Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


La Parole est la vérité, mais ne la lisons-nous pas parfois comme cela nous arrange ?

Résumé du message donné le 6 mars 2016 par Pierre Amey

Peut-être avez-vous su que dans le courant de l’année passée, la faculté de théologie de Neuchâtel a été fermée. D’un côté, cela a peut-être du bon qu’une faculté devenue si libérale soit fermée, de l’autre côté c’est bizarre de penser que cette faculté créée en 1873 a été une des facultés les plus évangéliques de tout le monde francophone, au point qu’on s’arrache encore aujourd’hui des livres de Frédéric Godet ou d’Augustin Gretillaz, par exemple.

La question que nous devons nous poser est la suivante : quelles en sont les causes ? Il y a bien sûr le libéralisme, qui a peu à peu vidé tant d’églises, en particulier réformées, à part celles qui demeurent évangéliques. Là où la Parole de Dieu est annoncée et vécue, il y a encore du monde. Mais nous devons nous interroger sur les sources du libéralisme, et ses sources sont d’abord, du point de vue historique, à cause de la science, d’une certaine science.

Le procès de Galilée, à l’époque, n’était pas tant parce que la Terre tournait autour du Soleil ; le vrai problème avec Galilée c’est qu’il a commencé à contester certains textes bibliques. Depuis ce temps, il y a une dérive qui a continué d’exister. Plusieurs scientifiques, par exemple, était croyants ; mais en un Dieu spirituel, cela tenait plus du déisme que d’un Dieu qui intervient dans sa création.

Or, nous pensons être très solides dans la foi. Nous signerions tous probablement aux versets qui disent que pas un iota de la Parole ne sera ôtée, et à l’avertissement de l’Apocalypse de ne rien retrancher ou ajouter dans cette Parole. Et pourtant, j’aimerais vous mettre un peu à l’épreuve.

D’abord, en montrant que dans l’Écriture déjà, les apôtres ont pris des portions de l’écriture sans la prendre en entier. Par exemple, pour la fête des Rameaux, la foule qui acclame Jésus va crier « crucifie-le ». Il y avait dans cette foule aussi des disciples. Pourquoi ce revirement ? En Mt 16, par exemple, on voit Jésus qui annonce très clairement sa mort et sa résurrection. Pierre le prend à part et dit « ce n’est pas possible, cela ne va pas t’arriver ». Puis, les disciples d’Emmaüs repartent chez eux découragés, alors qu’ils avaient entendu Jésus parler de sa résurrection. Et nous nous posons la question : « comment est-ce possible ? » Ses disciples avaient la vision que Jésus devait les délivrer des Romains. C’est pourquoi même Pierre ne pouvait pas imaginer autre chose. Voyons Es 9, par exemple, où il est dit que la souveraineté reposera sur son épaule. Mais quand l’ange parle à Joseph en Mt 1:21, il lui dit littéralement « l’enfant qui va naître sauvera son peuple de son péché. » Le salut est d’abord annoncé par rapport au péché. Puis il est dit à Marie que Jésus rétablira le Royaume de David, mais un Royaume éternel. Les disciples avaient déduit certaines choses de ce qu’ils comprenaient de Jésus, mais lorsqu’un verset allait dans un autre sens, ils ne pouvaient pas l’entendre ! Cela ne faisait pas partie de leur vision du monde. Cela devrait nous faire réfléchir.

Nous devons être attentifs : comment lisons-nous la Parole de Dieu ? Qu’est-ce qui nous arrange et qu’est-ce qui ne nous arrange pas ? Qu’est-ce qui nous trouble, qu’est-ce qui nous fait du bien, qu’est-ce qui nous inquiète, qu’est-ce que nous n’arrivons tout simplement pas à entendre ? Lorsqu’il est parlé aux disciples du règne éternel, les disciples auraient pu par exemple penser à la petite pierre dans le livre de Daniel, qui va confronter les royaumes de ce monde. Mais cela, ils l’avaient oublié.

Même si l’on examinait tous les textes, comme la Pentecôte : c’était difficile pour les disciples, car quand ils ont vu Jésus ressusciter, ils pensaient qu’il resterait avec eux ! La preuve, c’est lorsqu’il les réunit sur une montagne à la fin de l’Évangile de Matthieu, il leur dit « Allez dans le monde entier (...) » Puis Jésus disparaît, comme les fois précédentes depuis sa résurrection. Lorsque les disciples entendent que Jésus leur dit « Je suis avec vous tous les jours (...) », cela ne correspond pas à leur vision des choses, ils ne comprennent pas ! Ils retournent donc à leur métier. Puis, lorsque Pierre prêche à la Pentecôte, il cite un texte de Joël qui mentionne des signes dans le ciel, comme si c’était déjà la fin des temps. Par contre, regardons Jésus lorsqu’il prêche pour la première fois dans une synagogue : il s’arrête au milieu du texte, à « une année de grâce » et ne dit pas « un jour de jugement ». C’est parce que nous sommes dans le temps de la grâce, pas encore à la fin des temps.

J’aimerais donc partager avec vous le risque d’avoir sa propre vision des choses, de l’église, de la vie chrétienne, sa vision de la nation, du retour de Jésus, etc. Nous sommes très vite dans la séduction. Si je vous dis « ce n’est pas possible, Jésus n’est pas ressuscité, ce n’est pas possible d’un point de vue scientifique, etc. » ; vous allez dire « Monsieur, passez votre chemin ». Mais lorsque l’erreur est tout près de la vérité, lorsqu’on prend une partie d’un verset plutôt qu’un autre, on court le risque d’être séduits. Col 2:8. C’est effectivement la philosophie et la science qui ont changé les choses. Finalement, on arrive dans des situation où l’on préfère son propre royaume à la souveraineté absolue et totale du Seigneur. On a fête Noël il n’y a pas longtemps. Disons-nous « Un sauveur nous est né » ou osons-nous dire « un roi nous est né » ? Il y a le risque de demander à Dieu des bénédictions qui rétablissent notre propre royaume plutôt que le Sien. Noël devrait être une mauvaise nouvelle, dans un sens, car le message est que désormais, le Roi c’est Jésus.

Si Jésus est notre Roi, nous sommes ses serviteurs, même ses esclaves comme dit Paul. Disons-nous « Seigneur, viens nous bénir », ou « J’ai changé de Royaume, j’ai changé de Roi, je veux te servir, je veux que le travail de mes mains, ma famille, soient bénis ; mais en tant que serviteur du Roi des rois ». Au lieu de demander la bénédiction sur nos projets, cherchons la pensée de Dieu dans tout ce qu’on vit. Tout faire pour le Seigneur, même dans nos loisirs : aucun problème. Mais dans une soumission au Roi de rois.

Chacun d’entre vous serait donc probablement d’accord que pas un iota ne disparaîtra de la Parole. Cette Parole est la Parole créatrice. Jn 1:1-3. En Genèse 1, je peux vous dire que, hélas, 7 chrétiens évangéliques sur 10 au moins sont convaincus qu’il ne s’agit pas de jours de 24 heures, mais de millions d’années. Et là, j’ai de fortes réactions de gens qui apportent des preuves scientifiques du contraire. Le fondement de tant de chrétiens qui sont scientifiques se reposent sur le fondement philosophique de notre monde. Ce fondement philosophique remonte à des centaines d’années avant Jésus, et a traversé tous les siècles. On ne mesure plus les conséquences de ce qu’on croit. Ce que cela change, c’est qu’Adam et Eve ne seraient pas les premiers humains, et que la mort ne serait pas le résultat de la chute et du péché. Pourquoi a-t-on passé des 6 jours aux périodes de millions d’années ? Dans la théorie de l’évolution, il faut effectivement très longtemps pour que les changements puissent se produire.

Qu’en est-il du déluge ? Aujourd’hui, dans les milieux évangéliques, parce que l’on a admis que ce n’était pas 6 jours, on est obligé d’admettre que déluge n’est pas universel. Car si le déluge est universel et qu’il ne reste que 8 personnes, il faut tout recommencer. Comme on a dit qu’il fallait des millions d’années pour que tout arrive, ce n’est donc pas envisageable que le déluge se soit passé. Avec deux amis scientifiques, nous avons donné des conférences à ce sujet.

Dans une église évangélique de la FREE, un biologiste a donné une conférence pour démontrer l’évolution, et qu’il ne fallait pas prendre la Bible au pied de la lettre. Quelques personnes ont réagi, et le conseil de cette église a malmené ceux qui ont réagi, et ont fait venir un autre conférencier théologien qui a redit les mêmes choses. A l’invitation d’avoir un conférencier d’un autre point de vue, l’église a refusé de prêter la salle. Cela se passe en Suisse Romande, et dans les milieux évangéliques. La situation est grave. La faculté de Neuchâtel est passé d’une des plus évangéliques à une des plus libérales en ouvrant la porte à partir de la science. Les milieux évangéliques suivent-ils le même chemin ?

Pensez-vous que Dieu, s’il avait créé le monde sur des millions d’années, ne l’aurait pas dit ? Rappelons-nous encore de ces disciples d’Emmaüs qui tenaient à une vision du monde particulière, et qui pour cette raison ne pouvaient pas recevoir les choses. 2Thess 2 : « Parce qu’ils n’ont pas aimé la vérité, Dieu les a égarés ». C’est ce qui se passe aujourd’hui.

Lorsqu’on refuse la vérité, cela me trouble. On peut amener toutes les preuves qu’on veut que le monde a été créé en 6 jours. Les plus grands scientifiques du monde de tous les domaines sont égarés, ils ne veulent même plus entendre.

Je vous propose deux choses :

  1. Il est vrai qu’on ne lit presque plus la Parole de Dieu. Ne nous limitons pas à un ou deux versets par jour. De plus en plus, même en disant que Jésus est notre Roi, on va glisser sur un autre fondement que celui des apôtres et des prophètes. Comment demeurer ferme et solide ? Par la Parole de Dieu. Je propose dans les églises que je visite deux soirs pour retrouver une passion pour la Parole de Dieu. J’ai développé une manière d’étudier la Parole passionnante, et s’il y a 5 personnes qui le désirent je la leur partage volontiers. On va retrouver confiance dans la Parole dans la mesure où l’on s’en nourrit. La Parole est vérité. J’étais évolutionniste, et je raconte dans mes conférences comment je suis devenu créationniste « jeune terre », avec les 6 jours de la création. Depuis cette prise de position, je vois des miracles dans ma vie. Lorsqu’on croit que cette Parole n’est pas que du passé et de l’avenir, cela change. Cette Parole est vivante aujourd’hui. Coire en la puissance de Dieu, croire que celui qui a créé le monde de manière soudaine a aussi cette puissance dans nos vies. Prions pour ce qui nous entoure, prions pour les gens qui manifestent des besoins. Dieu agit souvent plus en-dehors de l’église, car il veut que sa Parole soit attestée. Ce sont des signes du Royaume, le Royaume n’est pas encore ici.
  2. Il y a 5 DVD de ces conférences. Je vous invite à les regarder. Si quelqu’un veut regarder ces 5 DVD, je me mets à votre disposition pour une séance de questions plus tard dans l’année.
    La Parole vivante, éternelle, est la vérité. Combien de personnes luttent-elles sans arriver à faire face au péché, à des travers, à l’aigreur de leur cœur, leur colère, etc. ? Le Seigneur dit « Ta Parole est la vérité, sanctifie-les par la vérité ». La sanctification dans le Nouveau Testament est prise en charge par le Seigneur : aimez le Seigneur et sa Parole et il vous sanctifiera. Mais pour cela, il faut le fréquenter dans sa Parole. La Parole a été faite chair. Jésus est la Parole de Dieu. Comment pouvons-nous dire « J’aime le Seigneur, mais je ne lis jamais ses lettres », « J’aime Dieu, mais je ne lis pas ce qu’il a écrit » ? C’est impensable ! Et pourtant, c’est courant. Jésus est la Parole de Dieu, une Parole qui nous bénit, qui nous transforme, qui nous aide à être établis sur le fondement des prophètes et des apôtres. Il y a une puissance de vie concrète dans la Parole de Dieu.

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