Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


Elargir, déployer, allonger et affermir

Message donné le 15 Juin 2014 par Emmanuel Nese

Esaïe 54:1-2

On passe de la stérilité à l’enfantement, de la délaissée à la mariée. Il y a un changement, et tout changement est synonyme d’effort, remise en question et de travail. Cela n’est pas toujours agréable.

Il y a quatre verbes : élargir, déployer, allonger et affermir.

Élargir signifie libérer, sortir, développer, donner d’avantage d’ampleur. Cela peut refléter un changement de notre manière de penser, un passage d’une vision microscopique à une vision macroscopique. Dieu veut élargir notre manière de voir, au lieu de voir les petites choses qui ne vont pas. Parfois, on confine Dieu dans notre petit monde, notre petite foi, dans les petites choses qui sont autour de nous. Dieu aimerait élargir et faire croître, mais cela demande un effort de se laisser faire par le Seigneur. Donnons-nous des limites à Dieu ? : « Jusque là, tu peux, mais pas plus loin ! » Sommes-nous d’accord de laisser le Saint-Esprit allonger et élargir notre vie ? Si une tente doit s’élargir et que l’on y met des limites, cela risque de casser et de faire mal !

Donnons-nous des espaces restreints à Dieu ? Quels espaces donnons-nous à Dieu avec toutes nos choses à faire ? Limitons-nous Dieu dans nos espaces, mettons-nous Dieu dans des boîtes ? « Aujourd’hui, je te donne une heure, tu as le temps de te mettre dans cet espace »... Cela nous rassure de mettre Dieu dans nos boîtes (espace, famille, finances), de lui limiter nos espaces, mais nous avons un Dieu d’abondance.

Que demandons-nous au Seigneur, à quoi nous attendons-nous de lui ? Plus notre attente est grande, plus on va recevoir. Plus notre attente est petite, moins on va recevoir. Peut-être a-t-on une grande attente, mais demandons-nous de petites choses ? On court alors le risque d’être frustrés en disant « Dieu ne répond pas ! ». Ayons de grandes attentes, et demandons beaucoup de l’abondance de Dieu dans nos vies !

Phil 4:19

Dieu répond à nos besoins selon sa richesse. Cela dépend de nos attentes, et de ce que nous demandons. « Est-ce que je peux demander quelque chose de grand à Dieu ? » Elargissons notre pensée, devenons grands dans notre tête. Nous sommes appelés à grandir, s’étendre, s’élargir, mais nous restons souvent de « petits chrétiens ». Que Christ nous fasse grandir en lui, qu’il grandisse en nous (Jn 3:30). S’étendre comme une tente demande un effort, mais il ne faut pas que cela casse.

Honorer ses attentes face à Dieu pour recevoir une bénédiction. La tente s’élargit en fonction de l’espace que je lui donne. Espaces de vie, de guérison, de bénédiction, de pardon, de restauration, de consécration. Quel espace donnons-nous maintenant à Dieu ?

Déployer signifie déplier quelque chose. Dans une position d’être « plié », on est tout petit, on se cache, on est discrets, on ne dérange personne, on est très « suisses ». Le Seigneur nous encourage à nous déplier, et dit « en toi j’ai mis une espérance, une abondance ». Nous ne pouvons pas recevoir si nous somme pliés.

Lorsque nous sommes détendus, dans le repos, nous sommes disposés à recevoir. « Déplions-nous » devant le Seigneur. Ce texte nous encourage à nous détendre devant le Seigneur. Nous pouvons nous cacher devant les hommes, mais ne pouvons pas nous cacher devant le Seigneur. Il voit, connaît et sait tout.

Notre Dieu nous aime tellement qu’il est prêt à nous bouleverser. Il a envoyé son Fils pour chacun de nous. Si nous avons des enfants, ne désirons-nous pas le meilleur pour eux ? Dieu désire le meilleur pour nous ! Chacun est important, nous avons une grande valeur aux yeux du Seigneur. Dieu est un Dieu d’abondance, il peut nous donner tout ce dont nous avons besoin. Elargissons la vision de la tente de Dieu dans notre vie.

Ne nous ménageons pas. Au lieu de faire des économies dans nos vies, de mettre de côté, disons-nous « Dieu est un Dieu de richesses, tu peux transformer ma vie, tu peux me donner tout ce dont j’ai besoin ». Arrêtons de réduire, de nous ménager, de minimiser les choses. Elargissons notre vision de la tente de Dieu dans notre vie, pour que Dieu mette son doigt dans cette tente en disant « là, je veux te rencontrer parce que tu as élargi ta vision ».

S’allonger  : « soit tu t’allonges, soit tu t’installes ». Si tu t’installes, tu ne grandis pas. Allongeons-nous dans le sens de rendre plus long. On donne du lest, on sort de notre zone de confort. Lâcher prise devant le Seigneur, faire confiance, puis retenir, puis relâcher, puis retenir, etc. ? « Seigneur, je lâche parce que je te fais confiance, parce que Toi tu as quelque chose à faire dans ma vie, à faire devenir plus grand ».

Un proverbe dit « La souplesse donne la vie, la rigidité donne la mort ». Combien de choses en nous sont mortes à cause de nos rigidités, de nos idées carrées ? Mettons-nous l’Esprit-Saint dans des boîtes ? Soyons souples, prêts à être transformés, à nous remettre en question, que nos rigidités s’assouplissent devant le Seigneur. Quelles rigidités ont besoin d’être transformées dans nos vies ? Etre rendu plus long permet d’aller dans des endroits où personne ne va. C’est quelque chose qui se passe au niveau de la pensée, on devient plus souples, on découvre d’autres manières de voir.

Nous manquons souvent d’humour. Où est la joie, qui est un fruit de l’Esprit ? Si nous avons reçu le Saint-Esprit, ne devons-nous pas nous réjouir ? Soyons prêts à changer notre manière de penser. L’endroit où le diable nous attaque le plus souvent est notre pensée. Si notre manière de penser est rigide, lorsque les tentations viennent, elles s’enfoncent dans notre tête et ses rigidités, et l’on a de la peine à dire « non, parce que ce n’est pas une pensée du Seigneur ».

Affermir  : rendre plus ferme, stabiliser. Lorsqu’on rend quelque chose plus ferme et plus stable, on va en profondeur. Notre vie doit être basée sur quelque chose de solide. Lorsqu’on monte sa tente, on a besoin que les piquets soient bien en profondeur dans le sol. La profondeur est une qualité que les chrétiens devraient vivre tous les jours. Si nous ne sommes pas profonds, nous ne tenons pas ferme, la tente va s’envoler. Mais dans la profondeur des choses, on va chercher des choses que les autres ne voient pas forcément, et cela peut faire mal, être désagréable. Par contre, cela devient solide, la tente tient car les piquets sont très profonds. Restons dans quelque chose de stable. La profondeur joue un rôle essentiel, l’essence du ciel. Soyons des chrétiens avec cette essence. Sans la profondeur, on a la tentation de rester superficiel. C’est tellement plus facile d’être superficiel plutôt que d’être un chrétien de profondeur.

En Mt 17:1-9, on voit Pierre qui veut faire une tente pour Moïse, Elie et Jésus. Il veut les mettre dedans, et « gérer le tout ». Là, la tente est négative, quelque chose qui permet de gérer le tout. Cela nous arrange de « gérer ». Nous avons tendance à mettre les gens qui nous arrangent dans les tentes. Pierre s’est rassuré lui-même. « Mes voies ne sont pas tes voies, je suis au-dessus de cela ». (Es 55:8) Le seul qui peut nous rassurer est Jésus-Christ, qui est partout, en nous, et qui ne change pas. Sommes-nous prêts à dire au Seigneur « J’arrête de te mettre dans une tente limitée, mais je veux aller vers Ton incroyable grandeur » ? Relâcher et retenir, relâcher et retenir... Combien de temps passons-nous de l’un à l’autre, parce que nous pensons que nous ne pouvons plus ? Le Seigneur ne va pas au-delà de ce que nous pouvons supporter.

Quelles limites est-ce que je mets à ma tente, suis-je prêt maintenant à élargir cette tente, à sortir de ma zone de confort qui me rassure ? Si l’on s’installe, on stagne. Sommes-nous prêts à vouloir répandre une bonne odeur, l’odeur du Christ, le contraire de la stagnation ? Il faut que l’eau circule, qu’il y ait de la vie, qu’une bonne odeur se répande autour de nous. Lorsque cela circule, il y a de la vie ; lorsqu’il y a de la vie, il y a de la profondeur. Suis-je prêt à dire maintenant au Seigneur « change-moi, déplie-moi, je laisse toute la place à ton Saint-Esprit dans ma vie » ? Parfois, on dit au Seigneur « je te laisse cette place » et le lendemain on le reprend, en trouvant des excuses. Parfois, on lâche aussi d’un côté et l’on reprend de l’autre, en pensant que Dieu ne le voit pas.

Sommes-nous prêts maintenant à aller plus loin, à dire un « oui » pour que Lui fasse le reste, qu’il nous transforme, nous allonge, nous élargisse ?


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