Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


L’amour fraternel. L’amour qui conduit à la vie éternelle

Message donné par Joseph Zbinden le 29 juin 2014

Dieu nous fait une promesse : « Je veux vous bénir tous, je veux vous sauver tous, nul ne vous ravira de ma main »

Lecture : Ps. 133

Lorsqu’on considère la haine qui règne parmi les méchants et l’amour qui préside à la fraternité des justes, le contraste est frappant. D’où le cri de joie du psalmiste, qui est légitime. Il est convaincu par l’Esprit qu’il n’y a rien de plus beau de voir des frères et des sœurs unis et réunis dans l’amour qui vient de Dieu, qui continuera jusque dans l’éternité. Il n’y a rien de plus beau de voir des frères et des sœurs unis et réunis dans l’amour qui vient de Dieu.

Cet amour est le lien de la paix qui unit de manière indispensable et immuable tous les frères. Il descend d’en haut et est répandu sur nous par notre divin Aaron, comme une huile qui vivifie et qui fortifie, et comme une rosée qui guérit et qui rafraîchit. L’huile répandue sur la tête d’Aaron décrit la consécration du grand-prêtre à son service. Mais cela représente aussi l’onction de Jésus-Christ, oint par Dieu d’une huile précieuse, d’une huile de force et de joie au-dessus de ses collègues (Ps 45:7), qui descend de sa tête sur son corps, qui est l’Église.

La rosée de l’Hermon est la même image de bénédiction qui vient de Dieu sur son peuple par l’intermédiaire de Jésus. Les deux images de l’huile et de la rosée sont indissociables et symbolisent l’Esprit et la Parole qui sont intimement liés entre eux de telle sorte qu’il est impossible de les dissocier. C’est cette Parole, qui, révélée par l’Esprit, assimilée dans nos cœurs par l’Esprit, et appliquée dans nos vies par l’Esprit, produit dans l’assemblée de Dieu qui vit dans la communion fraternelle cette bénédiction. Cette vie éternelle qui vient de Christ est répandue parmi nous et se transforme en force et en vie pour la Gloire de Dieu. Lorsque cela se produit, c’est le vrai bonheur. Lorsque cela se produit, c’est la vraie douceur, le vrai repos. (Mt 11:28) Plus besoin de lutter, plus besoin de transpirer, plus besoin de payer des mille et des cents pour recevoir le pardon. Tout nous est donné. Entrez dans ce repos tandis qu’il est encore temps, et que personne ne donne l’impression d’arriver trop tard. (Héb 4:1).

« C’est la paix que Jésus donne, je ne la connaissais pas. Tout sur mon chemin rayonne depuis qu’il conduit mes pas. »

1) La réalité et la nécessité de l’amour

Elle est résumée par deux mots : « demeurer ensemble ». Ils nous disent toute la portée du véritable amour, et représentent l’appel de Dieu de former un seul corps, et à manifester au monde visible et invisible la réalité de l’Eglise de Jésus-Christ en un lieu donnée. (Mt 18:20) C’est la présence de notre souverain sacrificateur par excellence qui donne à la communion fraternelle tout son sens. Sans Jésus, nous nous réunissons en vain. C’est Sa présence qui donne de la consistance à notre amour les uns pour les autres, et fait de notre fraternité quelque chose de vrai, de plaisant, d’encourageant.

Demeurer ensemble là où réside notre divin Aaron, c’est démontrer la réalité de notre amour pour Jésus et pour les frères. Négliger cette communion, c’est démontrer la pauvreté de notre amour (1Jn 4:20). Les saints ne peuvent se passer de cette fraternité de laquelle dépend une si grande bénédiction (Héb 2:3).

L’amour vrai et réel n’a qu’une envie, c’est d’être toujours ensemble avec les frères et soeurs lorsqu’ils se rassemblent dans la présence de celui qui est la source de la vie. Ensemble pour prier, se réjouir, chanter, pleurer, écouter la Parole de Dieu, manifester notre amour, notre foi, notre espérance, et proclamer au monde entier que la fraternité chrétienne est une réalité bienfaisante et enrichissante à tous égards.

Demeurer ensemble, unis et forts, dans une communion fraternelle que rien de peut entraver, que rien ne peut détruire : c’est le meilleur témoignage que nous pouvons donner au monde, car il dira « voyez comme ils s’aiment ». Ainsi donc, demeurer ensemble est la réalité de l’amour

2) La vitalité de l’amour

La manifestation de cet amour concret et pratique n’est possible que dans la mesure où nous sommes en relation constante avec la source divine de cet amour agapé. En effet, cet amour unique et divin n’a rien à voir avec un quelconque amour humain. Il est avant tout et par-dessus tout une question de volonté. Il est un aspect primordial du fruit de l’Esprit (Gal 5:22), produit par l’Esprit dans le cœur de ceux qui ne veulent rien d’autre qu’obéir à Jésus-Christ. Car à ceux qui veulent travailler pour mettre en œuvre leur foi et leur salut, Dieu crée en eux le vouloir et le faire selon son bon plaisir (Phil 2:13). L’amour don de Dieu est le don de soi pour l’autre, et s’exprime ainsi selon la force et la vitalité qui descendent d’en haut sur lui : « Je veux aimer Jésus », et non pas « j’aimerais bien ». « Je veux aimer mon frère », « Je veux aimer ma sœur », « Je veux aimer mon épouse », « Je veux aimer mon époux », « Je veux aimer mon voisin ». Il ne dit pas « je n’en ai pas la force », « je n’en ai pas envie », « je ne le sens pas », « je ne le vois pas », mais il dit « je veux ». Car dès qu’il le dit sincèrement et sérieusement, il en reçoit immédiatement la force qui découle de la source. La source de vie, Jésus, notre divin Aaron.

Ainsi, par cette vitalité que nous communique l’Esprit, l’amour de Dieu en nous est capable d’aimer comme Dieu, selon qu’il est écrit « tel il est, tel nous sommes aussi dans ce monde » (1Jn 4:17). Car si notre justice ne dépasse pas celle des pharisiens, nous n’entrerons pas dans le royaume de Dieu (Mt 5:20,46).
Si notre amour surmonte nos réticences naturelles, nos faiblesses charnelles et s’exerce à aimer tous les frères, sans condition ni exception d’aucune sorte, comme Jésus le fait pour nous, alors et alors seulement notre amour sera un amour vrai, réel, vivifié et fortifié par l’huile de l’Esprit, renouvelé et rafraîchi par la rosée de la Parole.
En effet, la Parole de Dieu par la puissance de l’Esprit restaure en nous nos facultés spirituelles ruinées par le péché et nous rend conformes à la volonté de Dieu si nous persévérons et demeurons ensemble dans la communion fraternelle (Ac 2:42).
Dans la communion fraternelle, instruits et conduits par l’Écriture, puissance souveraine toute-suffisante pour nous transformer, nous marchons dès lors de gloire en gloire et de victoire en victoire à l’image de Jésus, notre divin frère. Ainsi par sa présence vivifiante et rafraîchissante, il nous assure une pleine et éternelle bénédiction. (Ps 23:6)

3) L’efficacité de l’amour

L’amour est réel, l’amour est vivant, mais il faut qu’il se manifeste. Si nous restons sans bouger, nos muscles s’atrophient. L’amour est réel quand il est vivifié par l’Esprit. Alors son action, son efficacité est visible pour tous. Car l’amour n’est pas une abstraction mystique ou une distraction pour club religieux, mais une activité éminemment pratique dans l’Église qui se réclame de Jésus-Christ.
D’une manière constante, l’amour ne fait pas le mal mais le bien. Il donne à l’autre, à l’exemple de Jésus, tellement de valeur et d’importance qu’il fera tout pour son bonheur (Jn 15:13).
L’amour s’abstiendra aussi de toute médisance. Que Jésus nous aide à bannir de notre cœur et de notre pensée ce qui ferait de notre langue une source de malédiction plutôt que de bénédiction (Jc 3:6). L’amour ne sera pas envieux et jaloux. Quel mal l’envie et la jalousie n’ont-ils pas déjà fait au sein du peuple de Dieu ? L’envie et la jalousie prennent leur source dans une convoitise charnelle mauvaise et malsaine, elle-même provoquée par un cœur mécontent de son sort et qui se révolte contre Dieu et contre les autres, les rendant responsables de sa situation (Gen 3:12). Puissions-nous avec l’aide de Dieu apprendre à prendre tout de la main de Dieu et être contents de notre sort, sachant que Dieu fait concourir toutes choses à notre bien (Rm 8:28).
L’amour sera aussi la force qui nous motive à porter les fardeaux les uns des autres, à prier les uns pour les autres. Aider ceux qui ont de la peine, aider sans culpabiliser, supporter ceux dont la conscience est plus faible (1Cor 8:12), s’accueillir les uns les autres. Si quelqu’un à sujet de se plaindre de l’autre, se pardonner réciproquement (Col 3:13, Mt 6:12).
Dieu nous demande-t-il d’oublier pour pardonner ? Non, mais de surmonter les ressentiments et continuer à vivre la communion fraternelle avec celui à qui nous avons pardonné. C’est un pardon qui coûte cher, mais qui est vrai. Car tout sacrifice qui ne coûte rien n’est pas un sacrifice (1Chr 21:24). Pardonner est un exercice qui ne peut se faire qu’avec la puissance de l’Esprit.
L’amour nous rend assez humbles pour nous soumettre les uns aux autres, nous avertir mutuellement des dangers que nous courons, nous stimuler aux bonnes oeuvres, nous corriger si nécessaire, car nous sommes membres les uns des autres (Rm 12:5, Gen 4:9).
L’amour nous rend patients et compatissants. Il n’enferme pas l’autre dans un cliché : « tel il est, tel il restera ». Nous croirons que tout est possible, et que si Dieu peut nous changer, il peut également changer les autres. 1Cor 13:4-7
1Cor 13:13 : l’amour ne périt jamais, et c’est pour cela que le psalmiste dit que c’est là où il y a l’amour agapé que Dieu envoie la vie pour l’éternité (Ps 113:3). Elle peut être envoyée là où il y l’amour agapé, car cet amour ne peut exister que là où il y a des enfants de Dieu.
Quand l’amour est réel, vivifié par l’Esprit et la parole et manifesté en action et en vérité, il a pour corollaire la vie éternelle. Jésus a dit « va et fais de même » (Lc 10:37). Comment l’amour peut-il nous sauver ? N’est-ce pas par la foi et par le sang de Jésus que nous sommes sauvés ? L’amour ne nous sauve pas mais il est la preuve que nous sommes sauvés. Si nous vivons dans l’amour, nous vivons en Christ (1Jn 4:16). Si nous aimons le Seigneur, nous aimons aussi ceux qui sont nés de Lui, car l’amour est de Dieu.
Il n’y a rien de plus grand, de plus beau, de plus merveilleux, de plus miraculeux que ce que dit l’Écriture : « demeurez ensemble ». C’est la manifestation de l’amour, comme le pratiquait déjà l’Église primitive (Ac 2:42).


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