Lecture : 1 Samuel 26:25 / 27:1-12 / 28:1-2

La dernière fois nous avions vu comment la foi de David en l’Eternel s’était affermie, au point que lorsque Saül est venu avec 3’000 hommes de l’élite d’Israël pour le chercher à Hakila, ce lieu sombre, sec et lugubre où David se trouvait, au lieu de fuir et de se cacher dans quelques cavernes, David ira lui-même à la rencontre de Saül, et avec un de ses vaillants hommes, Abischaï, ils traverseront pendant la nuit tout le camp de l’élite d’Israël, afin d’aller prendre la lance et la cruche d’eau qui se trouvaient à côté du roi Saül qui dormait paisiblement. Quelle foi extraordinaire pour une telle action.

La Bible nous parle d’une autre histoire de foi, c’est celle du prophète Elisée. A lire dans 2 Rois 6:8-23.

Ces hommes ne marchaient pas par la vue, mais par la foi en Dieu, car à Dieu tout est possible (Marc 11:22-24).

Seulement, après avoir remporté une victoire par la foi, nous sommes appelés à rester vigilants et à ne pas nous laisser aller, car une grande victoire est souvent suivie par un grand abattement (Ephésiens 6:13).

Voir l’histoire du découragement du prophète Elie après sa grande victoire sur le mont Carmel (1 Rois 19:1-18).

Une autre mauvaise réaction que nous pouvons avoir après avoir accompli un exploit par la foi, c’est d’aller au-delà de ce que Dieu nous demande, et de croire que maintenant plus rien ne peut résister, et de prendre ainsi des décisions en dehors du plan et de la volonté de Dieu (Romains 12:3).

En ce qui concerne David, il me semble voir ces deux réactions en lui après cette grande victoire où Saül et toute son armée d’élites ont été humiliés publiquement (Romains 12:19-21).

Dans le passage de 1 Samuel 27:1, où nous lisons beaucoup de pronoms personnels tels que : je, me, moi, nous pouvons voir une certaine lassitude en David, il n’a plus envie de continuer à combattre le bon combat de la foi. Il y a une certaine relâche dans sa vigilance et dans cet effort à placer constamment sa confiance en Dieu. Il semble fatigué d’être toujours sur le qui-vive et d’être un vagabond. Alors, que faire ? Il est écrit que sans consulter l’Eternel, David a continué son chemin et qu’il s’est dit en lui-même…

C’est dans ces moments que nous devons faire très attention et redoubler de vigilance, en renforçant notre communion avec Dieu dans la prière (Matthieu 26:41 – Hébreux 10:35-39).

Si d’un côté David semble être fatigué de toujours fuir devant Saül, d’un autre côté, son exploit par cet acte de foi lui a quand même donné une certaine assurance (Hébreux 11:1).

Mais attention, car cette assurance elle n’est pas en nous-mêmes mais uniquement dans la dépendance du Seigneur et dans sa volonté.

Ce qui importe dans la vie chrétienne, ce ne sont pas les exploits, les grandes actions, les signes et les miracles que nous pourrions faire, mais s’est d’être soumis au Seigneur et d’accomplir uniquement sa volonté (Matt. 7:21-23).

Quelle était donc l’idée qui est venue dans l’esprit de David ? C’était de faire un autre exploit, en se réfugiant chez les Philistins, l’ennemi numéro un d’Israël. Et pour la deuxième fois (1 Samuel 21:10-15), David va essayer de trouver refuge dans la ville de Gath, chez le roi Akisch (nom qui signifie : objet de crainte). Une ville où il y avait encore quelques géants de la race des enfants d’Anak, certainement de la famille de Goliath.

Mais cette fois-ci, pouvons-nous appeler cela un acte de foi fondé sur Dieu, ou un acte de témérité fondé sur l’homme, sur une hardiesse présomptueuse ? (Jérémie 17:5).

Le roi Akisch ayant su que David fuyait Saül, s’est dit qu’il serait sûrement un très bon allié contre Israël avec ses 600 hommes, aussi il les accepta avec toutes leurs familles.

S’il n’est pas mentionné qu’ils firent alliance, c’était pourtant un peu cela.

Aller se réfugier chez l’ennemi d’Israël afin de vivre tranquille, quel aveuglement, quel danger et quel compromis !

Il semble qu’au premier abord, tout réussi et marche à merveille, car le roi Saül ayant appris que David s’était enfui à Gath, il a cessé de le poursuivre.

David a reçu comme lieu de résidence, la ville de Tsiklag qui signifie : Qui coule de la fontaine. Ouf, il peut respirer, mais était-ce une bénédiction ?

Ce refuge chez l’ennemi va engendrer chez David la fausseté, la tromperie et la duplicité. Comment David pouvait-il se sentir Philistin à l’extérieur et Israélite à l’intérieur ? Quelle hypocrisie, n’est-ce pas essayer de servir deux maîtres à la fois ? (Matthieu 6:24).

Etre chrétien à l’intérieur tout en vivant extérieurement comme des païens, fera que vous serez automatiquement serviteur du diable.

Durant son séjour chez les Philistins, David devra toujours camoufler ses réelles activités par le mensonge (Jean 8:44).

Durant cette période, David n’a composé aucun Psaume, il n’y aura pas de cantique chanté par David, car comment louer l’Eternel lorsque l’on n’a plus bonne conscience et lorsque l’on s’est allié avec l’ennemi du peuple de Dieu ?

Plus tard, lorsque les Philistins se sont rassemblés pour faire la guerre à Israël, le roi Akisch a demandé à David de venir avec tous ses hommes, et d’être son garde de corps ! David, qui est appelé à être le futur roi en Israël, se trouve maintenant associé, allié à l’armée ennemie pour combattre Israël ! Quelle situation critique et malsaine ! Le peuple d’Israël pourra-t-il encore avoir confiance en lui, en voyant le fils d’Isaï associé aux Philistins ?

Voilà où peuvent conduire les fausses alliances, à des compromis où il est presque impossible humainement parlant de s’en sortir.

Dieu avait pourtant averti son peuple du danger des mauvaises alliances (Exode 34:12 – Deutéronome 7:2).

Les mauvaises alliances mentionnées dans la Bible ont toujours eu des conséquences désastreuses. Voir l’histoire des Gabaonites (Josué 9).

Que ce soient des alliances afin d’obtenir du secours en dehors de la volonté divine, Israël s’est attiré le jugement (Esaïe 30:1-3).

Ou encore des alliances en dehors du plan de Dieu pour une affaire commerciale et par intérêt financier, cela sera aussi voué à l’échec, à beaucoup de souffrances et de pertes (2 Chroniques 20:35-37).

Beaucoup d’erreurs seraient évités, si, avant d’entreprendre quoi que ce soit, on avait consulté le Seigneur et sa parole, en lui demandant son avis. Comme pour la question du mariage par exemple. Cela avait été la chute du grand roi Salomon qui s’était allié avec des femmes païennes (1 Rois 11:1-7).

Sachons que cela est toujours valable pour nous aujourd’hui, car le Nouveau Testament nous met également en garde contre ces fausses alliances qui peuvent paraître justes, bonnes et fantastiques au premier abord, comme avantageuses et une bonne affaire, mais qui par la suite conduisent le croyant aux compromis, à la fraude et au désastre (2 Corinthiens 6:14-16).

Tout ce qui a été écrit dans la Bible l’a été pour notre instruction, ne l’oublions pas.

Aujourd’hui, plus que jamais, nous vivons un temps où nous pouvons voir des alliances et des fusions se créer, et ceci dans tous les domaines, en ayant toujours pour but la force, la puissance, la sécurité et naturellement la gloire humaine.

Mais ces alliances sont pourtant très fragiles, comme les pieds de la statue que le roi Nebucadnetsar a vue en songe (Daniel 2), composés en partie de fer et d’argile, ce qui représente les alliances humaines éphémères.

Cet esprit d’unité en dehors de Dieu est charnel et diabolique, et il a été jugé et condamné à la croix. C’est ce même esprit qui a été manifesté lors de la construction de la tour de Babel. Et nous savons que la malédiction est tombée sur cette alliance humaine.

Mais il y a une nouvelle alliance qui a été manifestée en Jésus-Christ et qui nous unis à Dieu le Père, et qui fait qu’en Christ nous sommes devenus un corps et un seul esprit avec lui. Une alliance qui nous fait entrer dans son royaume éternel et inébranlable. Aussi, ne souillons pas cette alliance sainte et éternelle en vivant dans le péché et en dehors du plan de Dieu, mais restons unis au Seigneur, en vivant selon sa parole et selon sa volonté. Selon qu’il est écrit : Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait (Romains 12:2).