Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


La parabole du semeur - II

Lecture :

Matthieu 13:4-9 : Un semeur sortit pour semer. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin : les oiseaux vinrent et la mangèrent. Une autre partie tomba dans les endroits pierreux, où elle n’avait pas beaucoup de terre : elle leva aussitôt, parce qu’elle ne trouva pas un sol profond ; mais, quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de racines. Une autre partie tomba parmi les épines : les épines montèrent, et l’étouffèrent. Une autre partie tomba dans la bonne terre : elle donna du fruit, un grain cent, un autre soixante, un autre trente. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Nous avions déjà vu que :

1- Le semeur : C’est le Seigneur, mais ensuite il associe ses disciples en leur disant : Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. (Jean 20:21).

Et enfin toute l’Église qui est son corps est appelée à participer à cette tâche de répandre la bonne semence.

2- La semence : C’est la Parole de Dieu qui est puissante, éternelle, incorruptible, véridique et pleine de vie. C’est une semence parfaite qui apporte la vie à tous ceux qui la reçoivent.

3- Le champ : C’est le monde en général, comme le Seigneur l’a ordonné en disant : Allez par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. (Marc 16 :15). Mais c’est également l’homme en particulier.

4- Les différents sols : Ce sont les différentes dispositions du cœur des hommes lorsqu’ils entendent la Parole de Dieu et la manière dont ils la reçoivent.

5- L’importance de la préparation du sol ou du champ.

Le terrain où nous voulons semer doit être préparé, il y aura un travail de défrichage, de labourage, de hersage, si nous voulons un jour avoir une bonne récolte.

Ce travail est important et la Parole de Dieu en fait mention dans plusieurs endroits, comme dans Osée 10:12, en disant : Défrichez-vous un champ nouveau. Il est temps de chercher l’Éternel jusqu’à ce qu’il vienne et répande pour vous la justice.

Ainsi que dans Jérémie 4 :3, où Dieu dit : Défrichez-vous un champ nouveau et ne semez pas parmi les épines.

C’est ainsi qu’il faudra abattre des arbres, ôter les souches, dégager le champ de tous les arbustes, enlever les mauvaises herbes, y mettre le feu, ensuite ôter la rocaille, puis labourer, retourner la terre, casser les mottes, briser ce qui est dur, afin que la terre soit propre à recevoir la semence.

C’est pourquoi, pour ce travail fastidieux et pénible, Dieu donne aux semeurs les capacités et les moyens pour pouvoir cultiver, défricher, labourer, herser, semer, etc.

Nous avons premièrement la possibilité de prier, ce qui est pour nous le moyen d’entrer en communication avec le Maître de la moisson, afin de recevoir les instructions nécessaires et la force pour accomplir la tâche. Réalisons que sans le Seigneur, nous n’arriverons absolument à rien.

Jésus n’a-t-il pas dit : Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. (Jean 16:24). Quelle grâce !

C’est ainsi que le Seigneur nous dit : Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. (Jean 15:5).

Et c’est également par la prière que nous sommes appelés à préparer le terrain, en priant pour les âmes qui entendront la Parole de Dieu ; comme il nous est demandé de le faire dans I Timothée 2:1-4 : Avant toutes choses, faites des prières pour tous les hommes.

N’oublions pas que nous entrons dans une guerre spirituelle, car Satan le prince de ce monde tient captifs tous les fils de la rébellion et il aveugle l’intelligence des hommes, afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de l’Évangile de la gloire de Christ qui est l’image de Dieu. (II Corinthiens 4:3-4).

Ensuite le Seigneur nous donne un équipement spécial ; c’est pourquoi Jésus avait dit à ses disciples : Avant de semer et de commencer quoi que ce soit : restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut. (Luc 24 :49).

Car vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins, ou mes semeurs à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. (Actes 1:8).

C’est ainsi que le Saint-Esprit donne premièrement au semeur la force, la hardiesse, et la persévérance dans ce travail de la culture des champs.

Mais le Saint-Esprit est également l’équipement nécessaire pour mener à bien cette tâche ; car c’est lui qui convainc de péché les cœurs endurcis, il brise, il éclaire et prépare ainsi le terrain à recevoir la bonne semence de la Parole de Dieu.

C’est ce que nous voyons par exemple le jour de la Pentecôte à Jérusalem, après que la foule eut entendu le discours de Pierre, il est dit qu’ils eurent le cœur vivement touché. (Et ceci c’était par l’action du Saint-Esprit) Et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? (Actes 2:37).

Quelle brèche extraordinaire dans le cœur de cette population qui peu de temps auparavant avait rejeté et crucifié le Sauveur !

Mais un autre outil que le Seigneur nous donne pour ce travail de la culture, c’est l’Église, avec les différents ministères, ainsi que les différents dons qu’il accorde à chacun. Alléluia !

Ce travail ne peut pas être fait individuellement, mais en collaboration avec tous les membres du corps de Christ qui est son Église. Et c’est par la prière et l’action du Saint-Esprit que les cœurs peuvent s’ouvrir à la Parole de Dieu et recevoir la vie. C’est ce que l’apôtre Paul explique au sujet de l’appel qu’il avait reçu de Dieu qui lui avait dit : Je t’ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des païens vers qui je t’envoie, afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu’ils reçoivent par la foi en moi, le pardon des péchés et l’héritage avec les sanctifiés. (Actes 26:17).

Ce travail de défrichage et de labourage était aussi le ministère de tous les prophètes de l’Ancien Testament, ainsi que celui de Jean-Baptiste ; car son message était : Repentez-vous car le royaume des cieux est proche. (Matthieu 3:2).

Lui-même mentionnera : Je suis la voix de celui qui crie dans le désert ; comme a dit Esaïe le prophète : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers. Que toute vallée soit comblée, que toute montagne et toute colline soient abaissées, que ce qui est tortueux soit redressé et que les chemins raboteux soient aplanis et alors toute chair verra le salut de Dieu. (Jean 1:23 – Luc 3:4-6 – Esaïe 40:3-5).

C’est ainsi que Jean-Baptiste préparait les cœurs à recevoir la semence divine, la Parole faite chair en la personne du Seigneur Jésus-Christ.

On peut dire que ce travail de défrichage et de labourage, c’est-à-dire de retourner, d’ôter, d’enlever, de séparer, cela fait allusion à la repentance à laquelle Dieu nous appelle tous.

Comme nous le lisons dans Actes 17:30, où il est dit que Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir.

La repentance précède la foi et le salut en Jésus-Christ ; car n’oublions pas que le Seigneur est venu pour chercher et sauver des pécheurs repentants.

C’est ainsi que nous pouvons voir trois actes bien distincts à la repentance :

1- La conviction de péché qui est produite par le Saint-Esprit. Les yeux s’ouvrent sur la condition de la nature pécheresse de l’homme face à la sainteté et à la justice divine. Après le discours de Pierre, il est dit qu’ils eurent le cœur vivement touché. (Actes 2:37).

La repentance touche notre intellect, car nous comprenons les conséquences du péché.

2- Le deuxième acte à la repentance est le regret sincère de ses péchés ; ce qui provoquera un brisement, des pleurs, des cris de détresse. Ce sont nos péchés qui ont crucifié le Fils de Dieu.

Nous voyons ce regret dans la prière du publicain de la parabole de Jésus qui se tenant à distance, n’osait pas même lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. (Luc 18:13).

La repentance touche nos sentiments, car nous comprenons l’horreur du péché.

3- La troisième action produite par la repentance est la décision de se détourner résolument du péché et de venir à Christ en lui confessant notre état de perdition, afin de recevoir son pardon.

Nous voyons cette résolution dans le récit du fils prodigue qui dit : Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires. (Luc 15:18).

La repentance touche notre volonté et nous pousse à l’action en venant à Christ.

C’est ainsi que dans la repentance, nous voyons que l’être tout entier de l’homme est touché ; son intellect, ses sentiments et sa volonté.

Maintenant ce travail de retourner la terre et de cultiver le champ ne doit pas être fait seulement une seule fois dans notre vie chrétienne. Car si vous laissez votre champ plusieurs mois sans sarcler après avoir semé la bonne semence, les mauvaises herbes prendront vite le dessus et même la terre risquera de s’endurcir.

Oui, la Bible déclare que vous êtes le champ de Dieu. (I Corinthiens 3:9).

Aussi, comment le cultivez-vous, comment l’entretenez-vous et dans quel état se trouve actuellement le jardin de Dieu qu’est votre vie ? Jésus a dit : Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié et que vous serez mes disciples. (Jean 15:8). Mais il ne suffit pas de porter simplement beaucoup de fruit, car la Bible mentionne l’importance d’avoir de bons fruits. Car tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc au fruit que l’on peut reconnaître la qualité de l’arbre. (Matthieu 7:19-20).

Quand Dieu a créé Adam et Eve, il les a placés dans un jardin pour le cultiver et pour le garder selon Genèse 2:15. Ainsi ils devaient l’entretenir et le développer.

Notre vie qui est également le champ de Dieu, doit aussi être cultivé et gardé. Et cela demande de la vigilance de notre part et du travail afin d’ôter les mauvaises herbes, de retourner la terre, d’arroser, de soigner, de tailler, etc.

Mais la Bible nous dit en ce qui concerne le développement des plantes, c’est Dieu qui fait croître. (I Corinthiens 3:6).

Cependant le résultat dépendra beaucoup du travail fourni ; car la Bible nous parle également du champ d’un paresseux dans le livre des Proverbes au ch. 24 v. 30 à 34 en disant : J’ai passé près du champ d’un paresseux, et près de la vigne d’un homme dépourvu de sens. Et voici, les épines y croissaient partout, les ronces en couvraient la face, et le mur de pierres était écroulé. J’ai regardé attentivement, et j’ai tiré instruction de ce que j’ai vu. Un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir ! Et la pauvreté te surprendra, comme un rôdeur, et la disette, comme un homme en armes, ou comme un pillard.

Et en ce qui concerne notre vie spirituelle, il en est de même ; c’est pourquoi la Bible nous dit : Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement. (Philippiens 2:12).

En d’autres termes, faites en sorte que la vie de Christ en vous puisse se développer normalement et s’épanouir en portant beaucoup de bons fruits.

Et n’oublions pas que l’arbre ne porte jamais de fruit pour lui-même mais pour son propriétaire et pour autrui. Et c’est ainsi que la Bible nous rappelle en disant : Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes. Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. (I Corinthiens 6:20).

Aussi c’est en cultivant fidèlement et en prenant soin de notre marche avec Dieu que nous jouirons de la paix et du repos.

N’est-il pas dit que celui qui cultive son champ est rassasié de pain ? (Proverbes 12:11).

Ce qui veut dire qu’il a de la nourriture en abondance, il n’est pas dans la disette et je dirais également en ce qui concerne sa vie spirituelle ; il a suffisamment pour partager avec d’autres et il est pleinement satisfait.

Mais si nous le voyons heureux dans son jardin d’abondance, il ne faut cependant pas oublier tout le travail derrière ; la transpiration, les heures de prière, de jeûne, de veille, la persévérance, la lutte contre l’ennemi, les problèmes, les soucis, les tempêtes, le désespoir, les tentations, les vanités et vains plaisirs du monde, la moquerie, le rejet et des fois la persécution. Mais dans toutes ces choses, nous dit la Bible, nous sommes plus que vainqueurs par Christ, car notre espérance ne repose pas sur les choses éphémères et périssables d’ici-bas. (Romains 8:35-37 – II Corinthiens 6:3-10).

C’est pourquoi l’apôtre Paul dira : J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous. (Romains 8 :18).

C’est ainsi que suite aux promesses glorieuses de Dieu qui nous permet d’être participant de sa nature divine en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise, il est écrit : Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu (la bonne conduite) à la vertu la connaissance (la science) la tempérance (la maîtrise de soi) la patience, la piété (notre attachement à Dieu) l’amour fraternel, la charité. Car si ces choses sont en vous et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. (II Pierre 1:3-8). Ce qui signifie, qu’il y aura beaucoup de bons fruits.

Ensuite il est dit : Appliquez-vous à affermir votre vocation et votre élection, car en faisant cela, vous ne broncherez jamais. (II Pierre 1:10).

Oui, Dieu nous donne absolument tout en Jésus-Christ qui a tout accompli à la croix du Calvaire, afin de nous permettre d’avoir une vie fructueuse à la louange de sa gloire.

Mais malgré cela, durant notre pèlerinage terrestre, le Seigneur nous demande de veiller et de prier, afin de ne pas tomber dans la tentation. (Matthieu 26:41).

De prendre garde à nous-mêmes, de crainte que nos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie. (Luc 21:34).

De résister avec une foi ferme à l’adversaire, le diable, qui rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. (I Pierre 5:8-9).

Et que celui qui est né de Dieu ne pèche point ; car celui qui est né de Dieu se garde lui-même, et le malin ne le touche pas. (I Jean 5:18).

Oui, mais : et qui est suffisant pour ces choses ? (II Corinthiens 2:16).

Et bien, nous pouvons dire avec l’apôtre Paul : Grâces soient rendues à Dieu qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l’odeur de sa connaissance ! 2 Cor. 2:14

En revenant à notre parabole du semeur, il est fait allusion à quatre sortes de sols qui tous reçoivent la bonne semence, mais ce sera seulement dans une bonne terre bien préparée que la semence pourra porter du fruit.

Ainsi, concernant notre champ, qui est notre vie, c’est à nous de choisir : dans quelle sorte de sol voulons-nous que la semence divine soit plantée ; dans un sol dur, rocailleux, épineux, ou dans une terre qui est bien préparée, bien labourée.

C’est pourquoi le message de la bonne nouvelle débute toujours par : Repentez-vous !

Car venir à Christ, écouter sa Parole, fréquenter l’Église sans repentance, n’apportera jamais de fruit durable, ni de bon fruit. C’est pourquoi ;

Défrichez-vous un champ nouveau !