Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


Jésus notre espérance - L’ancre de l’âme sûre et solide

Message donné le 3 janvier 2016 par Joseph Zbinden

Texte : Hébreux 6 : 9-20

Introduction :

Semblable à un navire en dérive, désorienté et emporté par les flots en furie, la grande et commune embarcation humaine risque, à chaque instant, de sombrer dans l’abîme sans fond du désespoir.

En effet, une vague de désespérance sans précédent et sans cesse croissante, déferle sur notre monde en proie à la confusion la plus totale. La tempête fait rage, la nuit se fait longue.

Sur le navire en déroute, les marins impuissants, ont perdu tout espoir de salut. C’est en vain qu’ils scrutent l’horizon, aucune lueur ne paraît. Les chances d’atteindre le rivage, s’amenuisent au fil des heures qui passent.

Leurs forces déclinent. L’angoisse les étreint. La fin est imminente. L’espoir qui fait vivre s’est éteint. N’y avait-il vraiment aucun espoir ? Personne qui ne soit capable de dompter les éléments déchaînés et sauver les matelots en détresse ? Si !

Mais leurs yeux étaient trop appesantis par la fatigue et leur esprit trop occupé à maintenir le navire à flots, qu’ils négligèrent leur seule chance de salut. En effet, au plus fort de l’orage, à l’heure la plus sombre de l’histoire de l’humanité, un homme est venu.

Il se disait Fils de Dieu, et portait une ancre en forme de croix. Prenez-la sur vous et suivez-moi disait-il, elle vous sauvera du naufrage ! Mais beaucoup ne le crurent pas. Comment une ancre en forme de croix peut-elle sauver un homme ? Aucun marin n’a jamais vu une chose pareille. C’est de la folie !

Pourtant, elle était là, sereine et lumineuse, éclairant chaque matelot qui passait près d’elle, et offrant à tous un salut éternel, digne de Celui qui sur ce bois donna sa vie.

Cependant, tous ne furent pas si insensés. Plusieurs marins la saisirent par la foi, et, instantanément la barque de leur vie, fut ancrée aux plages de la paix. Curieusement, et malgré les vagues menaçantes, ils ramaient en chantant un cantique nouveau. Leur vie témoignait d’une force tranquille et sûre.

Ils regardaient vers l’avenir avec joie et courage, en persévérant dans l’attente du prochain retour de leur grand Capitaine. Car, disaient-ils, Jésus reviendra, et ordonnera aux vents et aux flots de l’ennemi de se taire.

Alors, le calme et la paix régneront dans ce monde pour toujours, et le navire, sous un ciel d’azur, voguera sur les ondes pures, de l’océan sans fin, de l’amour divin.

Aujourd’hui encore, malgré plus de deux mille ans d’âge, la croix, comme un phare sur la plage, éclaire les marins et les conduit au port désiré. Rien, non absolument rien n’a terni son éclat. Sa lumière, comme autrefois, brille de ses mille feux célestes, dans la nuit de ce monde.

Cette lumière c’est Jésus, dont nous venons de fêter la naissance.

C’est lui qui, par la croix, nous a apporté l’espérance de notre salut, l’assurance de la vie éternelle. Cette certitude de la foi, c’est l’ancre en forme de croix, à laquelle nous sommes sûrement et solidement attachés pour toujours. Car la chaîne, qui nous lie d’une manière intime et constante au cœur du Père, est une chaîne indestructible.

C’est pourquoi, rien ni personne, ne pourra nous séparer de son amour, manifesté par le Fils à la croix.

Mais hélas, dans notre triste monde, voué au prince des ténèbres, et dans lequel règnent la haine, la violence et la mort, les hommes en général, ne savent même plus où et comment finira leur voyage.

Leur embarcation en péril, navigue dans l’obscurité des ténèbres du péché, elle a dévié de sa route, elle dérive vers le large, vers une zone dangereuse, et finira par sombrer dans l‘abîme de la mort.

Et, malgré tous les efforts des marins, pour éviter le pire et pour garder le cap, le bateau du monde, en proie aux éléments déchaînés, est entraîné inexorablement, vers son funeste destin.

Et pourquoi ? Parce qu’il vogue sur les eaux de l’ennemi !

Et comme des matelots insouciants, inconscients du danger, les hommes ne prennent pas garde au plan de route du Seigneur, ils négligent l’avertissement de la Parole, et ne veulent pas ancrer le navire, au port céleste de la vie et de la paix.

Par conséquent, les flots en furie, les vents déchaînés, la tempête incessante, ont déboussolé l’équipage, ébranlé leur bon sens, fragilisé le vaisseau, qui, ballotté à tous vents, par la servitude du péché et la tyrannie du diable, a finalement échoué aux rivages de la mort.

Mais pour nous croyants, quelle ferme assurance, quelle vivante espérance, de savoir avec certitude, que la barque de notre vie, est ancrée à jamais aux plages de la paix.

Oui, notre frêle embarcation, sur les eaux de l’évangile, conduite par un pilote habile, vogue en toute sérénité et en toute sécurité, sur l’océan de l’amour de Dieu, car notre divin capitaine, a jeté l’ancre, sur les rives du fleuve de vie, qui jaillit de Golgotha.

Et cette ancre spirituelle, de notre âme régénérée, est sûre et solide, elle garantit notre salut, assure notre paix, remplit notre cœur de joie et d’espérance, car, elle ne peut être, ni arrachée, ni rompue, et elle ne peut, ni se dégrader ou se détruire d’une manière quelconque, à un moment ou à un autre, c’est une impossibilité absolue.

Et pourquoi ? Parce qu’elle vient de Dieu !

En effet, tous les éléments de cette ancre divine sont spirituels, invisibles, intangibles et indestructibles, car ils sont l’œuvre de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, pour notre salut, promis depuis toujours et pour toujours.

Les deux pointes de l’ancre sont la promesse et le serment de Dieu, le corps de l’ancre, avec la chaîne qui la relie à notre âme, sont l’œuvre du salut accomplit pour nous, par Jésus sur la croix.

Reprenons ces éléments :

1- La promesse.

La promesse faite à Abraham en son temps : toutes les familles de la terre seront bénies en ta postérité, cette promesse, est également valable pour nous.

Car la postérité, en qui nous recevons la bénédiction de la vie divine, c’est Jésus, le Fils bien-aimé du Père.

Jésus-Christ donc, par l’Esprit éternel, s’est offert une fois pour toutes pour nous sanctifier, et nous délivrer de nos péchés par sa mort à la croix, et par sa résurrection d’entre les morts.

En ce jour de gloire, le Fils est entré dans les tabernacles célestes, au-delà du voile, dans le lieu très saint, en tant que souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek, afin de nous purifier par son propre sang, pour notre rédemption éternelle.

Dieu a réalisé sa promesse, notre salut est accompli.

Il est imputé à la foi, à tous ceux qui croient et qui obéissent comme Abraham notre père, car il a cru contre toute espérance, sans douter, et sa foi lui a été imputée à justice.

2- Le serment.

Dieu, dans sa condescendance extrême à notre égard, s’abaisse jusqu’à nous, pour prévenir notre faiblesse humaine, pour nous secourir dans les jours de détresse, pour nous délivrer du doute au temps de l’épreuve et de la tentation, afin que nous soyons puissamment encouragés, à faire confiance à Dieu, envers et contre tout.

Quel amour, quelle bonté, quelle compassion, Dieu ne manifeste-t-il pas envers nous, en nous disant, comme autrefois à Abraham : parce que tu as fait cela, je le jure, je te bénirai !

Mais qu’a-t-il fait ?

Il a donné son fils, c’est-à-dire qu’il a cru sans douter, que Dieu pouvait et voulait accomplir sa promesse par sa descendance, même si Isaac devait être sacrifié, car il savait, que Dieu peut ressusciter Isaac, afin d’accomplir sa promesse.

Abraham donc, a donné à Dieu tout ce qu’il avait, tout ce qu’il possédait sur le plan humain, son identité terrestre, ses biens terrestres, son fils, sa postérité terrestre.

Précisons :

En perdant son père terrestre, Abraham trouve, par rapport au passé, une nouvelle identité céleste en Dieu. En se séparant de son neveu Lot, Abraham trouve, par rapport au présent, une nouvelle prospérité céleste en Dieu. En donnant son fils Isaac, Abraham trouve, par rapport au futur, une nouvelle postérité céleste en Dieu.

Je précise encore :

Dans la vie d’ici-bas, du moins dans le sens biblique,

Le père représente le passé, notre personnalité individuelle dans l’héritage familial, la tradition culturelle et religieuse, l’éducation la formation, bref, tout ce que l’on est, et tout ce que l’on a, de par notre condition adamique, et si l’on meure dans notre identité adamique, on est perdu.

Le frère représente le présent, notre prospérité personnelle et communautaire, notre position sociale, économique et religieuse, car le clan ou la tribu, plus elle est nombreuse, plus elle a de chances de prospérer, et si l’on meurt dans notre unique situation terrestre et matérielle, on est perdu.

Le fils représente le futur, notre postérité, notre avenir personnel et collectif, car la descendance est la garantie de notre survie, l’espoir des générations à venir, la pérennité des traditions sociales et religieuses, et si l’on meurt, dans cette seule succession et possession, on est perdu.

C’est pourquoi, que ce soit pour son passé, et sa personnalité terrestre et humaine, que ce soit pour son présent, et sa prospérité terrestre et humaine, ou que ce soit pour son futur, et sa postérité terrestre et humaine, en un mot comme en cent, que ce soit pour le passé, le présent et le futur,

Abraham se détache de ce qui n’est qu’humain, charnel, matériel, et terrestre, pour s’attacher à Dieu, et recevoir de lui, la vie divine céleste et éternelle, qui n’a ni commencement ni fin, car, il savait pertinemment bien, que la foi n’hérite pas de l’humain, mais du divin.

D’ailleurs, il n’attendait pas la Jérusalem terrestre, mais la Jérusalem céleste, qu’il a vue par la foi, et saluée de loin.

Par conséquent, Abraham, père de la foi, modèle de notre foi, a sacrifié son fils, mais il n’a pas sacrifié la promesse de Dieu. Il a eu confiance en l’Eternel, il a cru sans douter, c’est pourquoi Dieu lui a dit : Parce que tu m’as fait confiance, et que tu as démontré ta foi par ton obéissance, je le jure, je te bénirai.

Ainsi donc, la promesse et le serment, sont pour ceux qui par la foi, sans la loi, sans les œuvres, sans quoi que ce soit qui vienne de l’homme, sans quoi que ce soit que l’humain peut concevoir, peut produire, ou peut accomplir d’une manière ou d’une autre.

Autrement dit, pour ceux qui croient et obéissent comme Abraham l’a fait, pour eux, la promesse est garantie par le serment immuable de Dieu, car Dieu ne peut mentir, puisqu’il est impossible qu’il mente.

3- Le corps de l’ancre et la chaîne.

Cette ancre avec ses deux pointes, la promesse et le serment, est sûrement et solidement plantée au plus profond du cœur de Dieu, là où, dans son amour éternel, il a prévu et conçu notre salut.

Cette ancre de notre salut, est aussi fixée dans le livre de vie, en Christ, en qui nous sommes morts au péché, et en qui nous sommes ressuscités, afin de vivre en nouveauté de vie.

Enfin, cette ancre est reliée à notre âme sauvée et rachetée par le sang de Christ, par la Puissance de l’Esprit-Saint qui, par la parole vivante et permanente de Dieu, communique cette vie à notre esprit régénéré.

Autrement dit, l’ancre avec sa chaîne divine incassable, c’est la rédemption accomplie par Christ à la croix, pour nous, salut qui nous est accordé par grâce et par la foi, par l’Esprit du Seigneur.

Et l’Écriture confirme : Dieu nous a élus en Jésus-Christ, rachetés de nos péchés par sa mort expiatoire, et scellés du st-Esprit au jour où nous avons cru. (Eph.1)

Ou encore :

Ceux que Dieu a aimés et connus d’avance, il les a aussi appelés, ceux qu’il a appelés il les a aussi justifiés, et ceux qu’il a justifiés il les a aussi glorifiés.

Que dirons-nous donc à l’égard de ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie ! Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? Selon qu’il est écrit :

C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés.

Car j’ai l’assurance que : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. (Rom.8)

C’est ici, la chaîne divine, Père, Fils et Saint-Esprit, qui dans son œuvre de rédemption, nous relie et nous lie à jamais à l’ancre du salut, plantée dans le cœur de Dieu, conformément à sa promesse accomplie sous serment, et signée par le sang de la croix.

La parole de Dieu qui fait tout, et sans laquelle rien ne se fait, parole incréée mais incarnée à la croix, parole incréée mais inspirée dans la bible par l’Esprit de Dieu, cette parole, est l’ancre de notre âme, sûre et solide. Car les cieux et la terre passeront, mais la parole du Seigneur demeure éternellement.

Jésus notre espérance, Christ en nous, l’espérance de la gloire éternelle, oui cette espérance vivante et permanente, nous la possédons une fois pour toutes, comme une ancre de l’âme sûre et solide, que rien ni personne ne peut nous ravir.

Frères et sœurs,

Il n’y a rien, non absolument rien de plus sûr, de plus solide, de plus immuable, il n’y a pas d’assurance du salut plus certaine, il n’y a pas d’espérance salutaire plus vivante et vivifiante, il n’y a pas de garantie divine plus sérieuse, plus forte, que l’ancre de notre âme, que nous possédons par l’Esprit et la parole.

Il est bon de commencer cette nouvelle année, puissamment encouragés, par les promesses de Dieu concernant notre salut, afin que nous marchions sur le chemin de la foi, dans une pleine espérance de la grâce qui nous sera apportée lorsque Jésus reviendra, et dans la ferme assurance, que ce Dieu dit, il l’accomplit certainement.

Car, si Dieu nous a aimés quand nous étions encore ses ennemis, à combien plus forte raison maintenant que nous sommes réconciliés avec lui, ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec Christ ? (Rom.5)

En effet, nous le rappelons, il est impossible que Dieu mente, et que sa parole ne s’accomplisse pas, car Dieu est Dieu, et il ne peut se renier lui-même.

Ah ! Mes chers amis, la barque de notre vie est sûrement et solidement ancrée au port de la gloire éternelle, et bientôt nous accosterons aux plages de la paix, et nous vivrons pour toujours, dans l’immensité infinie des cieux, dans la maison du Père, où Jésus nous a préparé une place.

Que cette ancre de notre âme, cette ancre en forme de croix, manifestation suprême et extrême de l’amour de Dieu envers nous, soit notre plus grand trésor, notre bien le plus précieux, notre espérance la plus merveilleuse et notre assurance la plus importante et la plus déterminante.

Que notre Dieu, le Dieu de toute consolation, de toute compassion, rende notre foi ferme et inébranlable, remplisse notre cœur de joie, d’un amour ardent pour lui et pour les autres, pour le service de l’Évangile, dans l’esprit du premier amour.

Et que Jésus notre Sauveur et Seigneur, nous fasse la grâce, par la puissance de l’Esprit Saint qui habite en nous, de faire resplendir autour de nous, la lumière de l’espérance chrétienne, et que par nous, son éclat rayonne aux yeux des marins perdus !

Afin qu’eux aussi, puissent, par notre témoignage, saisir par la foi, cette espérance en forme de croix, et être ancrés à jamais dans le royaume des cieux, sur les rives célestes du fleuve de la Vie qui coule dans le paradis de Dieu.

Avec mes meilleurs vœux en Christ-Jésus, pour une nouvelle année pleine de joie et d’espérance !

Amen !


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