, mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains et un autre te mettra la ceinture et te mènera où tu ne voudras pas. (Jean 21:18). Pour Pierre, c’était afin de lui montrer de quelle mort il allait glorifier Dieu, car pour lui il allait passer par le martyre. (Verset 19).

Chez nous en Europe, pour beaucoup, ils sont appelés à glorifier Dieu en terminant leurs jours dans des homes, dans des maisons pour personnes âgées. Si ce n’est pas comparable au martyre, ce sont pourtant souvent des lieux qu’ils n’auraient pas choisis. En fait, nous sommes tous appelés à glorifier Dieu partout où nous nous trouvons, même là où nous ne voudrions pas être. Et puis, parmi les exilés, il y a toutes ces personnes qui suite à la guerre ont été déportées et suite aux conséquences de la guerre, aux troubles, à l’insécurité et à la famine ont dû fuir et se réfugier dans une région ou dans un pays qu’elles n’auraient jamais choisis. Toutes ces personnes ont été obligées de quitter l’endroit qu’elles aimaient pour aller vivre ailleurs. Mais quelles que soient les circonstances qui nous obligeraient de vivre ailleurs que là où nous voudrions, que là où nous aimerions être, très certainement que notre première réaction serait dans un premier temps la révolte, la tristesse, le désespoir et l’abattement et nous dirions sans doute : Ce n’est pas juste !

Si je dis tout cela, c’est afin que nous puissions un peu mieux comprendre l’état d’âme du psalmiste exilé sous l’oppression de l’ennemi et qui se trouvait parmi un peuple sans pitié.

O Dieu ! dit-il au verset 1 : Rends-moi justice, défends ma cause contre une nation infidèle, ou sans pitié ! Délivre-moi des hommes de fraude et d’iniquité.

En tant qu’enfants de Dieu, nous sommes toujours appelés à remettre notre cause entre les mains du Seigneur. Selon ce qui est écrit au Psaume 37:5 : Recommande ton sort à l’Éternel, mets en lui ta confiance et il agira. Faisons attention, car ce n’est toutefois pas à nous de dicter au Seigneur la manière dont il doit agir pour résoudre notre problème ; cela lui appartient, car il est Dieu et il est souverain. C’est ainsi qu’à notre prière : Seigneur, rends-moi justice, défends ma cause et délivre moi, Dieu peut répondre de plusieurs manières et j’en mentionnerai deux.

Premièrement, Dieu peut faire immédiatement justice, en nous délivrant et en nous faisant sortir de la terrible situation dans laquelle nous nous trouvons pour nous rétablir et nous placer dans un lieu beaucoup plus agréable et beaucoup plus paisible, ou deuxièmement il peut nous dire : Mon enfant, sache que ma grâce te suffit pleinement dans ta situation, car je peux te donner la force, le courage, la persévérance et la paix tout en vivant ailleurs, même au milieu des hommes de fraude et d’iniquité ; alors, ne perds pas courage mais tiens ferme car je suis là.

Dans sa prière sacerdotale adressée au Père, le Seigneur Jésus en priant pour ses disciples a dit : Père, je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. (Jean 17:14-18).

Malgré qu’ils ne soient pas du monde et que le monde les déteste et les persécute, Père, ne les ôte pas du monde, mais préserve-les du mal, car comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde, afin qu’ils soient la lumière du monde.

C’est pourquoi bien-aimés, ne fuyons pas l’endroit où le Seigneur a permis que nous soyons, si difficile soit-il, mais puissions-nous y trouver une possibilité de permettre à Dieu de faire éclater sa gloire.

Pour le psalmiste qui a foi en Dieu, au Dieu créateur des cieux et de la terre, à celui qui est tout-puissant et à qui toutes choses sont possibles, c’est lui l’Éternel qui est son protecteur et son suprême recours, et pourtant sa situation ne change pas, mais elle semble même empirer. Alors que se passe-t-il Seigneur, pourquoi ? C’est ce qu’il mentionne au verset 2 en disant : Toi, mon Dieu protecteur, (ou ma force). Pourquoi me repousses-tu ? Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse, sous l’oppression de l’ennemi ?

Oui, pourquoi le Seigneur semble l’avoir oublié et rejeté malgré sa confiance et sa foi ? Pourquoi doit-il être exilé et marcher seul dans la tristesse, accablé par l’ennemi ? Il y a beaucoup de « pourquoi » dans la vie où nous ne pourrons certainement jamais donner de réponse satisfaisante, car nous sommes bien trop limités. Alors, faisons confiance à Dieu qui lui est illimité. Il tient tout dans ses mains et il connaît absolument tout ; non seulement le passé et le présent, mais aussi l’avenir.

En ce qui concerne tous ceux et celles qui l’ont reçu comme leur Sauveur et Maître, Jésus le divin et bon berger a dit : Je suis venu afin que les brebis aient la vie et qu’elles soient dans l’abondance. (Jean 10:10).

Ce qui veut dire que le Seigneur veut le meilleur pour nous ses enfants et le meilleur ne se révélera finalement que dans l’au-delà ; comme nous le dit la Parole de Dieu dans I Jean 3:2 : Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est.

Vous rendez-vous compte ? Nous serons semblables à Jésus, tel qu’il est avec un corps glorifié. Alléluia ! Mais en ce moment, nous sommes un peu comme des épis de maïs en formation. L’épi qui est sur sa tige ne laisse pas apparaître les grains ; ce n’est qu’au moment où l’enveloppe qui les entoure sera enlevée, que les graines apparaîtront. Et le Seigneur désire que notre épi soit entièrement couvert de haut en bas par de magnifiques et grosses graines.

Jésus a dit : Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié. (Jean 15:8).

C’est ainsi que toutes les situations ; même les plus difficiles et toutes les épreuves par lesquelles nous pouvons passer doivent contribuer à notre bien, à notre formation, à notre transformation, afin, comme il est écrit : l’épreuve de notre foi qui est plus précieuse que l’or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu) ait pour résultat beaucoup de bons et gros grains ; beaucoup de fruit, et qu’ils puissent ainsi servir à la louange, à la gloire et à l’honneur lorsque Jésus-Christ apparaîtra. (I Pierre 1:7).

Cela peut déjà être une réponse au « pourquoi » des épreuves ! Alors pensons-y en vue du meilleur à venir. Mais puissions-nous également savoir avec certitude que ce n’est pas parce que les choses ne vont pas comme nous le désirons que Dieu nous a rejetés et repoussés ; non, jamais et loin de là ! C’est pourquoi, dans sa situation confuse et nébuleuse, où le psalmiste ne comprend pas et ne voit pas très clairement, il demande au Seigneur de l’éclairer et c’est ce qu’il mentionne au verset 3 en disant : Envoie ta lumière et ta fidélité (ou ta vérité dans d’autres versions). Qu’elles me guident, qu’elles me conduisent à ta montagne sainte et à tes demeures !

Dans l’obscurité d’une situation, lorsque tout paraît sombre et qu’on ne voit plus le chemin à suivre, faisons attention de ne pas nous égarer dans les ténèbres de l’incertitude, car l’obscurité est trompeuse, puisqu’on ne discerne plus très bien et que l’on est obligé de marcher en tâtonnant, à l’aveuglette. Et l’ennemi de nos âmes, Satan en profitera pour nous conduire sur des chemins tortueux, boueux et nous faire tomber dans des sables mouvants et c’est alors que nous serons pris au piège. C’est pourquoi, il importe d’être parfaitement bien éclairé.

Mais qui peut nous éclairer et nous guider sûrement sur la route, si ce n’est la lumière divine qui est la Parole de Dieu ; Parole véridique et éternelle du Dieu qui n’est pas un homme pour mentir.

Selon ce qui est écrit dans le Psaume 119:105 : Ta Parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier. Cette Parole éternelle de Dieu a été faite chair dans la personne de Jésus de Nazareth. Christ est la vie et la lumière des hommes et cette lumière luit dans les ténèbres.

Je dirais que cette prière du psalmiste dans ce Psaume 43 est comme une prière prophétique, lorsqu’il dit : Éternel, envoie ta lumière et ta fidélité (ou ta vérité), afin qu’elles me guident. (Verset.3). C’est dans la personne de Jésus que Dieu a envoyé la lumière, la fidélité et la vérité.

Jésus n’a-t-il pas dit : Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, dans la confusion et l’incertitude, mais il aura la lumière de la vie, puisqu’il est la source de la vie. (Jean 8:12).

C’est pourquoi, ne nous laissons pas influencer par les circonstances et ne jugeons pas non plus selon l’apparence, selon la vue en nous laissant entraîner par nos sens, nos sentiments et nos émotions qui sont changeants comme le baromètre ; car autrement nous serons entraînés loin de Dieu. Mais soumettons toutes nos pensées et nos sentiments à la Parole de Dieu, selon qu’il est écrit : Nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. (II Corinthiens 10:5). Mais comment cela ? En nous laissant influencer, pénétrer et diriger uniquement par la Parole de Dieu qui est lumière et vérité, et c’est alors que nous serons conduits à rencontrer Dieu. D’où l’importance de lire, de méditer et d’écouter la Parole de Dieu. C’est d’ailleurs ce que dit le psalmiste toujours au verset 3 : Éternel, envoie ta lumière et ta fidélité (ou ta vérité) afin qu’elles me guident, qu’elles me conduisent à ta montagne sainte et à tes demeures !

Christ et la Parole qui ne forment qu’un, nous guident et nous conduisent vers le Père. Jésus n’est-il pas le seul médiateur entre Dieu et les hommes ? (I Timothée 2:5).

Il est venu pour ouvrir le chemin qui mène au Père et il a déclaré lui-même que nul ne pouvait venir au Père que par lui. (Jean 14:6). Et ce chemin, il l’a ouvert par son sacrifice à la croix.

Tous les sacrifices sous l’Ancienne Alliance étaient une ombre, une image du sacrifice parfait que Jésus-Christ a accompli à la croix pour une rédemption éternelle, afin de nous réconcilier avec Dieu. C’est à cela que le psalmiste fait allusion au verset 4 en disant : J’irai vers l’autel de Dieu. Le tabernacle en Israël avait deux autels :

1- L’autel d’airain, ou l’autel des holocaustes qui était dressé à l’extérieur du tabernacle dans le parvis. C’est là qu’on offrait tous les sacrifices d’animaux en répandant le sang pour l’expiation et le pardon des péchés. Selon ce qui est écrit : Sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon. (Hébreux 9:22).

Jésus-Christ, l’Agneau de Dieu est venu et il s’est offert une seule fois sur l’autel à la croix et là, il a fait l’expiation de tous nos péchés par sa mort sanglante. C’est ainsi qu’au moyen du sang de Jésus, nous avons maintenant une libre entrée dans le sanctuaire, dans la présence de Dieu, (Hébreux 10:19) ou comme le dit le psalmiste au verset 3, la lumière qui est Christ nous permet de monter jusqu’à la montagne sainte de Dieu et d’entrer dans ses demeures. Quelle grâce et quel privilège ! Oui, nous avons par la foi en Christ, à cause du sang versé à la croix, la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance. (Éphésiens 3:12). C’est pourquoi, j’irai vers l’autel de Dieu ; car c’est là que Jésus a tout accompli pour mon salut éternel. Croyez-le, et ensemble, approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’une eau pure. (Hébreux 10:22).

2- Mais le tabernacle avait un autre autel qui se trouvait dans le lieu saint. C’était l’autel d’or, ou l’autel des parfums, où seuls les sacrificateurs pouvaient aller pour brûler des parfums de bonne odeur à l’Éternel, matin et soir. Frères et sœurs, lavés par le sang de Christ, la Bible nous dit que le Seigneur a fait de nous des sacrificateurs pour Dieu son Père. (Apocalypse 1:5-6).

Si le sacrifice pour l’expiation et pour le pardon de nos péchés a été accompli par Jésus-Christ une fois pour toutes à la croix et qu’il n’est pas renouvelable, car parfait et pleinement suffisant pour notre salut, par contre maintenant, en tant que sacrificateurs pour Dieu le Père, nous sommes appelés à lui offrir sans cesse des sacrifices de bonne odeur par nos prières, nos louanges, nos actions de grâces et par toute l’adoration de nos cœurs. En nous approchant de l’autel de Dieu pour l’adorer, sachez que toutes les choses de la terre pâlissent pour finir même par disparaître ; tels les soucis, la tristesse, le découragement, la dépression. Et elles sont remplacées par la paix, la sérénité et même par une joie profonde et débordante. C’est ce que le psalmiste mentionne, alors qu’il se trouve au sein d’une triste situation, au sein de la souffrance et de la détresse.

Il le dit au verset 4 : J’irai vers l’autel de Dieu, de Dieu, ma joie et mon allégresse, et je te célébrerai sur la harpe, ô Dieu, mon Dieu !

C’est à l’autel du sacrifice où Jésus est mort et a payé le prix de notre salut que la voie est ouverte jusqu’à Dieu. Ensuite à l’autel des parfums, on rencontre Dieu dans une communion intime et c’est là que la joie de l’Éternel par le Saint-Esprit nous inonde, au point d’être même dans l’allégresse. C’est ainsi qu’il nous est possible, malgré toutes les circonstances adverses de louer Dieu de tout notre cœur, de le célébrer en chantant et en faisant retentir nos instruments à la gloire de notre Dieu.

Il y en a qui ont suspendu leur harpe suite aux problèmes qui les ont accablés ; alors approchez-vous de l’autel des sacrifices pour recevoir le pardon de vos péchés et ensuite tenez-vous devant l’autel des parfums pour rencontrer Dieu et vous pourrez sortir tout à nouveau vos instruments de musique pour célébrer le nom puissant et glorieux du Seigneur. Oui, employons les talents que le Seigneur nous a donnés pour sa gloire ! Selon ce qui est écrit au Psaume 33:3 : Faites retenir vos instruments et vos voix ! Faites ; c’est un ordre ! Et apprenons à nous tenir constamment à l’autel de notre Dieu, afin de lui offrir comme la Bible le dit : sans cesse un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom. (Hébreux 13:15).

L’apôtre Paul avait appris à se tenir à l’autel de l’Éternel et malgré qu’il était en prison avec les chaînes, il a pu écrire dans sa lettre à l’Église des Philippiens : Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur, je le répète, réjouissez-vous. (Philippiens 4:4).

Lorsque l’on a découvert cela, avons nous encore des raisons de nous plaindre, de nous laisser abattre et d’être découragé ? Mais non ! C’est pourquoi, le psalmiste termine son Psaume en disant pour la troisième fois ; car la première fois il l’a mentionné au verset 6 du Psaume 42, la deuxième fois c’est au verset 12 du Psaume 42 et la troisième fois c’est au verset 5 du Psaume 43. Et que dit-il : Il s’encourage, il s’exhorte et il se reprend en se parlant à lui-même en disant : Pourquoi t’abats-tu mon âme et gémis tu au dedans de moi ? (En fait, tu n’as aucune raison !) Espère en Dieu, car je le louerai encore ; il est mon salut et mon Dieu.

Dieu est toujours le même, il est là présent, c’est une certitude et il vous attend. Alors venez à lui et rencontrez le Seigneur à son autel, dans une communion intime en étant conscient de sa fidélité et de sa toute puissance ; ce qui vous apportera la confiance et la foi. C’est ainsi que votre tristesse, votre découragement et votre faiblesse seront remplacés par la joie et la paix de Dieu qui surpassent toute intelligence et cela même au sein de la fournaise, des difficultés et de l’exil.

La paix et la joie, là même où le Seigneur vous a placés. Alléluia !

Quel miracle extraordinaire !

C’est pourquoi espère en Dieu !