Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


Être « quelqu’un » devant Dieu

Message donné le 14 septembre 2014 par Samuel Ribagnac

Lecture : Jean 11:1-5

Les prénoms sont nécessaires pour nous identifier. Dans le texte, il y a celui de Lazare (Dieu a aidé), Marthe (maîtresse de maison, hôtesse), Marie (aimée), et Jésus.

A Marthe, on avait rappelé auparavant que ce qui était important pour Jésus n’était pas ce qu’on pouvait faire pour lui, mais d’apprécier sa présence. Dans le Psaume 133, il est dit que l’huile est précieuse.

En français Marie est l’anagramme du verbe aimer. Elle est décrite comme celle qui versera du parfum sur les pieds de Jésus et les essuiera de ses cheveux. Elle abandonne ce qu’elle a de plus précieux pour le maître Jésus. Elle se tient aux pieds de Jésus pour écouter ses enseignements. C’est celle qui avait choisi la meilleur part. Et tout comme son frère et sa sœur, elle fait partie des amis intimes de Jésus.

Jésus est au centre de toute la Bible, autour de toute chose, il est le commencement et la finalité de toutes choses. Jésus est le commencement et la finalité de ma vie. C’est lui qui ressuscite Lazare, quatre jours après. Jésus est la résurrection et la vie en personne.

La personne dont on va parler ce matin est celui qui a été envoyé vers Jésus : « quelqu’un » dans le texte. Cette personne inconnue a joué un rôle primordial dans l’histoire de la résurrection de Lazare. Lorsque nous avons un message important à transmettre, le choix du messager a une grande importance. Le premier critère est de choisir une personne de confiance, qui retransmette avec exactitude ce qui lui est confié. Il n’avait qu’une phrase à transmettre à Jésus, et il l’a fait avec exactitude : « Seigneur, celui que tu aimes est malade ». Il faut aussi que le messager croie ce qu’il transmet, qu’il ne minimise pas le message. Finalement, il faut que le messager soit conscient de l’importance de son intervention.

Quelles ont été les conséquences de la transmission du message ? Premièrement, Jésus est venu et a ressuscité quelqu’un mort depuis plus de quatre jours. Deuxièmement (v. 45), beaucoup de Juifs qui ont été témoins crurent en Jésus. Le rôle du messager avait juste été de mettre en contact Jésus avec son ami Lazare gravement malade. Mais la personne qui a assuré cette responsabilité a été un relais qui a permis à de nombreuses personnes de croire en Jésus.

Cette mission est aussi la nôtre, celle de mettre les perdus en connexion avec le Seigneur Jésus, qui peut leur donner la vie, et la vie en abondance. Il ne s’agit pas de se faire un nom ou d’être connu. Le titre importe peu. Ce messager n’a pas de titre, mais est animé d’un sens de la responsabilité. C’est cela qui compte, c’est notre cœur. Certains confondent le rôle, la mission, avec une position hiérarchique ou une reconnaissance officielle.

Nous pouvons trouver un exemple de cela dans le second livre des Chroniques, avec Joram et Jéhojada. Au chapitre 21, on trouve Joram devenu roi qui massacre ses six frères cadets, pousse les habitants du pays à l’idolâtrie et a méprisé la parole d’Elie. Personne le l’a regretté. Jéhojada, quant à lui, mourut rassasié de jours à l’âge de 130 ans (2Chr 24), qui a fait du bien à Israël. Deux positions différentes : l’un est roi et sera enterré misérablement, et l’autre sacrificateur mais recevra les honneurs d’un roi à sa mort. La position hiérarchique importe peu, ce qui compte est le cœur. Ce qui compte est d’être trouvé fidèle, comme le messager qui a porté le message à Jésus.

Dans le livre de l’Apocalypse, il est parlé d’hommes et de femmes dont nous ne connaissons ni le nom ni le prénom. Ce qui est réjouissant est que moi-même mais aussi la plupart d’entre nous en ferons partie. Il est dit que l’Agneau vaincra les puissances des ténèbres car il est le Seigneur des Seigneurs, le Roi des Rois (Ap. 17:14), où il est parlé de ceux qui seront avec Jésus. On ne sait pas leur nom si ce n’est qu’ils ont été trouvés fidèles car ils étaient avec Jésus.

La Bible nous parle de nombreuses personnes qui n’ont pas cherché à se faire connaître, à se faire un nom, à lancer leur « ministère quelqu’un ». On ne saura pas qui c’est, mais comme beaucoup d’autres il a fidèlement suivi son Dieu dans ce qu’il lui a confié comme mission.

Parfois on confond le terme appelé et le terme choisi. Il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Qu’est-ce-qui se passe entre le moment où l’on est appelé et le moment où l’on est élu ? Ce qui se passe est de se porter candidat. Il y a un appel sur chacune de nos vies, mais ce qui doit se passer est de se porter candidat afin d’être élu. Est-ce qu’on va répondre à l’appel, pour être ce « quelqu’un » que Dieu va utiliser ?

Il est très important de veiller à notre cœur, à notre marche quotidienne avec le Seigneur, afin qu’il puisse nous confier sa Parole, son message, et que nous devenions pour ceux qui sont malades, qui souffrent et vivent loin de Dieu des messagers de bonne nouvelle. Des personnes dignes de confiance, trouvées fidèles. Notre cœur humain est compliqué, mais c’est tellement bon de servir le Seigneur de manière anonyme, sans que l’on sache de qui il s’agit. Le premier endroit où l’on peut vivre cela est de prier pour les gens. C’est tellement bon de voir le Seigneur agir en réponse à nos prières sans que personne ne le sache. C’est la première étape pour devenir ce « quelqu’un » aux yeux de Dieu.

Qui connaît le nom de celui qui a amené Billy Graham au Seigneur ? Qui a amené au Seigneur Yonggi Cho, le pasteur de cette si grande église ? Peut-être n’aurons-nous pas un ministère aussi grand que ces gens-là, mais ce que l’on a à faire, faisons-le. Remplissons notre mission, relevons-nous.

Ce qui est important est ce que nous allons vivre suite à ce message. Le Seigneur va nous mettre à cœur des paroles pour des gens. Il ne regarde pas à la quantité, mais à notre fidélité. Loin d’une reconnaissance officielle, sommes-nous prêts à servir le Seigneur ?


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