ÉTUDE BIBLIQUE : Evole, le 25.07.2018

LIVRE : 1ière Épître de Pierre

PARTIE 11

Petit rappel de la structure du chapitre 4 :

QUATRIÈME CHAPITRE :

Vue d’ensemble

1. Versets 1 – 6 : Souffrir dans sa chair

2. Versets 7 – 11 : L’urgence des temps de la fin

3. Versets 12 – 19 : Réjouissances au sein de la souffrance

1. 1. Parce qu’elle éprouve notre foi (4, 12)
   2. Parce qu’elle est une participation aux souffrances de Christ (4.13a + 14-16)
   3. Parce qu’elle nous prépare à la gloire de son retour (4, 13b + 4, 17-19)

13b : Préparons-nous afin d’être dans la joie et l’allégresse lorsque notre Seigneur apparaîtra (voir étude précédente du 28.03.2018).

17 : Préparons-nous car le jugement de Dieu s’approche, et il commencera par sa maison. Si Dieu permet la souffrance, une des raisons, c’est afin que nous nous préparions à sa venue.

Pourquoi est-ce que le jugement commencera par sa maison ? Parce que lors de sa venue pour chercher l’Église, ceux qui seront restés auront honte de ne pas partir à la rencontre du Seigneur dans les airs.

1 Thessaloniciens 4, 17 : « Ensuite nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et nous serons toujours avec le Seigneur. »

2 Corinthiens 5, 10 : « Car ils nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans ce corps. »

Tous les chrétiens passeront par le jugement, c’est pourquoi nous devons nous y préparer et ne pas rester dans le péché. Si nous avons péché, alors nous devons demander pardon à Dieu. Nous devons nous repentir et demander à Dieu qu’il nous aide afin que nous changions de comportement. Si nous avons demandé pardon pour nos péchés, alors cela n’aura pas d’incidence pour notre salut, mais chacun recevra « selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans ce corps. » (2 Co 5, 10)

C’est pourquoi nous devons veiller, prier, demander que le Saint-Esprit nous donne la maîtrise de soi et nous rappeler que justement comme l’aborde ce passage de l’épître de Pierre, la souffrance nous prépare au jugement à venir.

Ainsi nous recevrons de lui notre récompense :

 la couronne de la justice 2 Timothée 4, 8 :

« Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. »

 l’honneur :

1 Pierre 1, 7 : « afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable qui cependant est éprouvé par le feu, ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. »

l’approbation du Père et une position dans le millénium Luc 19, 17 :

« Il lui dit : C’est bien, bon serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement de dix villes. »

Un statut, Matthieu 5,9-10 :

« Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux ! » Un statut en tant que Fils de Dieu et un statut en tant qu’héritier du royaume.

Mais quant au mauvais serviteur, il sera :

« Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Matthieu 25, 30

Donc on peut servir Dieu d’une manière nonchalante, est finir en enfer !

18 : « Et si le juste se sauve avec peine, que deviendront l’impie et le pécheur ? »

C’est un peu une reformulation du Proverbe 11, 31 : « Voici, le juste reçoit sur la terre une rétribution ; combien plus le méchant et le pécheur. »

Donc, oui le salut est une chose à prendre au sérieux et n’est pas si simple que ça, car rappelons-, nous, c’est la voie étroite qui nous conduis à la vie (Matthieu 7, 14) et il y en a peu qui le trouve.

19 : Ainsi si nous souffrons nous pouvons remettre notre âme entre les mains du Seigneur en comptant sur son secours et avec son aide, continuer de pratiquer le bien.

CINQUIÈME CHAPITRE :

Vue d’ensemble

1. Exhortations au sein de la souffrance (5,1 – 11)

1.1 Versets 1 – 4 : Aux anciens – faire paître le troupeau

1.2 Versets 5 – 9 : Aux jeunes hommes

2. Conclusion (5, 10 - 11)

3. Salutations finales (5, 11-13)

1.1 Versets 1 – 4 : Aux anciens – faire paître le troupeau :

1 : « Moi ancien comme eux ». Ce passage nous indique que l’apôtre Pierre reconnaissait l’autorité du conseil des anciens des églises à qui il s’adressait. Donc l’apôtre n’est pas un homme au-dessus des autres responsables d’église.

Par contre il pouvait quant même les exhorter, les encourager, les enseigner, et le sens premier du verbe ici et les appeler. Parce qu’en grec ici nous avons un verbe. Donc on pourrait traduire par : j’exhorte, j’appelle, j’encourage, je supplie les anciens. D’ailleurs on peut voir que la traduction Louis Segond a aussi cherché à rendre le côté solennel de ce début de chapitre par : « Voici les exhortations que j’adresse aux anciens. »

Sur quoi l’apostolat de Pierre était fondé selon ce passage ?

Sur les souffrances qu’il endurait pour la cause du Christ : « témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée. »

Pour Pierre, les souffrances qu’il enduraient étaient le signe de la gloire qui est un jour lui sera manifestée. Pour l’apôtre, les souffrances qu’il endurait témoignaient de l’authenticité de son ministère.

Pierre ne vivait pas dans la gloire durant son temps sur cette terre. Il n’a pas cherché à vivre dans les richesses de ce monde. Il n’a pas cherché a être reconnu par les puissants de son temps. Bien au contraire cette épître nous rappelle à vivre le temps qu’il nous est donné comme des « étrangers et des voyageurs sur la terre. » (1 Pierre 2, 11) Ce qui est un des thèmes central de cette épître.

D’ailleurs, c’est bien là un trait caractéristique nous permettant de reconnaître un faux ministère : Cherche-t-il la gloire de ce monde ? Cherche-t-il a être reconnu par les grands de ce monde ?

2 : Les anciens doivent avoir le soucis des chrétiens, comme le Berger à soin de ses brebis. Donc le soucis des brebis n’est pas que la tâche du pasteur, mais également celui des anciens.

Et pour bien remplir son ministère, un ancien doit le faire non par contrainte, mais volontairement. C’est-à-dire que personne n’est obligé de prendre un tel engagement, mais c’est par une démarche personnelle que quelqu’un peut s’engager dans un tel service. Il ne faut donc pas qu’une personne soit contrainte à prendre un tel service, mais libre devant les hommes pour s’engager.

Par contre si nous sommes libres devant les hommes, nous ne le sommes pas devant Dieu !

« Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. » (Luc 22, 42)

« Si la sentinelle voit venir l’épée, et ne sonne pas de la trompette ; si le peuple n’est pas averti, et que l’épée vienne enlever à quelqu’un la vie, celui-ci périra à cause de son iniquité, mais je redemanderai son sang à la sentinelle. » (Ézéchiel 33, 6)

Donc nous pourrions dire, que sur le plan personnel, nous devons savoir si le Seigneur nous appelle à prendre des responsabilités dans une église, et s’engager si tel est le cas. Puis nous devons prendre garde également de ne pas vouloir influencer une personne à prendre un tel engagement, en pensant par vue humaine que celle-ci pourrait être la personne idéale pour une telle fonction :

« N’impose pas les mains à personne avec précipitation, et ne participe pas aux péchés d’autrui ; toi-même conserve-toi pur. » (1 Timothée 5, 22)

Ici l’imposition des mains et ce qui concerne la reconnaissance pour la charge d’un ancien. Car si nous regardons les versets qui précèdent celui-ci, Paul est en train d’enseigner sur la fonction des anciens.

Nous devons donc ne pas nous précipiter pour nommer un nouveau ancien, de peur de participer à ses péchés. C’est-à-dire que si cet homme vit dans le désordre, alors il va aussi apporter le désordre dans l’église.

Le deuxième point abordé en ce qui concerne la fonction d’ancien :

Il ne doit pas faire cela par gain sordide, mais pas dévouement.

Il ne doit pas le faire pour l’attrait de l’argent ou pour se donner un titre. Mais au contraire avec une attitude de bonne volonté, de bonne disposition de cœur.

Donc une autre caractéristique de faux serviteur de Dieu : est-ce la notoriété qu’il cherche, le pouvoir, l’argent ?

Ces ministères qui veulent être écouté sur des grands plateaux de télévision, ou qui ne se déplacent qu’avec des jets privés et à grands frais, ou encore qui ne cherchent à venir que dans les grandes églises : méfiance !!!

3 : Un ancien ne va pas chercher à dominer le troupeau, car il sait que ce n’est pas lui qui est le propriétaire du troupeau, mais le Christ. Donc il ne va pas partir avec la moitié du troupeau, si un jour il quitte une église.

Les mauvais serviteurs de Dieu, vont chercher à prendre autorité sur les brebis, en se donnant des grands titres, et en cherchant à manipuler le peuple de Dieu pour leur propre avantage.

Mais un vrai serviteur de Dieu, sera un modèle pour le troupeau, modèle en humilité, mais aussi en foi, en bonne conduite, en amour, en service, en autorité mais une autorité au service du Christ.

4 : Si nous travaillons avec fidélité dans la maison du Seigneur, alors voici la promesse qui nous est faite : « Lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire. »

1.2 Versets 5 – 11 : Aux jeunes hommes

5 : « Vous qui êtes jeunes » Jeunes dans la foi, mais c’est aussi un peu comme un comparatif avec le terme ancien. Donc ce titre de jeune s’adresse, non seulement aux jeunes convertis mais également à toute l’assemblée des croyants.

« Soyez soumis » Ici on pourrait aussi traduire par avoir de la déférence, du respect, écouter les conseils ou les avertissements, avoir une attitude volontaire de coopérer, d’assumer des responsabilité, de prendre des charges.

Et une des clefs pour cela, c’est l’humilité : « car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. »

6 : S’humilier, cela dénote avant tout une attitude que lorsque nous le faisons devant des serviteurs de Dieu, en réalité nous le faisons devant Dieu. Car ceci est lié à une promesse : « afin qu’il vous élève au temps convenable. »

7 : S’humilier devant Dieu, c’est avoir une attitude de se décharger sur lui de tout nos soucis, car lui-même prendra soin de nous. C’est donc s’en remettre à Dieu dans la prière, car lui nous conduira sur le chemin à suivre, et prendra soin de nous, comme d’ailleurs il prendra soin de son Église.

8 : « Soyez sobre » : c’est-à-dire avoir de la retenue, être modéré. « Veillez » nous fait penser bien sûr à la prière, mais aussi à une attitude de prudence face aux manœuvres du diable qui cherche à détruire l’église. Car lorsque nous étudions ce passage concernant les anciens et les jeunes, nous réalisons qu’il nous est enseigné sur les rapports à avoir les uns les autres dans le cadre de l’église, afin de ne pas laisser un avantage au diable.

C’est bien d’ailleurs ce que nous indique la suite du verset : « Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. » Nous sommes bien dans un combat spirituel. Et ce combat peut se dérouler non seulement dans le cadre de nos vies personnelles, mais également dans le cadre de la maison du Seigneur.

Il est comme un lion rugissant, il cherche à nous faire peur. Il cherche sa future proie à dévorer.

9 : Mais nous que devons nous faire ? Lui résistez avec une foi ferme ! Lui résister, c’est s’opposer à lui, refuser qu’il prenne le dessus sur nos vies, sachant que les souffrances que nous pouvons endurer, d’autres frères en Christ les supportent également. Cela doit nous encourager à persévérer avec fidélité sur le chemin de la foi.

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Étude biblique : Première Épître de Pierre, 11ème partie - Enseignement donné le 25 juillet 2018 par Alexandre Pidoux