Lecture : Matthieu 15:21-28

Cette femme a été mise à dure épreuve. Mais qui était-elle ? Une étrangère, une cananéenne, un peuple voué à la destruction du temps de Josué.

Sa foi est certainement venue en entendant parler de Jésus qui guérissait les malades, et elle a été conduite à surmonter les difficultés et à venir s’incliner aux pieds du Seigneur pour lui exposer sa souffrance, car sa fille était tourmentée par le démon.

Jésus a dit : Heureux ceux qui ont cru sans avoir vu (Jean 20:29).

Nous voyons ensuite le combat de la foi de cette femme qui a dû surmonter trois attitudes différentes de la part de Jésus.

• Le silence de Jésus qui ne lui a pas répondu un seul mot.
• Le refus de Jésus à sa supplication.
• Le mépris de Jésus face à cette étrangère cananéenne.
  1 – Le silence de Jésus (Matthieu 15:23).

Après avoir exposé sa détresse au Seigneur, sachant qu’il pouvait l’aider et guérir sa fille, Jésus ne lui a pas répondu un seul mot, et même ses disciples ont demandé avec instance de renvoyer cette femme qui criait sa souffrance derrière eux.

N’est-il pourtant pas écrit : Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé ? (Romains 10:13).

Jésus avait aidé tous ceux qui étaient venus à lui en guérissant, soulageant, bénissant, mais ici, il ne lui répond pas un mot. Elle ne comprend certainement pas cette attitude, mais elle croit en Jésus.

Avons-nous déjà vécu de telles situations, où il semble que le ciel est d’airain ?

Sachons cependant que le Seigneur règne, il voit, il entend, il répond, et il est toujours le même hier, aujourd’hui et éternellement (Hébreux 13:8).

2 – Le refus de Jésus (Matthieu 15:24).

Le Seigneur lui dira : Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël ; en d’autres termes, pas pour les étrangers comme toi.

Qu’aurions-nous fait à la place de la femme cananéenne ?

Mais la foi de cette femme va la conduire à crier encore plus fortement sa douleur au Seigneur. Elle ne va pas renoncer à sa demande, mais continuera à crier l’aide et le secours.

Dans son enseignement sur la prière, Jésus n’a-t-il pas dit qu’il faut toujours prier, et ne point se relâcher, en faisant allusion à la persévérance de la foi (Luc 18:1-8).

3 – Le mépris de Jésus (Matthieu 15:26).

Le Seigneur lui dira finalement : Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens.

C’est ainsi que les Juifs considéraient les païens, comme des chiens qui n’ont pas de part aux bénédictions de Dieu.

Faut-il dire que le temps de Dieu pour le salut des païens n’était pas encore accompli. Ce fut seulement plus tard après la Pentecôte.

Mais malgré cet affront, et cette humiliation, cette femme a accepté sa condition de païenne, et d’être considérée comme une chienne par rapport à Israël.

Elle s’est humiliée en se prosternant devant le Seigneur, et sa foi la conduit à dire une parole étonnante, oui, Seigneur, j’accepte ce que tu viens de dire, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres (Matthieu 15:27).

En d’autres termes, Seigneur, donne-moi juste une miette du pain des enfants, et cela suffira pour guérir ma fille possédée.

Le Seigneur étonné de cette parole de foi, lui dira : Femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux. (Matthieu 15:28).

Elle cru la parole de Jésus et rentrée chez elle, elle trouva sa fille guérie et complètement délivrée.

En tant qu’enfants de Dieu par la foi en Jésus-Christ, nous sommes les privilégiés, les héritiers des promesses de Dieu, et le pain des enfants qui comprend toutes les grâces divines sont à notre disposition. N’est-il pas écrit : Vous avez tout pleinement en Christ, car vous avez tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce (Colossiens 2:10 – Jean 1:16).

C’est pourquoi la Bible nous dit :

Ne vous relâchez point, mais imitez ceux qui par la foi et la persévérance, héritent des promesses (Hébreux 6:12)