Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


Le grand miracle de la Pentecôte

Message donné le 24 mai 2015 par Joseph Zbinden

Texte : Actes 2 :1-13

Thème : Le plan de Dieu, pour le salut du monde.

Intro :

Nous retournons à Jérusalem, au jour de la pentecôte. Ce matin-là, aux environs de neuf heures, et au lieu où tous les disciples réunis se tenaient, il vint soudainement du ciel, un bruit de vent très puissant et très bruyant.

Des langues de feux se posèrent sur chacun des disciples, et ils se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer.

Alors, tous ceux qui étaient à Jérusalem accoururent, et ils entendirent les disciples parler des merveilles de Dieu, et, aussi étonnant que cela puisse paraitre, chacun les entendaient parler dans sa propre langue. Un nombre impressionnant de langues diverses, qui sont sous le ciel.

Que signifie cela disaient-ils ? Ces gens sont peut-être plein de vin doux ?!

L’apôtre Pierre leur dira, c’est le jour où Dieu réalise la promesse de l’Esprit, annoncée par les prophètes, confirmée par Jésus-lui-même, quand il disait aux disciples :

« Je ne vous laisserai pas orphelin, je vous enverrai le consolateur de la part de mon Père. Et il sera en vous, et il sera toujours avec vous. C’est un autre moi-même, l’Esprit de Dieu, de sainteté, de vie et de vérité.

En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous. Car si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous ferons notre demeure chez lui ».

Entendez ceci : « Je m’en vais, et je reviens vers vous. Je vous dit ces choses, afin que lorsqu’elles arriveront vous croyiez ».

Ainsi donc, chose promise, chose due, dix jours après l’ascension, Dieu envoya du ciel, l’Esprit qu’il avait promis, et institua l’Église, l’Épouse de Jésus son Fils, afin qu’elle vive désormais, selon la nouveauté de l’Esprit, qui correspond à la nouvelle alliance, proclamée d’avance par les Écritures.

Mais pour mieux comprendre la signification profonde de la Pentecôte, il faut revenir en arrière jusqu’à Babel.

A cette époque, tous les hommes parlaient la même langue. Ainsi unis, ils se croyaient forts, et, dans leur cœur pécheur, impie et impénitent, rempli d’orgueil et d’arrogance envers Dieu, ils se soulevèrent contre leur Créateur, et voulurent s’élever jusqu’à Dieu, et s’assoir sur son trône. Mais Dieu les jugea, confondit leur langage unique, et les dissémina sur toute la terre.

Ce fut la confusion générale, et surtout le chaos spirituel.

Car, non seulement ils ne se comprenaient plus entre eux, mais par-dessus tout, et cela est une question de vie ou de mort spirituelle, ils n’entendaient plus la voix de Dieu, puisque plus personne ne pouvait les instruire et les conduire selon Dieu. Chacun donc, suivait sa propre voie.

C’est ici le jugement de Babel.

Terrible jugement mortel, car Dieu ne parle plus, et s’il parle encore, on ne l’entend pas, même si on a des oreilles, on ne le voit plus, même si on a des yeux, car il se cache à notre regard, on ne le comprend plus, même si on a un cœur, car il ne se révèle plus à notre esprit, puisque nous sommes loin de lui, dans les ténèbres du péché et de la mort.

En effet, en ce qui concerne la parole de Dieu, les hommes ne disposaient plus de la possibilité de témoigner de Dieu à leur prochain, comme nous venons de l’indiquer, car en ceci, réside précisément, le juste jugement de Dieu : la famine spirituelle. C’est-à-dire, le dessèchement progressif de l’âme, jusqu’au flétrissement fatal et définitif.

D’ailleurs, cette sanction tomba également sur Israël, selon qu’il est écrit en Amos huit : « vous courrez d’une mer à l’autre, pour chercher la parole, mais vous ne la trouverez pas. Car voici, les jours viennent, dit le Seigneur, l’Éternel, où j’enverrai la famine dans le pays, non pas la disette du pain, et la soif de l’eau, mais la faim et la soif d’entendre les paroles de l’Éternel.

Ce châtiment, infligé à Israël, s’appliquait donc déjà, aux nations qui rejetèrent Dieu. C’est pourquoi, il y avait au milieu de ces peuples, une grande famine spirituelle, une faim et une soif de la parole de Dieu, mais elle se faisait rare, extrêmement rare. Et, par conséquent, une multitude d’hommes et de femmes, moururent dans leur péché, loin de la face de Dieu.

C’est ici le jugement de Babel.

Quand les hommes refusent d’écouter sa voix, alors Dieu se tait, et cela est synonyme de mort spirituelle. Car, la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend, vient de la parole de Christ.

Mais si l’on entend plus, alors la foi qui sauve n’est plus possible. Quelle tragédie !

Dès lors, cette humanité sans Dieu, rejetée par Dieu, éloignée de Dieu, devint des nations, des peuples, des tribus, des langues, bref, des gens qu’on appelle païens, parmi lesquels nous sommes aussi, c’est-à-dire des gens idolâtres, car ils se vouèrent à d’autres dieux, adorant et servant toutes sortes d’idoles, inventées et fabriquées par eux.

Toutefois, la promesse du salut subsista, car la promesse ne peut être anéantie, puisqu’elle est accompagnée d’un serment irrévocable.

Mais voici qu’en ce jour de Pentecôte, cinquante jours après la résurrection de Christ, à Jérusalem même, Dieu enlève ce jugement sur les nations païennes, par le fait, que chacun peut à nouveau comprendre les merveilles de Dieu et de sa parole, dans sa propre langue.

Le Seigneur révèle ainsi, au monde entier, que l’Esprit est pour tous, pour tous ceux qui s’approchent de Dieu, qui mangent le pain qui est descendu du ciel, et qui boivent de l’eau vive que Jésus donne, alors, des fleuves d’eau vive jailliront de leur sein, jusque dans la vie éternelle, comme dit l’Écriture.

Et l’apôtre Pierre, dans son discours inspiré par l’Esprit, dira à la foule réunie en ce jour à Jérusalem, pour la fête de la Pentecôte, c’est l’accomplissement de la promesse divine au sujet du salut, salut qui vous a été acquis par Jésus-Christ, que vous avez crucifié. Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, il l’a déclaré Seigneur et Christ, et l’a fait assoir sur son trône.

Et comme ils avaient le cœur vivement touché, il leur annonça la bonne nouvelle du salut, le pardon des péchés par la repentance et la foi, et la vie nouvelle par la puissance de l’Esprit, selon la promesse des Écritures. Ce jour-là, une foule se convertit et se fit baptiser, et le nombre des disciples augmenta d’environ trois mille âmes.

Dès lors, on comprend beaucoup mieux pourquoi, Jésus disait au début de son ministère : « heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. Ils ne seront plus affamés, ni assoiffés, spirituellement parlant, puisque maintenant, le jugement de Babel est annulé » !

Il sera annulé en effet, pour les païens, mais il sera mis à exécution pour Israël, selon la prophétie d’Amos le berger, que nous venons de citer. Et pourquoi ? Parce que tel est le plan de Dieu pour le salut du monde.

Et Paul confirme : « Dieu a renfermé tous les hommes dans le péché, afin de faire miséricorde à tous ».

Comprenons, pendant que Dieu faisait miséricorde à Israël, il a endurcit les païens, et maintenant, pendant qu’il fait miséricorde aux païens des nations, il endurcit Israël. Et comme il a fait miséricorde aux païens, il fera aussi miséricorde à Israël, quand Jésus reviendra.

Ici, pour mieux comprendre le plan de Dieu pour le salut du monde, et, en même temps, pour mieux comprendre, le chemin qui mène au salut, il faut compléter certains éléments.

La façon d’agir de Dieu, envers les hommes est toujours la même. Et quelle est-elle ?

Il parle, donne ses instructions, fait alliance avec l’homme sur la base de de sa parole, conformément à son être personnel. Ainsi, dans son amour et dans sa grâce, il promet la vie à l’homme, la vie qui vient de Dieu, s’il marche selon les clauses de l’alliance.

Si l’homme brise cette alliance, pour aller son propre chemin, alors la loi de l’alliance le jugera, en accord avec la sainte justice de Dieu, qui a dit, le salaire du péché c’est la mort.

Regardons ce qui s’est passé dans l’histoire.

Dieu a fait alliance avec Adam, mais Adam a rompu cette alliance. Le jugement a été rendu, la sentence est tombée, Adam et Eve ont été chassés loin de Dieu. Dès lors, selon la liberté que Dieu avait donnée à l’homme, chaque être humain choisissait son camp. Caïn et Abel, Hénoc, Noé, et ainsi de suite.

A l’époque de Noé, les hommes étaient devenus tellement mauvais et méchants, que Dieu décida de les exterminer, et pour cela il envoya le déluge, mais sauva Noé et sa famille, dans une arche qui flottait sur les eaux du jugement.

A leur sortie de l’arche, Dieu fit encore alliance avec Noé. Mais plus tard, les hommes, comme autrefois, endurcirent leur cœur, se soulevèrent contre Dieu, et voulurent s’élever jusqu’à lui, mais Dieu les jugea, et leur envoya un terrible jugement, le jugement de Babel, comme nous venons de le voir.

Alors, Dieu appela Abram, ce qui veut dire père élevé, il lui donna le nom d’Abraham, ce qui veut dire, père d’une multitude. Il fit alliance avec lui, et avec ses descendants, en disant, toutes les familles de la terre, seront bénies en toi, en ta descendance.

Israël, héritier de cette même promesse, a dû descendre en Egypte. Puis, il fut miraculeusement, délivré du pays de la servitude. Dieu, par Moïse, lui donna la loi, et cette loi, était fondée sur le sacerdoce lévitique, afin de donner aux transgresseurs, l’assurance du pardon de leurs péchés.

Mais Israël, à l’instar des nations, subjugué par le péché, asservi par le diable, se rendit coupable devant son Dieu. Il se détourna de la loi, s’éloigna de Dieu, devint ingrat et rebelle, et, comble de son impiété, les hommes tuèrent les prophètes, et crucifièrent leur Messie-Sauveur.

Alors Dieu les jugea, et les dissémina sur la face de la terre parmi les nations.

Remarquez, quand les nations étaient sous le coup du jugement de Dieu, c’est Israël qui était le témoin de Dieu, et maintenant, que c’est Israël qui est sous le coup du jugement de Dieu, Ce sont les nations qui témoignent de Dieu.

N’oublions pas, malgré les apparences, il y eut de tout temps, un reste fidèle au Seigneur, tant chez les nations, qu’en Israël.

Le cycle, du plan de Dieu est bientôt terminé, le grand jour de l’Éternel va paraître, le jugement dernier sera rendu, et les hommes iront, les uns à la vie éternelle, les autres à la ruine éternelle.

Maintenant, nous allons faire un pas de plus, dans la direction de la réponse à notre question.

Mais d’abord, considérons encore une fois, la façon d’agir de Dieu et résumons-la.

Dieu parle, instruit l’homme, fait alliance avec lui, mais s’il brise cette alliance, Dieu le juge et le condamne à la mort. N’est-ce pas un peu arbitraire, autoritaire ?

Non, car il faut prendre en compte, l’offre du salut de Dieu, salut que Dieu propose dans son amour, selon sa promesse, à tous les hommes, sans condition aucune.

Car, il faut le dire et le redire, Dieu, dans les clauses de l’alliance, n’a pas seulement prévu le châtiment en cas de transgression de la loi, mais, en donnant la loi, ou plutôt, longtemps avant de donner la loi, il avait fondé cette loi, sur le sacerdoce lévitique, comme je l’ai déjà mentionné, afin de donner une espérance salutaire au pécheur, et l’assurance de son pardon.

Frères et sœurs, ce que l’Écriture veut nous dire, c’est que Dieu, connaissant toutes choses, avait déjà prévu, dès avant la fondation du monde, un victime expiatoire pour nos péchés, Jésus son Fils. Ce qui sera préfiguré, par le serpent d’airain, que Moïse éleva dans le désert, et par le sacrifice d’Isaac, par Abraham, sur le mont Morija.

Et tout au long de notre histoire du salut, du début à la fin, Dieu n’a pas manqué, de proclamer haut et fort, d’une manière si claire, si nette, que le seul moyen d’échapper au jugement est d’écouter sa voix, et de croire en sa promesse, selon laquelle il affirme, que le juste vivra par la foi.

Et cela a été rappelé, signifié, imagé, enseigné, de telle façon, que cette leçon de salut devint l’évidence même pour tous, l’essence même de la prédication de Dieu, par la bouche de ses prophètes, et par la bouche du Fils lui-même.

En effet, au jour de la chute, Dieu sacrifia des animaux, pour couvrir la nudité de nos premiers parents, le sang coula, et ce sang préfigurait celui du Fils qui devait venir.

Puis les hommes, instruits par nos ancêtres, offrirent à Dieu des sacrifices sanglants, implorant la grâce et le pardon de Dieu, pour leurs péchés.

Ainsi, Abel, Hénoc, Noé, Abraham, Isaac et Jacob, et puis sous la direction de Moïse, et au travers du sacerdoce lévitique, Israël, offrit des milliers et des milliers de sacrifices sanglants, d’une agréable odeur à l’Éternel. Et tous ces sacrifices, pointaient du doigt, vers le seul vrai sacrifice, celui de Christ.

Et puis enfin, quand les temps furent accomplis, Jésus le Fils de Dieu lui-même, en tant que l’Agneau divin et humain, le Christ, le Messie-Sauveur, vint sur la terre, et offrit en sa Personne ineffable, le seul et unique sacrifice sanglant, d’une agréable odeur à l’Éternel, sacrifice qui ôta le péché du monde.

Et au fur et à mesure que le temps passait, et ce n’est pas la moindre des choses, Dieu ajoutait page après page à sa Parole, jusqu’à ce qu’elle soit complète et parfaite, afin que les hommes puissent s’y référer, en tous temps et en toutes choses.

En un mot, comme en cent, tous les hommes de Dieu, Abel, Hénoc, Noé, les patriarches, Abraham, Isaac et Jacob, et tous les croyants fidèles, Moïse et tous les prophètes, et tous les témoins de tous les temps, nous y compris, ont abondamment proclamé la justice de Dieu, et annoncé sa parole, de telle sorte que personne n’a d’excuse.

Par conséquent, non, Dieu n’est pas arbitraire quand il juge, car il n’a pas laissé l’homme sans ressource, ni secours. Dans tous les temps, pour tous les hommes, le chemin du salut était bien indiqué, et nul, s’il voulait être sincère et sérieux, ne pouvait le manquer, s’il cherchait Dieu de tout son cœur.

Et cela est valable encore aujourd’hui, aujourd’hui, plus que jamais.

Nous résumons jusqu’ici, et nous reformulons la question.

Dieu se révèle, il parle et fait alliance avec les hommes. Dans les clauses de l’alliance, que les deux parties s’engagent à respecter, il y a la loi, les instructions de Dieu, l’indication du châtiment auquel l’homme s’expose, s’il transgresse la loi, mais aussi, le moyen de salut, pour le pécheur repentant.

Nous posons donc encore une fois la question, pourquoi, au-delà des éléments que nous ne comprenons pas, ou que nous n’avons pas le temps d’aborder, oui pourquoi, Dieu agit-il de la sorte, c’est à dire en parlant, en sauvant ceux qui écoutent, et en jugeant et condamnant, ceux qui n’écoutent pas ?

Parce que la parole qui vient de Dieu, est le seul moyen de salut, par lequel l’homme peut être sauvé, sans discrimination aucune. Et pourquoi la foi, ne viendrait-t-elle que de la parole ?

Parce qu’il est écrit, l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toutes paroles qui sortent de la bouche de Dieu, afin que le juste vive par la foi.

Et Jésus confirmera : « celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour. Car la chair ne sert de rien, mais c’est l’Eprit, qui donne la vie qui est en Dieu ».

Tout autre chose, images, dessins, visions, enseignements de la sagesse du monde, bref, tout ce qui n’est qu’humain, est inadéquat, inapte à procurer le salut. Mais pourquoi ?

Parce que, seule la parole spirituelle de Dieu, vivante et permanente, est capable de communiquer avec l’esprit de l’homme, qui est un être spirituel, le régénérer, et le conduire dans la sanctification, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, et cela, sans aliéner sa liberté, et sans altérer sa responsabilité.

Ainsi Dieu, dans sa souveraineté absolue, sauve l’homme par la foi, sans le forcer, sans l’obliger, sans le briser, lui laissant sa pleine liberté, et son entière responsabilité.

Mais comment cela se fait-il ?

Par la foi, et la foi est irruption du divin dans l’humain.

Si le cœur de l’homme, n’a pas déjà été jugé et endurcit par le Seigneur, alors, il entend avec ses oreilles, il voit avec les yeux du cœur, il comprend cette parole, par son esprit que Dieu éclaire, et, librement, en toute connaissance de cause, et sous sa propre responsabilité, il entreprend ce que Dieu ordonne dans sa parole, car il a fait son choix.

En son cœur, il a choisi de suivre Jésus-Christ.

Ainsi, par la Parole qui peut tout, et sans laquelle rien ne se fait, le croyant participe à la nature humaine, et à la nature divine de Jésus, en étant une nouvelle création, puisque l’ancienne est corrompue par le péché. Son être adamique, est remplacé par l’être christique, par la foi, dans la mort et dans la résurrection de Jésus-Christ.

Ici, la parabole de Jésus au sujet des terrains nous vient en aide.

Seul le cœur qui a été labouré profond, qui a été bien préparé, recevra en lui la semence, et cette semence qui est la parole, qui est Jésus et sa parole, lui feront comprendre son état de pécheur coupable, la possibilité qu’il a, de saisir la vie qui lui est proposée en Christ, et, par l’Esprit auquel il se soumet, il sera régénéré, et portera du fruit pour Dieu.

Les autres terrains, les terrains caillouteux et épineux, ne portèrent pas de fruit, car la foi, dans leur cas et dans leur cœur, ne parvint pas à maturité, elle resta superficielle, elle ne fit pas de racines, et faute de nourriture spirituelle elle mourut.

Le terrain dur comme un chemin, est le cœur endurcit par le péché. En effet, à force de pécher et de pécher encore, le cœur de l’homme devient dur comme un chemin, sur lequel on marche et marche encore, à tel point qu’il s’endurcit et s’endurcit encore, jusqu’à être inculte, impropre à recevoir la semence divine, alors, sans Dieu, éloigné de Dieu et de sa parole, il meurt.

Dieu donc, n’a ni appât, ni filet, ni force contraignante, ni préjugé, ni préféré, ni condition, ni restriction, ni distinction d’aucune sorte, de plus, il n’a même pas l’obligation de nous sauver, nullement.

Mais il parle, il laisse agir sa parole, en donnant aux hommes toutes les instructions utiles et nécessaires, puis, lorsque que quelqu’un ouvre son cœur, Jésus entre chez lui, soupe avec lui, et lui, avec Jésus. Et voici ce qui se produit dans cette communion, ou cette commune union :

Quand Dieu parle et que l’homme écoute, un miracle incompréhensible à notre intelligence se réalise. C’est ici le mystère de la foi. Permettez-moi d’illustrer cela.

Dans le domaine naturel, l’homme engendre, la femme enfante, et la vie est transmise par la semence. Et l’enfant qui viendra au monde, portera la marque, et de son père et de sa mère.

Dans le domaine spirituel, Dieu nous engendre en Jésus, dès avant la fondation du monde, Jésus nous enfante à la croix, et la vie nous est transmise par l’Esprit, qui nous régénère, au jour où nous croyons.

Et l’enfant qui naîtra de cette union du divin avec l’humain, s’appelle la foi, ou si vous voulez, l’obéissance de la foi. Et cette obéissance, portera les empreintes, et du divin et de l’humain.

Voilà le grand miracle de la Pentecôte, pour tous ceux qui écoutent la parole de Dieu !

Oui, bénit soit Dieu, de nous avoir parlé par le Fils, qui a fait de nous des enfants, par l’Esprit d’adoption. Et nous crions, Abba Père ! Alléluia, Amen !

Car Pentecôte, c’est la fête des moissons, et nous sommes la moisson du Seigneur, avec les trois mille de la Pentecôte, et avec tous les élus de tous les temps. Et au grand jour de la résurrection, Jésus rassemblera sa moisson dans ses greniers.

Mais c’est aussi le jour de la grande délivrance, où les enfants de Dieu entrent dans la glorieuse liberté de Christ, pour marcher libres de tout péché, de toute servitude. Car le Seigneur c’est l’Esprit, et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous reflétons donc la gloire du Seigneur, et nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, par l’Esprit du Seigneur.

La réponse à notre question peut se résumer ainsi :

Le droit de Dieu le plus strict, c’est de parler !

Le devoir de l’homme le plus strict, c’est d’écouter, c’est-à-dire d’obéir !

Encore quelques précisions :

Quand Dieu juge, ce n’est pas d’abord pour condamner, mais c’est pour avertir les hommes, du danger de l’incrédulité, qui conduit à l’apostasie, et cette apostasie à la mort.

Quand Dieu juge, il veut aussi montrer, que le salut ne se trouve qu’au-delà du jugement. C’est-à-dire, que là aussi l’homme doit écouter Dieu, et ne pas s’imaginer être plus intelligent que lui.

En effet, toute l’histoire du salut que nous venons de survoler très brièvement, nous révèle un Dieu Juste et Saint, sans compromis avec le mal. C’est pourquoi, ce mal doit être jugé et condamné, et il l’a été à la croix par Christ.

Par conséquent, celui qui s’approche de Dieu en vue du salut, qui écoute sa parole, qui reçoit ses instructions et les comprend, doit admettre le jugement de Dieu sur sa corruption, il doit accepter le verdict de Dieu sur sa culpabilité.

Alors, et alors seulement, conscient de son état, à l’exemple du fils cadet de la parabole, il rentrera en lui-même, se repentira, se lèvera, ira à la rencontre de Dieu et lui dira, mon Dieu j’ai péché, je ne suis pas digne d’être ton fils, je ne mérite que la perdition éternelle.

Mais Dieu, plein de joie, dans sa grâce immense, et dans son amour incomparable lui dira, Jésus est mort pour toi, reçois son pardon et son salut, et sois mon enfant bien-aimé. Puis viens et réjouis-toi, faisons la fête, car j’ai tué le veau gras.

C’est ainsi qu’il y a plus de joie au ciel, pour un seul pécheur qui se repent, parce qu’il a écouté, que pour quatre-vingt-dix-neuf autres, qui ne pensent pas avoir besoin de repentance.

Quand Dieu juge et condamne, il ne le fait pas à la légère. On l’a vu, il avertit maintes et maintes fois, avant de rendre son jugement définitif.

C’est seulement, lorsque l’homme s’endurcit dans son péché, au-delà de toute mesure, jusqu’à atteindre le point de non-retour, que Dieu, en dépit de tout, endurcit lui-même le cœur de l’homme.

Il finit par l’empêcher d’entendre et de comprendre encore sa parole, et le condamne à la mort éternelle, pour son refus obstiné d’écouter Dieu. Car il refuse à Dieu son droit de parole, et rejette sa propre responsabilité, celle d’écouter cette parole.

Alors, selon l’Écriture, dans l’épître aux Hébreux, chapitre dix, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, 27 mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles.

28 Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins ; 29 de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce ?

30 Car nous connaissons celui qui a dit : A moi la vengeance, à moi la rétribution ! Et encore : Le Seigneur jugera son peuple. 31 C’est une chose terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant. Et au chapitre deux :

C’est pourquoi nous devons d’autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d’elles. 2 Car, si la parole annoncée par des anges a eu son effet, et si toute transgression et toute désobéissance ont reçu une juste rétribution, 3 comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut ? Le salut annoncé d’abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’ont entendu, 4 Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, et divers miracles, et par les dons du Saint-Esprit distribués selon sa volonté.

La conclusion s’impose d’elle-même.

La Pentecôte, est en même temps une bénédiction, et en même temps une malédiction. C’est le mont Garizim et le mont Ebal, de la prophétie de Moïse.

En effet, quand on entend la parole de Dieu, quand on la comprend, et que l’on reçoit, par l’Esprit descendu du ciel à la Pentecôte, la capacité de l’assimiler, de la digérer, et par-là de discerner la volonté de Dieu, et de la mettre en pratique, pour notre salut, alors c’est une bénédiction de vie, de vie éternelle.

Car c’est ici la preuve, que l’Esprit agit en nous par la parole, et nous portons son fruit, par la foi et pour la gloire de Dieu.

Mais, quand on a des oreilles, et qu’on n’entend pas, des yeux et qu’on ne voit, un cœur et qu’on ne comprend pas, des pieds et qu’on ne marche pas dans le bon chemin, des mains et qu’on ne fait pas les bonnes œuvres qui nous sont destinées, une bouche et qu’on ne confesse pas le beau nom de Jésus,

bref, qu’on est encore et toujours dans les ténèbres du péché, assujetti au mal, incrédule et impénitent, délibérément, refusant et la croix et la grâce, méprisant le sang de l’alliance, bafouant la parole du Fils, alors oui, c’est ici la preuve, que malgré le langage clair de Dieu, accessible à notre entendement, on est sous le jugement, de la malédiction de Dieu.

Car le principe est le suivant : aussi longtemps qu’on comprend ce qui est dit, c’est l’espérance de la vie et du salut en Jésus, dans la mesure où on obéit. Mais dès qu’on ne comprend plus ce qui est dit, c’est déjà le signe, qu’on est frappé par le jugement divin.

C’est la famine spirituelle qui conduit à la mort spirituelle.

Je précise : La parole de Dieu est en même temps salut, vie éternelle, gloire et victoire, mais elle aussi, en même temps, clé du jugement pour le juge suprême, au tribunal divin, et autorité dernière, pour statuer sur la destinée de tous les hommes.

Car c’est Jésus, qui a les clés de la vie et de la mort. Et Jésus c’est la Parole.

C’est pourquoi, ne négligeons pas un si grand salut, profitons de l’occasion que Dieu nous donne, d’entendre sa parole, mettons à profit le temps qui nous reste, pour faire diligence, obéir avec intelligence, et bénir et louer Dieu, pour sa grande miséricorde, et pour le fait qu’il parle encore, et que nous sommes encore capables d’entendre.

Encore un mot,

Le droit de Dieu le plus strict, c’est de parler.

Le devoir de l’homme le plus strict, c’est d’écouter.

Que celui qui a des oreilles, entende, ce que l’Esprit dit aux églises.

AMEN !


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