Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


Jésus est le maître

Message donné le 3 août 2014 par Joseph Zbinden

Lecture : Matthieu 8:18,23-27

La souveraineté de Jésus, notre sécurité.

Face à tout ce qui se passe dans notre monde, plusieurs questions se bousculent dans notre esprit : de quoi sera fait notre avenir ? Ces questions sont légitimes, car elles nous font toucher du bois la seule question essentielle : dans quelle embarcation sommes-nous ? Dans celle du monde et de son prince, ou dans celle de l’Eglise et de son Seigneur ? Nous sommes tous en route, mais certains arriveront à la Jérusalem céleste, d’autre au port de la mer de feu. Si nous sommes dans la barque de Jésus, souvenons-nous que si nous voguons sous des cieux cléments et sous bonne conduite, c’est grâce à Dieu qui nous a fait monter dans l’arche de son salut.

1) Jésus nous envoie

Nous ne nous engageons pas dans la vie chrétienne selon notre propre initiative, nous ne nous consacrons pas au service de l’évangile selon notre propre plan, selon nos propre idées, mais c’est Jésus qui nous a choisis, appelés, et qui nous a ordonnés de monter dans la barque pour aller sur l’autre rive.

8:18 : dès le départ, les choses sont claires : c’est lui qui commande et c’est nous qui obéissons, et c’est tant mieux ! En effet, en tant que maître et Seigneur de toutes choses, c’est lui qui assume la responsabilité de ses ordres et qui accomplit pour tous les croyants du navire notre destinée éternelle (Ps 31:15). Pourquoi en est-il ainsi ? En tant que créatures, nous ne pouvons pas prévoir les événements, maîtriser les éléments et dominer sur toute chose, alors que Jésus peut tout prévoir, tout diriger, tout maîtriser (Mt 28:18). Il est avec nous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Ainsi, au lieu de nous laisser troublés ou effrayés, soyons reconnaissants au Seigneur qu’il prenne les choses en main et reconnaissons combien nous avons besoin de sa présence et de son aide. Reconnaissons notre besoin d’aide, comme des enfants (Mr 10:14).

Qu’importe notre petitesse et notre faiblesse, puisque le Seigneur est souverain et tient tout dans sa main puissante et forte. Si les disciples avaient su tout ce qui les attendait, auraient-ils répondu si rapidement à son appel et se seraient-ils mis à son service avec tant d’ardeur ? Et nous, si nous connaissions tout ce qui nous attend lors du voyage, ne nous découragerions pas ? Dans sa sagesse infinie, Dieu a prévu que nous marchions non par la vue mais par la foi (2Cor 5:7), un seul pas à la fois. Pas d’inquiétude, car c’est Jésus qui fixe le cadre et le maintient. Il arrive que nous fassions des détours, mais Jésus par sa main toute-puissante nous ramène toujours dans le droit chemin.

2) Jésus nous accompagne

Après nous avoir envoyé, il ne nous laisse pas tous seuls mais nous accompagne. Nous ne sommes pas montés sur un yacht pour une croisière de plaisance mais dans la barque de la vie, et nous avons reçu l’ordre de passer sur l’autre bord, de voguer jusqu’aux plages célestes de la paix où Jésus nous a préparé une place, car c’est là qu’il nous attend déjà.

Tant que durera le voyage, le grand capitaine sera avec nous et nous gardera jusqu’au moment où nous accosterons sur l’autre rive. Car il monte dans la barque le premier, et nous le suivant. Si le maître nous donne sa parole que nous arriverons à bon port, il ne nous a pas garanti que la traversée se fera sans encombre. Malgré la présence de Jésus dans la barque des disciples, la tempête s’est quand même levée. De même en est-il pour nous : l’horizon peut subitement s’assombrir, la tempête se lever et les vagues envahir notre embarcation. Les éléments peuvent parfois se déchaîner à tel point que nous sommes pris de panique car malgré notre habileté, nous pouvons perdre espoir d’arriver aux plages de la paix. Comme les disciples, nous disons que nous n’avons jamais vu pareille tempête, c’est juste si nous pouvons encore crier « Maître, sauve-nous, nous périssons ! ». Mais Jésus, où est-il, que fait-il, n’a-t-il pas remarqué le danger, n’a-t-il pas entendu notre cri de détresse ? Comment se fait-il qu’il puisse dormir si paisiblement dans une telle situation ? N’a-t-il pas promis de veiller sur nous tout au long de la traversée ? Est-ce ainsi qu’il assume ses responsabilités ? Bien sûr qu’il a tout vu et tout entendu, et qu’il n’est pas indifférent à la détresse des matelots. Le fait qu’il dorme ne doit pas nous troubler, nous effrayer ou nous décourager, mais au contraire nous motiver à regarder à lui et lui faire confiance envers et contre tout indépendamment des circonstances.

Il en est ainsi pour deux raisons au moins : son sommeil est la preuve de sa souveraineté : il sait qui il est et ce qu’il est capable de faire. Mais la vague infernale qui nous perdra n’arrivera jamais car Jésus notre sauveur est venu pour empêcher cette vague de nous entraîner dans le gouffre de la perdition. Si il nous a ordonnés de monter dans la barque du salut, ce n’est pas pour nous perdre aussitôt.

Jésus peut dormir car il est le tout-puissant, le grand vainqueur de Golgotha qui par son œuvre rédemptrice et son triomphe éclatant sur l’ennemi de toujours a brisé pour tout jamais le joug du péché et écrasé pour l’éternité son pouvoir maléfique par sa victoire sur la mort et par la puissance de sa vie immortelle. Puisque c’est lui qui tient la barre, nous savons avec certitude que l’embarcation arrivera à bon port : si Jésus tient la barre, peut-on imaginer qu’un navire n’arrive pas à bon port ? Y a-t-il quelque chose que Jésus ait commencé sans l’achever (Phil 1:6) ?

Le dormir de Jésus n’est pas indifférence ou insouciance, mais la preuve de sa puissance malgré les apparences. Cependant, quelle que soit la nature de l’épreuve permise dans notre vie et quelle que soit l’intensité de la souffrance, il ne veut pas que nous pensions que dans son apparent silence illustré par son sommeil, il ne s’intéresse pas à nous, qu’il n’a pas à cœur notre sort éternel et qu’il n’est pas sensible à notre souffrance et que de surcroît il ne daigne pas lever le petit doigt pour nous aider. Ne pensons jamais de la sorte, si une telle pensée peut venir, rejetons-la tout de suite.

Jésus nous garde car il ne sommeille ni ne dort, et de veiller sur nous dès le départ jusqu’à notre arrivée (Ps 121). Jésus ne veut pas intervenir au premier coup de vent car il veut que nous apprenions à lui faire confiance malgré les circonstances adverses et malgré les apparences contraires. Il veut que nous apprenions à ramer avec joie et courage contre vents et marées en comptant sur son secours qui arrivera toujours à temps même si nous devons parfois affronter des vagues énormes qui peuvent nous paralyser quelque peu (Ps 34:17, Ps 107:23-30).

Jésus ne nous abandonne jamais, il est présent au plus fort du danger. Il nous sauve du malheur, selon Ps 34:19. Ainsi donc, Jésus ne sommeille ni ne dort. Veillons et prions : restons près de Jésus, ne craignons ni les vents ni les flots et sachons avec certitude que notre barque arrivera sur l’autre rive, car Jésus est là et il ne peut être anéanti. Il est ressuscité.

Notre embarcation subira peut-être quelques dommages au cours du voyage. Peut-être faudra-t-il réparer notre bateau ou le délester de poids encombrants, et rejeter par-dessus bord ce qui nous empêche de courir dans la carrière qui nous a été ouverte. Laissons-nous purifier, corps âme et esprit, par le Seigneur. Mais Jésus nous a promis que nous accosterons au rivage de la paix, nous ne ferons pas naufrage car notre barque est déjà amarrée au rivage céleste, elle a déjà jeté l’ancre dans les tabernacles éternels. Rien ne pourra nous séparer de notre bien-aimé sauveur et de son amour infini manifesté pour nous à la croix de Golgotha.

Voilà pourquoi Jésus put dormir, et pourquoi il reste tranquille et paisible : il est le maître, et c’est lui qui aura le dernier mot, et c’est pourquoi il nous exhorte à demeurer en Lui (Jn 15:4).

3) Jésus nous encourage.

Pendant la traversée, Jésus nous encourage. Jésus est heureux si nous nous adressons à lui comme des enfants. « Peux-tu m’aider ? ». Le Seigneur a un immense plaisir de venir à notre aide et de nous accompagner et nous encourager. Il peut nous encourager par sa Parole : « Ne te souviens-tu pas de ce qui est écrit ? ». Le dormir de Jésus veut nous montrer à quel point notre repos en Christ peut être réel et concret. Ce repos est le repos du salut, car Jésus a tout accompli (Jn 19:30). Nous nous reposons sur son cœur comme Jésus sur le coussin du bateau. Nous pouvons nous réjouir de ce que nous sommes appelés enfants de Dieu, et que nous le sommes pour l’éternité (1Jn 3:1). Dieu ne pouvait pas nous faire un plus grand cadeau en Jésus-Christ.

Nous ne sommes plus ennemis de Dieu, et avons l’assurance d’une paix qui surpasse toute intelligence (Phil 4:7, Rm 8:32). Tout est à nous (1Cor 3:22).

Notre belle assurance peut parfois être ébranlée par l’ampleur de l’ouragan. Rappelons-nous alors que notre tendre Père céleste veut simplement nous éprouver. Le but de Dieu à notre égard est que notre foi soit forte et capable de tout surmonter, et après avoir tout surmonté de rester debout. Faisons confiance en ses promesses, car ses promesses sont oui et amen en Lui.

Cependant, parce que nous sommes sur la terre, dans notre corps, et donc pas infaillibles, nous pouvons encore succomber à la tentation et faillir dans l’épreuve, être en proie au doute et au découragement, oublier que Jésus est présent, qu’il nous a envoyé et qu’il assume la responsabilité de notre traversée. Nous pouvons avoir l’impression que nos prières ne s’élèvent pas vers Dieu et sombrer dans le découragement (1Ro 19:4). Mais Jésus est là, et ne nous laissera pas sans secours ni sagesse. N’hésitons pas à faire appel au Seigneur, qui se lèvera dans la tempête de notre cœur et commandera aux vents et aux flots de se taire, et le calme reviendra. Dans le silence de notre recueillement, Jésus nous dira tendrement « mon enfant, pourquoi as-tu douté ? ». Ce n’est pas un reproche, mais pour nous faire réfléchir. As-tu regardé la tempête plutôt que de fixer ton regard sur moi et sur mon bras fort et puissant ? (Mt 14:22-32).

Bénissons le Seigneur pour sa grandeur, sa gloire, remercions-le pour la valeur infinie de son salut, pour sa grâce surabondante et son amour insondable manifesté pour nous au calvaire, qu’il manifeste encore et qu’il manifestera jusqu’à la fin.

Nous pouvons dire devant les vagues et les difficultés, en regardant en haut : « Tu es mon Père, c’est toi qui commande, Amen. » Et surtout, Jésus se lèvera encore une fois au dernier jour et ordonnera à aux flots de l’ennemi de se taire pour toujours.


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