Lecture : Mt 9:1-8

En lisant ce passage, il y a quelque chose qui nous frappe : « Lève-toi ».

Je discutais il y a quelques temps avec une personne qui est passé par un temps difficile, et qui a pris un temps de « pause ». Nous pouvons parfois être dans une situation semblable, où quelque chose nous a fait asseoir. Nous sommes assis parce que nous sommes fatigués, parce que quelque chose pèse sur nous.

Cette personne s’est assise, peut-être face à une déception. Nous pouvons rencontrer des déceptions alors que nous sommes en Christ. Ce n’est pas parce que nous sommes enfants de Dieu que nous ne connaîtrons pas de déceptions. Dans toutes les communautés, il y a des moments où l’ennemi nous secoue. L’ennemi ne veut pas nous voir debout pour le Seigneur. Lorsqu’il réussit à nous faire asseoir, il se dit qu’il a gagné.

Cette position assise peut être agréable, mais à long terme cela fait du mal. Même notre corps n’est pas fait pour rester trop longtemps assis. Le Seigneur ne nous a pas créé pour que nous restions assis face à nos combats, nos difficultés ou nos peines. Rester assis, spirituellement, c’est aussi se laisser affaiblir dans notre marche avec le Seigneur.

Jésus adresse une parole à un homme paralysé.

Ce que le Seigneur veut, c’est que nous soyons debout pour lui. Quelles que soient les circonstances, levons-nous pour le Seigneur. Le paralytique est aussi chargé de culpabilité. (v.5)

La maladie n’est pas le péché. On peut être malade pour diverses raisons, mais le péché peut aussi nous rendre malade. On le voit pour cet homme : Jésus va plus profond que la maladie physique en disant « tes péchés te sont pardonnés ». Puis, en voyant le raisonnement des humain, Jésus l’appelle à se lever et recouvrer la santé.

En Luc 6:8, il est aussi parlé de Jésus qui dit à un homme de se lever. La même chose se passe pour la fille de Jaïrus un Mc 5:21. Jésus était face à une personne qui était de l’autre côté, morte. Le but de l’ennemi est de nous tuer, spirituellement parlant, de voir en nous la fin de notre existence spirituelle. Là aussi, Jésus réagit. En Mc 10:49, Jésus s’arrête et dit « appelez-le ». On dit ensuite à Bartimée : « Prends courage, lève-toi, il t’appelle ».

Ce matin, prenons courage, levons-nous pour le Seigneur, quelles que soient nos déceptions.

Les déceptions peuvent venir du monde sans Christ, mais elles peuvent aussi venir de ceux qui ont eu la grâce, de ceux qui connaissent Christ. Cela peut alors être encore plus douloureux.

L’appel de Dieu sur notre vie ne s’est pas arrêté à cause des déceptions. L’appel de Dieu sur notre vie ne s’est pas arrêté à cause des circonstances douloureuses. Cet appel est là, et Dieu s’adresse à chacun en disant « lève-toi ». Celui qui t’a appelé est fidèle.

Si chacun donne son témoignage, on verra que chacun est arrivé au Seigneur de différente manière. Mais le point essentiel est qu’il s’est adressé à nous, parce qu’il nous aime. « Viens, mon fils, viens, ma fille, lève-toi, il t’appelle. »

On retrouve si souvent cette parole de Jésus : « Lève-toi ».

Si Jésus nous appelle à nous lever, c’est pour avancer et partager la grâce de Dieu autour de soi.

C’est ainsi que Saul de Tarse, en train de se convertir (Ac 9:6), entend de Jésus « Lève-toi, entre dans la ville ». Ce que Dieu attendait de lui était de se lever.

Jésus a une tâche pour chacun de nous, une grâce particulière pour chacun. Puissions-nous entendre la voix de Dieu. Lorsque nous entendons sa voix, nous devons être obéissant à sa voix. Obéir s’oppose souvent à notre raisonnement propre. Que le Seigneur nous donne d’être obéissants.

A un moment, Dieu fait appel à notre obéissance. Il ne s’est jamais imposé, mais lorsqu’on commence à le connaître il peut nous demander d’obéir.

La maladie n’est ni un péché, ni une conséquence d’une faute, il peut y avoir beaucoup de causes. Mais au niveau spirituel, le péché paralyse. Il faut en sortir. L’oreille entend, mais quelque chose nous retient : sortons du cercle vicieux du péché pour permettre au St-Esprit de nous conduire dans la victoire.

Le péché paralyse, mais il abat également. On est dans la peine. Des fois, il y a un combat en nous, des luttes. Lorsque je remporte la victoire, je suis fortifié. Mais quand je ne remporte pas la victoire, je suis abattu.

Etre abattu est comme être couché dans un lit sans pouvoir agir.

Enfin, le péché nous éloigne de Dieu. Il est le seul à nous pardonner. Lorsqu’il nous pardonne, c’est pour rallumer encore la flamme qu’il a déposé en nous afin de pouvoir le servir avec zèle.

Pour quelqu’un qui est assis, se lever demande beaucoup de courage. Lorsqu’on a pris l’habitude de baisser les bras au lieu de chercher le Seigneur, il faut parfois se faire violence et se dire « j’y vais, il a besoin de moi et il veut me remplir de Lui ». Lorsqu’il nous donne la force de bouger et d’agir, c’est pour que nous puissions retrouver notre devoir.

Si quelqu’un est assis spirituellement parlant, le Seigneur l’appelle à se lever. « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » Si telle est notre question ce matin, le Seigneur dira ce qu’il attend de nous. Il veut que nous soyons bouillants, que nous soyons ses témoins. (Gal 5:7)

Courrons de la manière à remporter la victoire. « Lève-toi et sors de ta prison » a été dit à Pierre.

Lorsque nous sommes assis, la voix de Dieu s’adresse à nous et dit « Lève-toi ! »

Levons-nous pour le Seigneur ce matin.

2Sam 12:20 ss. : David était face à la mort de son fils. Lorsque l’enfant était vivant, David jeûnait et priait. Lorsqu’il est mort, ses serviteurs ont eu peur qu’il se sente encore moins bien. Mais lorsque David a appris la nouvelle, il s’est relevé, s’est lavé, est allé dans le temple et a repris à manger.

L’invitation de Jésus à ce que nous nous tenions debout est une parole d’amour.

Si nous ne marchons plus avec Dieu à cause d’une déception, que ces mêmes paroles se fassent entendre. Que personne ne reste assis mais que nous soyons debout pour Jésus.