Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


La parabole de l’ami importun

Résumé du message donné le 25 octobre 2015 par Francis Margot

Lecture : Luc 11:5-10

Le texte parle de la prière : regardons le contexte. Le Notre Père, qui est un peu avant, n’est pas réciter régulièrement, mais à assimiler et faire nôtre pour tous nos moments de prière. Le texte qui suit, lui, nous parle d’une prière d’un fils à son père, qui lui demande quelque chose de bon.

L’histoire d’aujourd’hui est étrange. L’homme qui arrive arrive plus tard que prévu, il est fatigué, il a faim, moins de force, etc. C’est l’ami voyageur. Il sait qu’il a un ami dans ce lieu, et se rend chez lui à l’improviste. Le problème est de taille : celui qui l’accueille est heureux de le recevoir, il lui dit « entre ! » Mais il n’a plus rien à lui offrir. Il a lui-même un autre ami, auquel il va demander de l’aide. Et si le deuxième ami refuse, il est prêt à risquer son amitié pour une autre amitié. Ou alors, il sait que l’amitié va porter des fruits.

Pourquoi l’homme dit-il « je ne peux pas ! » ? A cette époque, on dormait dans la même pièce : pour se déplacer, il faut enjamber les corps des autres personnes. Puis, pour finir, tout le monde est réveillé et il va à la cuisine chercher de la nourriture. Le texte nous dit que l’ami va faire le geste de tout donner non pas parce que c’est son ami, mais parce qu’il est importuné. C’est son gène importun qui est le centre de l’histoire.

Il y a trois sens selon lesquels on peut comprendre l’histoire :

  1. La prière : priez, n’ayez pas peur d’importuner Dieu. C’est ce que Jésus a voulu dire tout d’abord. Que nous ne nous gênions pas de prier. Parfois, on prie comme si l’on avait besoin d’exercer de l’autorité sur Dieu... demandez, et l’on vous donnera, etc. Est-ce que notre prière est paisible ? Prions-nous au nom de Jésus, c’est-à-dire prions-nous des choses que Jésus pourrait prier ? Que disons-nous dans nos prières ? Ici, on a une importunité tranquille, confiante, amicale. C’est un mot unique dans le Nouveau Testament. Quand nous prions, voulons-nous dire à Dieu ce qu’il a à faire ? Comment prions-nous ? Restons-nous à demander ce dont nous avons besoin à Dieu ?
    Demander pour recevoir est une règle universelle. L’Ecriture le dit. Persévérons dans la présence de Dieu pour frapper et recevoir une réponse.
  2. La solidarité : l’ami hôte, qui reçoit le voyageur, se sent solidaire de celui qui vient. Il est là pour agir, il joint l’action à la parole. Pour un ami, on fait quelque chose, on risque même l’amitié d’un autre ami. Mais il faudra qu’il aille vers l’autre ami. A la Mission Évangélique Indépendante à Madagascar (MEIM), nous nous sentons solidaires des Églises à Madagascar. Nous voulons faire quelque chose pour les chrétiens dans leurs difficultés. Il y a une solidarité qui doit se créer. On peut parler de la solidarité des chrétiens du nord avec les chrétiens du sud, par exemple. La solidarité est le but de la communauté. Vivre en Église, c’est vivre pour être solidaires les uns des autres. Nous avons besoin les uns des autres, aussi entre les générations.
  3. La réalisation du manque personnel. L’ami qui reçoit réalise qu’il n’a pas tout ce qu’il faut. Il ne peut pas faire face à la demande car il n’a pas ce qu’il faut. C’est la maturité lorsqu’on reconnaît que l’on n’est pas capable et que l’on a peut-être besoin des autres pour qu’eux se mettent en œuvre et répondent aux besoins. Au début d’une œuvre, par exemple missionnaire, il faut faire des déclarations. Cela peut donner l’impression, parfois, qu’on veut faire mieux que ce qui est fait jusqu’à présent. La maturité, elle, fait réaliser qu’il ne faut pas être seul et qu’il aurait fallu compter aussi sur les autres. Nous avons besoin des autres, et nous avons besoin de le reconnaître dès le début. Par exemple, au sein de la MEIM, nous passons des accords pour travailler avec les autres. Nous ne travaillons pas pour notre gloire, mais pour la Gloire de Dieu.

Qui est la personne principale de cette parabole ? L’ami voyageur, celui qui le reçoit, ou l’ami qui dort ? C’est celui qui apporte le dénouement, l’ami couché. Si l’on applique à la prière cette pensée, l’ami principal est notre Père céleste, auprès de qui nous allons recevoir tout le soutien et les réponses à ce que nous avons vécu.

Peut-être sommes nous fatigués du combat, comme le voyageur ? N’ayons pas peur de dire que nous avons des problèmes, demander de l’aide, comme l’ami qui demande l’hospitalité. Le deuxième ami, celui qui reçoit, a aussi son importance. Il sait où trouver de l’aide. Il remarque son manque mais sait où trouver de l’aide. Puissions-nous présenter la bonne porte à ceux qui cherchent des réponses : notre Père céleste. Et si nous sommes un ami qui a ce qu’il faut pour les autres, n’hésitons pas : beaucoup dépend de cela.


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