Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


Ne pas être en scandale par nos engagements non tenus

Résumé du message donné le 24 janvier 2016 par Charles-André Geiser

Il y a dans la Bible 866 promesses de Dieu. Mais ce matin, je veux mettre l’accent sur un autre aspect des promesses : les promesses que nous pouvons nous-mêmes faire ou ne pas faire. Parfois, des circonstances nous poussent à promettre des choses qu’on n’arrive finalement pas à tenir. Que laissons-nous comme image aux personnes auxquelles nous ne tenons pas notre promesse ? Faisons-nous des promesse trop facilement ? Voici des exemples de promesses qu’on fait facilement : « Je vais prier pour vous ». « Je viendrai te visiter ». « Je viendrai jouer avec toi dans un moment ». Il y a des promesses de mariage, des promesses d’avancement professionnel, des promesses qu’on a peut-être fait à notre épouse d’un voyage qu’elle souhaite, la promesse d’aide à un chrétien du sud, la promesse de débarrasser du désordre, etc.

Une promesse est un engagement, une manière de dire « j’ai entendu, je pense que ce serait bien, je vais le faire ». Et on ne le fait pas. En tant que chrétien, nous devons dire la vérité, tenir nos engagements. Regardons quelques versets de la Bible, particulièrement concernant les projets de l’apôtre Paul. Il était absolument sincère dans la manière d’envisager ses visites futures. 1Cor 16:7  : il a un projet de visite, mais il reste prudent dans la manière avec laquelle il le dit. Phil 2:19  : Paul utilise le verbe « j’espère » ; puis le verset 23. 1Tim 3:14-15  : il ne promet pas ce qu’il n’est pas certain de pouvoir réaliser. C’est une preuve de sagesse, d’humilité, de maturité, d’honnêteté.

Cela peut être grave : Mt 18:6 peut-être y a-t-il des scandales plus grands, mais par exemple pour un enfant, ne pas tenir notre engagement provoque une déception et une cassure. Les enfants comptent sur nous, et il est très important que nous fassions attention envers eux à tenir nos promesses.

Parfois, on ne peut pas tenir une promesse pour une raison extérieure. Si l’on promet à ses enfants d’aller à la piscine et qu’il se trouve qu’elle est fermée, on n’y peut rien. Malgré la sincérité, il peut y avoir des événements extérieurs.

Si le Seigneur fait remonter à notre mémoire une promesse non tenue, peut-être n’est-il pas trop tard pour réparer la situation.

Dans les mariages, les mariés se font très généralement des promesses. Quelques années plus tard, on voit parfois que les promesses sont facilement oubliées. Comment croire à des promesses ?

J’ai remarqué qu’accorder son attention à une personne qui nous fait part de ses besoins est déjà une forme de promesse. Dans mon engagement envers les pays du Sud, j’ai dû apprendre à ne pas prêter trop d’attention en écoutant les besoins des gens, pour ne pas les décevoir en ne pouvant pas répondre à leurs besoins. Le fait d’accorder une grande attention était déjà une forme de promesse. Mais ici en Suisse, écouter une personne qui est dans le besoin peut créer de fortes attentes, et créer une déception si on ne peut pas vraiment s’engager pour aider. J’ai été moi-même conduit à ne pas répondre systématiquement à certains appels téléphoniques du Sud, sachant que je ne pourrais généralement pas répondre à leurs demandes. Laisser planer l’espérance est déjà une forme de promesse.

Comment agir face aux gens qui sont très rapidement disposés à nous aider mais qui n’arrivent pas à tenir leurs engagements ? Ces situations sont malheureusement courantes. En tant que chrétiens, nous devons être crédibles. Il n’y a rien de plus fort que quelqu’un qui tient parole, qui dit et qui fait. Dans le monde des affaires, ceux qui font des promesses mais qui ne les tiennent pas perdent leur crédibilité. Nous devons faire attention à ne pas faire des promesses pour faire plaisir ou calmer.

Que Dieu nous aide à tenir nos promesses, c’est le B A BA de la crédibilité si l’on veut nous écouter.

Dans le monde musulman, on peut voir beaucoup de témoignages de personnes qui disent que les chrétiens disent la vérité. Parmi les Musulmans, il y a une capacité pour certains d’entre eux à pouvoir mentir sans que cela ne se voie. Si l’on n’est pas habitué à cette manière de faire, on ne le remarque pas. Ce n’est bien sûr pas une exclusivité des Musulmans, mais quelque chose de répandu. Il y beaucoup de promesses qui se font mais qui ne sont pas tenues. On voit aussi l’ignorance de certains chefs d’états, qui mettent leur confiance dans les paroles d’autres chefs d’état alors qu’il n’y avait pas engagement sincère.

On ne peut pas obliger les autres à dire la vérité, mais on peut prendre l’engagement personnel d’être vrai, tout simplement, et de ne pas promettre pour faire plaisir.

Une promesse de quelqu’un en qui on a confiance, par contre, peut être une grande source d’encouragement. Il y a des promesses qui nous font du bien, qui nous encouragent, et qui sont bonnes. Mais il ne faut pas les dire seulement pour encourager l’autre, il faut être prêt à l’assumer. Dieu veut qu’on soit vrais. L’apôtre Paul nous a donné un exemple très simple « j’espère vous voir », « j’espère vous rencontrer ». Puis si cela se passe bien, cela devient possible.


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