Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


Psaume 3

Le salut est à notre Dieu

Le v. 1 nous dit qu’il est un Psaume de David et qu’il a été écrit à l’occasion de sa fuite devant Absalom son fils.

Mais comment est-ce possible ? Le roi David qui doit descendre de son trône, quitter Jérusalem et s’enfuir devant son propre fils Absalom ? Absalom : Abichalom : qui signifie pourtant : Père de la paix ! Mais lui, était un fils en pleine révolte !

C’est un conflit qui n’est pas venu de l’extérieur, de personnes étrangères, mais une révolte qui s’est manifesté au sein même de la propre famille de David. Un conflit entre un fils et son père.

Si au Ps. 2, il nous est parlé du tumulte, du conflit des nations, de la révolte qui se manifeste aujourd’hui encore dans le cœur des hommes contre Dieu, contre son Oint le Seigneur Jésus- Christ et contre sa parole, le début du Ps. 3 nous montre que le tumulte et le conflit à cause du péché, peut se manifester jusqu’au sein même des couples et des familles.

Des enfants qui fuient leurs parents, (des fugues), où des parents qui fuient leurs enfants, des maris qui fuient leurs femmes, ou des épouses qui fuient leurs foyers ...

Tous ces conflits relationnels sont la conséquence du péché qui sépare.

Le péché divise et met toujours un mur de séparation premièrement entre l’homme et Dieu et naturellement il sépare les hommes entre eux.

C’est ce que le prophète Esaïe mentionne au ch. 59 v. 1 et 2, en disant : Non la main de l’Éternel n’est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre, mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêchent de vous écouter.

Et plus nous avançons dans cette fin des temps, plus nous devons réaliser que l’iniquité va en augmentant et que la charité du plus grand nombre se refroidit. Matt. 24 :12

Comme par exemple la rébellion contre toute autorité établie par Dieu ; a commencé par l’autorité parentale, et familiale.

Nous pouvons voir aussi le manque de loyauté, d’affection naturelle et de miséricorde qui sont toutes des conséquences de l’éloignement de Dieu.

Pour David, il a du supporter avec humilité et foi les conséquences de ses propres péchés qu’il a malheureusement retrouvés dans la vie de ses propres enfants.

Nous savons que suite au péché de David dans l’affaire de Bath-Schéba, ou non seulement il a pris la femme d’autrui, mais il a même fait périr son mari Urie qui était dans l’armée d’Israël qui assiégeait la ville de Rama appartenant aux Ammonites.

Urie faisait pourtant partie de l’élite, des héros, des vaillants hommes de David qui sont mentionnés dans 1 Chron. 11 (v.41)  et qui ont aidé David à assurer sa domination, afin de l’établir roi. (1 Chron. 11:10)

C’est pourquoi Dieu a envoyé auprès de David le prophète Nathan, afin de lui faire connaître son péché.

Et bien que David ait reconnu son péché et se soit repenti et que Dieu lui ait pardonné, car Nathan lui a dit : l’Éternel pardonne ton péché et tu ne mourras point. 2 Sam. 12:13

David a du cependant subir les conséquences de ses actes.

La Bible mentionne que Dieu pardonne lorsqu’on se repent, mais il ne nous laissera pourtant pas impuni ; selon qu’il est écrit dansJér. 30:11 : Je suis avec toi, dit l’Éternel pour te délivrer, mais toi, je te châtierai avec équité, je ne puis pas te laisser impuni.

Oui, si David a semé du vent, il moissonnera la tempête et cela jusqu’au au sein de sa famille. Osée 8:7

Et c’est ce que le prophète Nathan lui dira encore : Maintenant l’épée ne s’éloignera jamais de ta maison. 2 Sam. 12:10

Et la tempête a commencé par son fils Amnon qui a imité le regard envieux de son père David en convoitant sa demi-sœur Tamar et en la violant.

Si David a été furieux en apprenant cela, il n’a pourtant rien fait pour appliquer la justice, alors que d’après la loi mosaïque,Amnon aurait du être mis à mort. Lév. 20:17

Par contre, le frère de Tamar, Absalom, aussi très furieux contre son demi-frère Amnon, lui, il cultivera la haine et la vengeance durant deux années.

Et c’est lors d’une fête familiale, à la tonte des moutons, alors que tous les enfants de David étaient réunis, qu’Absalom, après avoir bien enivré son demi-frère Amnon, il le fera assassiner.

Chose curieuse, n’était-ce pas exactement ce que son père David avait fait à l’égard d’Urie le mari de Bath-Schéba ? Il l’avait aussi enivré !

Le péché du père, le péché de David a engendré le viol, la vengeance et le meurtre au sein de sa famille.

Mais cela ne s’est pas arrêté là, car Absalom pour sauver sa vie, après avoir commis ce crime, il s’est exilé durant trois ans à Guéschur du côté maternel, puis sur l’accord de David, il est revenu à Jérusalem, toutefois sans avoir la permission de voir son visage, et cela durant encore deux ans.

Puis réintégré dans la cour royale, l’orgueilleux Absalom toujours en révolte contre l’autorité établie, a cherché à tourner le cœur du peuple de son côté par la flatterie et il s’est créé un parti. Et c’est ainsi que la conspiration est devenue très forte et que finalement Absalom s’est proclamé roi d’Israël à Hébron.

Le fils qui était pourtant aimé de David l’a trahi et il a même comploté de faire mourir son propre père.

L’Éternel avait dit à David par la bouche du prophète Nathan : L’épée ne s’éloignera jamais de ta maison, parce que tu m’as méprisé, et parce que tu as fait blasphémer les ennemis de l’Éternel. 2 Sam. 12:10, 14

La correction est dure et les conséquences sont pénibles.

Je pense aux paroles du Seigneur Jésus qui a dit dans Luc 12:48 : On demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné et on exigera davantage de celui à qui l’on a beaucoup confié.

Faisons attention à la manière dont nous vivons, car il y aura toujours des conséquences.

David avait une très grande responsabilité et il ne pouvait pas se permettre de se comporter n’importe comment.

Il était l’oint de l’Éternel, choisi et appelé afin de vivre et de régner sur Israël selon la Parole de Dieu ; c’est-à-dire d’une façon irréprochable, dans la sainteté et il était appelé également à appliquer la justice divine.

Si Dieu a pardonné ses erreurs après qu’il se soit repenti, il a du quand même récolter la tempête pour avoir semé le vent. Cela ne l’oublions pas ! Et c’est ce que la Bible déclare également dans Galates ch. 6 v. 7 à 9 :

Ne vous y trompez pas : On ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair, moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle.

C’est pourquoi ne nous lassons pas de faire le bien ; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas.

Et c’est ainsi que le roi David a du descendre du trône et fuir loin de Jérusalem, afin de sauver sa vie. Voilà dans quelles circonstances David a écrit le Ps 3.

Mais malgré cette dure épreuve, nous ne voyons pas de révolte dans le cœur de David.

Au contraire, on voit qu’il s’est incliné devant la volonté divine et qu’il a continué à placer sa foi et son espérance en l’Éternel. Éternel, dira-t-il : Tu es un juste juge. Ps 7:12

En sorte que tu seras juste dans ta sentence, sans reproche dans ton jugement. Ps. 51:6

David dira encore au Ps 103:8-10 : L’Éternel est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté ; il ne conteste pas sans cesse, il ne garde pas sa colère à toujours. Il ne nous traite pas selon nos péchés, il ne nous punit pas selon nos iniquités.

Autrement nous serions tous détruits.

Aussi David accepte l’humiliation de devoir fuir devant son fils Absalom, et cela publiquement, devant tout le peuple.

Et lorsqu’il dira au Souverain Sacrificateur Tsadok qui l’avait suivi hors de Jérusalem : Reporte l’arche de Dieu dans la ville. Si je trouve grâce aux yeux de l’Éternel, il me ramènera et il me fera voir l’arche et sa demeure. Mais s’il dit : je ne prends point plaisir en toi ! Me voici, qu’il me fasse ce qui lui semblera bon. 2 Sam. 15:25-26 

David s’abandonne entièrement entre les mains du Seigneur.

Voilà l’attitude qu’il nous est demandé d’avoir lorsque nous sommes dans le gouffre de l’épreuve et que la révolte s’est même manifesté dans notre famille et dans nos milieux ; au point que même les autres disent : Pour lui, s’est fini, il n’y a plus de salut auprès de Dieu. V. 3

C’est ce que l’on disait au sujet de David.

Aussi ne nous décourageons pas et surtout ne nous révoltons pas, mais plutôt humilions-nous sous la puissante main de Dieu, afin qu’il nous élève au temps convenable ; comme l’apôtre Pierre le mentionne dans sa 1ère épître au ch. 5 v. 6

La Bible nous dit que David a monté la colline des Oliviers. Il montait en pleurant et la tête couverte et il marchait nu-pieds ; et tous ceux qui étaient avec lui se couvraient aussi la tête ; et ils montaient en pleurant. 2 Sam. 15:30

Sachons que Dieu ne se tient pas près de ceux qui on l’esprit en révolte ; en révolte contre les circonstances, les épreuves, les injustices, en disant : Pourquoi Seigneur ? Pourquoi Seigneur ?  Ce n’est pas juste ! Je ne mérite pas un tel châtiment !...

Au contraire, il nous est dit dans Es. 57:15 :  Car ainsi parle le Très-Haut, dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint : J’habite dans les lieux élevés et dans la sainteté, mais je suis avec l’homme contrit et humilié, afin de ranimer les esprits humiliés, afin de ranimer les cœurs contrits.

Si Job ne comprenait pas le pourquoi de toutes ses épreuves qui lui arrivaient, il s’en est remis entièrement à l’Éternel en disant : L’Éternel a donné et l’Éternel à ôté. Que le nom de l’Éternel soit béni ! Et en tout cela, il est dit que Job ne pécha point et n’attribua rien d’injuste à Dieu. Job 1:21-22

Si David pouvait partiellement comprendre la source de ses épreuves, puisqu’il avait été averti par le prophète Nathan, lui aussi, s’en est entièrement remis à l’Éternel en disant : Mais toi, ô Éternel ! Tu es mon bouclier, tu es ma gloire et tu relèves ma tête. V. 4De ma voix je crie à l’Éternel et il me répond de sa montagne sainte. V. 5 Éternel, tu es mon bouclier.

Le bouclier fait partie de l’armure du croyant dans Eph. 6:16. Et il est comparé à notre foi en Dieu.

C’est justement au plus profond de l’épreuve qu’il importe de brandir le bouclier de la foi en Dieu et de le dresser en face des attaques de l’adversaire comme un abri sûr.

Notre abri sûr, est le Seigneur ; c’est notre foi en Dieu.

Celui qui demeure sous l’abri du Très-Haut repose à l’ombre du Tout-Puissant. Je dis à l’Éternel tu es mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confie. Ps. 91:1-2

Notre foi a son fondement en Jésus-Christ, dans son œuvre et dans sa parole.

Et c’est revêtu du bouclier de la foi que nous pourrons être sauvé contre les attaques de l’ennemi et vivre ainsi la vie chrétienne victorieuse malgré les épreuves.

C’est avec le bouclier de la foi que nous pourrons éteindre toutes les flèches enflammées du malin.

Les traits enflammés du malin peuvent blesser, brûler, faire souffrir, tuer même le corps, ils peuvent se manifester par des sentiments, des idées, des paroles, des critiques, des accusations, des écrits, des regards, des séparations, des révoltes, ou par des coups portés directement par l’ennemi de nos âmes, Satan le prince des ténèbres.

Mais avec le bouclier de la foi, nous pouvons nous tenir dans les promesses divines de la Parole de Dieu et les recevoir.

Ce bouclier, c’est notre foi en Dieu qui est notre rocher, notre forteresse, notre protecteur.

Éternel, dira David, tu es mon bouclier.

Oui, ayez foi en Dieu, car tout est possible à celui qui croit.

Et c’est pourquoi même dans sa fuite devant son fils Absalom qui cherchait à l’éliminer, David a dit : Je me couche, je m’endors et je me réveille, car l’Éternel est mon soutien. V. 6

Puissions-nous dormir dans la foi en Dieu et nous réveiller dans la foi que Dieu est toujours là et qu’il est notre protecteur.

Dans le Nouveau Testament, nous trouvons l’histoire de l’apôtre Pierre qui était enchaîné dans la prison entre plusieurs soldats, et la veille de son exécution, il est dit qu’il dormait profondément et cela sans somnifère ! Comment cela est-il possible ?

Sa foi était en Dieu ; Dieu qui nous donne en Jésus-Christ la paix et l’espérance de la vie éternelle.

Jésus dira à ses disciples : ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui après cela ne peuvent rien faire de plus. Craignez Dieu ; placez votre foi totalement en Dieu qui donne la vie éternelle. Luc 12:4-5

C’est pourquoi David dira encore : Je ne crains pas les myriades de peuples qui m’assiègent de toutes parts, car ô Éternel tu es mon bouclier. Quelle foi et quelle confiance !

Oui, le salut est auprès de l’Éternel.

Si nous devions passer dans le creuset de l’épreuve et de la souffrance, et même par le rejet familial, comme c’était le cas pour David, car son propre fils Absalom cherchait sa perte et sa mort ; quelle serait notre réaction ? Le désespoir ? La dépression ? La haine ? La vengeance ?

Et où irions-nous chercher l’aide, le secours et la force ?

Faisons comme David qui dans l’humilité, la foi et l’espérance, il s’est abandonné entièrement entre les mains du Seigneur. Il a prié, il a crié à l’Éternel en disant : Seigneur, sauve-moi !

Le Seigneur a toujours répondu à ceux qui de tout leur cœur se sont adressés à lui dans l’humilité, la repentance et la foi.

N’est-il pas écrit que quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé ! Rom. 10:13

Et encore : invoque-moi au jour de la détresse dit Dieu ; et je te délivrerai et tu me glorifieras. Ps 50:15

David a été secouru car le salut est auprès de l’Éternel.

Ne cherchez pas ailleurs, car la délivrance appartient à l’Éternel seul. Pr. 21:31

Lui-même déclare dans Es. 43:11 : C’est moi, moi qui suis l’Éternel, et hors de moi il n’y a point de sauveur.

Oui, le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône et à l’Agneau. Ap. 7:10

Notre Dieu est le même, hier, aujourd’hui et éternellement.

Et même si nous devons subir certaines conséquences de nos actes passés, le Seigneur nous dit : Je suis avec toi pour te délivrer, car je suis ton Sauveur.