Texte : Genèse.3 :1-8

Thème : Le surgissement du péché et ses conséquences

INTRO

La dernière fois nous avons médité, sur la question du péché qui nous condamne. Et je résume brièvement.

Ce ne sont pas d’abord, les nombreux péchés que nous avons commis, qui sont la raison divine de notre condamnation.

Mais notre attitude charnelle et pécheresse, héritée d’Adam, à cause de laquelle, nous nous sommes détournés de Dieu.

En effet, au lieu de chercher Dieu, nous nous sommes cherchés nous-mêmes, voulant être autonomes par rapport à Dieu. Comme des hommes sans intelligence, injustes, impies, nous avons suivi le chemin de la révolte, à l’exemple de nos premiers parents.

Par voie de conséquence, Dieu doit nous condamner, selon le décret de sa sainte justice, qui déclare que le salaire du péché c’est la mort. La mort éternelle, est donc le résultat de notre rébellion envers Dieu.

Cette rébellion nous l’avons librement et volontairement choisie, en ce que nous avons, en toute connaissance de cause, et en toute responsabilité, accepté de vivre à notre guise, loin de Dieu et de sa parole.

Quel que soit notre sentiment à cet égard, notre connaissance de Dieu, de nous-mêmes, et de notre péché, notre conscience plus ou moins éclairée à propos de cette réalité, il serait vain de contester la sentence divine.

En effet, les affirmations de l’Écriture sont sans équivoque. Nul n’est juste, nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu. Nous sommes tous égarés, tous pervertis, il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul. (Rom.3)

Nous sommes donc sans excuse, car nous avons tous péché, sans exception, et, ainsi, nous sommes tous, privés de la gloire de Dieu. Autrement dit, notre condamnation est juste. Nous la méritons pleinement.

Avant de développer, comment Dieu, en Jésus-Christ, nous impute sa justice, pour nous délivrer de notre condamnation, j’aimerais, pour une meilleure compréhension du salut, de la sanctification en particulier, m’arrêter encore quelque peu, sur la question du péché, que jusqu’ici, nous n’avons qu’effleuré.

La question est légitime.

D’où vient le péché, comment est-il venu, qu’est-il en fin de compte, pour qu’il produise un tel résultat, une pareille condamnation, un châtiment si terrible, loin de la face de Dieu, dans les ténèbres du dehors, et dans des tourments affreux, où il y aura des pleurs et des grincements de dents ?

I) L’APPARITION DU MAL DANS L’UNIVERS.

Le mal n’est pas du domaine créé par Dieu. Dieu ne peut pas créer quelque chose de mal, il ne peut créer que ce qui est bon, conformément à sa personne divine.

Par conséquent, le surgissement du mal dans l’univers créé par Dieu, est par définition inexplicable et insaisissable. C’est un mystère entier. Il est impénétrable pour l’esprit humain. Et Dieu ne nous l’a pas révélé.

Bien entendu, Dieu n’a pas été pris au dépourvu, et s’il a permis la venue du mal, c’est encore un mystère insondable. Car les choses cachées sont à Dieu, les choses révélées pour ses enfants.

Cependant, Dieu est, et demeure le Maître absolu, au-dessus de tout et de tous, y compris de satan. Et il l’a prouvé par la croix.

II) L’IRRUPTION DU MAL DANS LA SPHÈRE CÉLESTE.

Il est impossible de dire à quel moment le mal a fait irruption dans le ciel. Mais il est vrai, qu’il s’est manifesté en la personne d’un ange très haut placé.

Cet ange créé par Dieu bon et parfait, s’est laissé séduire par le mal, il s’est révolté contre Dieu son créateur, dans le but de le supplanter voire de le supprimer.

Alors Dieu l’a précipité du ciel, dans la nuit du dehors, loin de sa présence, avec les autres anges qui l’ont suivi dans sa rébellion.

Cet ange est devenu le Satan, l’ennemi de Dieu, son adversaire invétéré, et acharné. La bible l’appelle le diable, le destructeur, celui qui est le menteur et le meurtrier, dans tout son être, de fond en comble.

Les autres anges, sont appelés démons. Ils sont à la solde du prince des ténèbres, qui est devenu leur chef. Et ce despote, mauvais et méchant par-dessus tout, voudra, dans sa fureur dévastatrice, et dans sa folie meurtrière, anéantir le plan de salut de Dieu.

Ainsi donc, puisqu’il veut se faire adorer à la place de Dieu, il fera tout ce qui est en son pouvoir, pour atteindre le but qu’il s’est fixé. Il ne reculera devant rien, il cherchera même à faire mourir le Christ, car pour lui, la fin justifie les moyens.

III) L’INTRODUCTION DU MAL DANS LE MONDE.

Expulsé de sa demeure céleste, satan n’est pas resté inactif. Dans sa ruse perfide, il s’est personnifié dans un serpent, pour tenter nos premiers parents, et les détourner de Dieu, afin qu’ils suivent, eux aussi, le chemin de la révolte.

Son stratagème a réussi, et Adam et Eve sont tombés dans le péché, et Dieu les a chassés du jardin d’Eden.

Voici le déroulement de cette tragédie.

Eve écoute le diable, qui attire son attention sur les arbres, dont ils peuvent manger les fruits. Il suscite le doute dans son cœur en lui disant, Dieu a-t-il réellement dit ?

Elle répond correctement, et mentionne l’ordre de Dieu, au sujet de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, et des conséquences qui s’en suivent, s’ils en mangent.

Le serpent reprend et dit à Eve, vous ne mourrez pas, mais au contraire, Dieu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal.

Rien n’indique, qu’Adam soit intervenu pour protéger sa femme, dont il est responsable. La bible ne le mentionne pas, mais elle le reconnaîtra coupable, d’avoir introduit le péché et la mort dans l’humanité. 

Cette fois le malin, pour mieux asseoir son pouvoir, mêle Dieu plus concrètement à sa séduction, pour bien montrer à Eve, que c’est Dieu lui-même, qui leur refuse ce fruit, car il ne veut pas qu’ils soient comme lui. Il dira à Eve, en substance.

Dieu ne veut pas, que vous connaissiez le bien et le mal, autrement dit, que vous puissiez choisir, d’une manière autonome, ce qui est bien ou mal pour vous. En un mot, il ne vous aime pas vraiment, puisqu’il veut garder toutes ses prérogatives pour lui.

Le doute s’installe dans le cœur d’Eve.

Elle regarde le fruit, et voit que l’arbre était bon à manger, agréable à la vue, et précieux pour ouvrir l’intelligence. Déjà sa pensée est détournée de Dieu, et déroutée vers le mal.

Elle voit, elle comprend les privilèges que donne ce fruit.

La tentation du malin s’incruste dans son cœur, la convoitise prend forme, et, finalement, le mal sera conçu en elle. Il sera engendré par la puissance malveillante et mortelle de Satan, qui s’imaginera alors triompher de Dieu.

Car Eve, prend du fruit défendu, en mange et en donne aussi à son mari.

Le poison mortel, inoculé dans leur être intérieur, produit son effet. Adam et Eve perdent leur innocence, leur esprit se meurt. Leur relation avec Dieu se brise, et leur conscience les accuse d’avoir mal agi.

Ils réalisent clairement, qu’une étrange sensation les envahi, tous les deux. Leur âme est profondément troublée. Leurs pensées s’égarent, et leur volonté s’effondre et s’écroule.

Leur regard change et s’assombrit, car la lumière divine disparaît. Ils découvrent leur nudité et la crainte s’empare d’eux. Ils ont peur de Dieu et se cachent, pour fuir sa présence, car ils se savent coupables. Ils sont confus et abattus.

Ils ont succombé sous les coups de l’adversaire, et sont devenus ses esclaves. Ils sont désormais assujettis au mal, et spirituellement morts.

Depuis ce jour mauvais et maudit, tout est bouleversé, plus rien ne sera comme avant. En effet, le monde est devenu sombre et froid, hors du jardin d’Eden.

C’est ainsi, que le mal a été introduit dans l’humanité, par Adam et Eve.

Mais pourquoi, y avait-il deux arbres spécifiques dans le jardin d’Eden ?

Les deux arbres dans le jardin d’Eden.

Pour bien montrer et démontrer son amour, amour qui ne s’impose pas, mais qui se propose, et pour garantir à l’homme la libre responsabilité de ses choix, selon sa condition créée à l’image de son créateur, Dieu, a planté deux arbres spécifiques, dans le jardin d’Eden, l’arbre de la vie et l’arbre de la mort.

Au sujet de l’arbre de la mort, il dit à Adam et Eve, vous pouvez manger du fruit de tous les arbres, sauf de celui de la connaissance du bien et du mal. Le jour où vous en mangerez, vous mourrez.

Remarquons, qu’Adam et Eve savaient de la part de Dieu ce qui est bien ou mal, puisque Dieu leur avait dit formellement, manger de l’arbre de la vie, c’est la vie, manger de l’arbre de la mort c’est la mort.

Il en est encore aujourd’hui ainsi. Obéir à la parole de Dieu c’est la vie, transgresser son commandement c’est la mort. Pourquoi ? Parce que la vie ne se trouve qu’en Dieu, et non pas en nous. Et cette vie ne nous est communiquée, qu’au travers de sa parole, par l’Esprit, car Dieu est Esprit et vie.

Par conséquent, le bien c’est la vie, le mal c’est la mort, et cela pour l’éternité. Ainsi donc, et afin que nos premiers parents puissent faire le bon choix, Dieu les a placés devant leur responsabilité de créatures libres, créées à sa ressemblance, en leur donnant toutes les instructions utiles et nécessaires.

Mais qu’est-ce que le fruit défendu ?

Le fruit de la connaissance du bien et du mal, consiste dans le fait, pour la créature, de définir et de décider, à la place de Dieu, ce qui est bien ou mal, par principe, et en tout, et partout.

C’est une insurrection. Un renversement total de la hiérarchie. C’est l’homme qui, incité par satan et le mal satanique, veut prendre le pouvoir absolu. C’est le vase qui dit au potier, pourquoi, m’as-tu fait ainsi ?

En un mot, le fruit de la mort, est émancipation de l’homme envers Dieu, pour devenir autonome. Il est un affront jeté à la face de Dieu le Seigneur, une révolte délibérée, une affirmation d’indépendance, une déclaration de guerre, dans le but de devenir dieu à la place de Dieu.

C’est ici le mal dans son essence intrinsèque. C’est la corruption de la pensée, de la volonté et des émotions humaines par le mal.

C’est l’aveuglement et l’égarement, de la conscience du divin en l’homme.

C’est en réalité, la dégénérescence de la création de Dieu, la descente de l’homme aux enfers, vers la mort éternelle, vers une existence sans Dieu, sans paix, sans pardon, et sans espoir.

Et pourquoi ? Parce qu’il ne peut y avoir, qu’un seul Dieu.

Remarques complémentaires.

- Bon à manger : Satisfait les appétits de la chair et du péché. Convient parfaitement à la vie selon la chair, à ses penchants, ses désirs, son égoïsme et son orgueil. C’est ici la dimension maligne de la nature adamique de l’homme, contraire à son origine.

C’est la convoitise de la chair. Ce n’est pas forcément et uniquement le péché, mais c’est d’une manière générale, l’attitude anti-Dieu, c’est-à-dire sans référence à Dieu.

C’est l’insoumission délibérée, à la parole de Dieu, dans tous les domaines de la vie, et cela en toute connaissance de cause et en toute responsabilité.

Cette tendance, naturellement adamique, sera attirée et attisée par les convoitises, qui existent, dans ce monde corrompu par le mal, et se manifestera, par toutes sortes de péchés, que l’Écriture dénonce abondamment.

C’est en définitive, l’homme qui se fait « Dieu », qui se complaît en lui-même, qui s’élève sur le trône divin, qui se couronne de gloire et d’honneur, qui devient arrogant et qui s’enorgueillit de sa sagesse, de sa richesse, et de son pouvoir.

Il finira par tomber, et se briser la nuque, comme le diable qui l’a enchaîné et entraîné, dans cette abominable et détestable révolte contre Dieu.

- Agréable à la vue : C’est l’œil qui doit être assouvi de multiples manières. Par ce qu’il estimera beau, par ce qu’il définira comme esthétique et artistique, selon ses appétits charnels. Bref, c’est la vision étriquée, d’un monde devenu étrange par le péché. C’est une vision ambitieuse, dénaturée et démesurée.

C’est le besoin de divertissement, de splendeur, de grandeur, d’immensité, d’évasion, non seulement dans ce qui est humainement légitime, mais également dans ce qui néfaste pour la pensée, et destructeur pour l’homme en général.

C’est la convoitise des yeux. C’est l’élévation et l’adoration du moi, égoïste et orgueilleux. C’est le regard inversé, qui, au lieu de contempler ce qui vient de Dieu, pour adorer et servir le créateur tout-puissant, admire et adore la créature, pour tout ce qu’elle est et fait, dans le but de se servir d’elle, et d’être servi par elle.

Ce regard embrouillé et obscurci, au lieu de de se fixer sur la lumière divine, se dirigera vers la nuit ténébreuse du péché charnel, vers les passions et les obsessions de toutes sortes.

Vers l’impureté, la débauche, la luxure, la cupidité, l’idolâtrie, les envies, les jalousies, les mauvais désirs, la violence, la haine et la terreur et le meurtre, et cela sans fin, car l’œil est insatiable.

Et bien entendu, l’œil aveuglé par le dieu de ce siècle, s’égarera sur les chemins tortueux et périlleux de l’obscurité du mal, pour aboutir, dans l’abîme de la mort.

- Précieux pour ouvrir l’intelligence : Assouvit l’esprit de l’homme, flatte son intelligence, qui peut penser, raisonner, concevoir, créer, dire, écrire, faire, tout ce qu’il veut, à sa façon bien sûr, et pas vraiment en rapport avec Dieu, ou selon ses commandements.

Et ici, son imagination débordante n’a pratiquement pas de limite, parfois dans le bien, souvent, trop souvent hélas dans le mal. Car, il appellera le mal bien, et le bien mal, dans le but de satisfaire ses appétits charnels et coupables.

C’est l’orgueil de la vie, c’est-à-dire se prendre pour « Dieu » et régner sur le monde à la place de Dieu. C’est l’arrogance humaine, qui se croit intelligente à la mesure divine, mais qui ne se rend pas compte, que sa sagesse, n’est que folie aux yeux de Dieu.

C’est l’homme qui se vante des grandes choses qu’il a faites, des exploits qu’il a accomplis, des créations qu’il a conçues et réalisées. Il se glorifie, de la hauteur de ses pensées, de la profondeur de sa sagesse, et de la grandeur de sa puissance.

Il s’imagine être le maître de l’univers, par son pouvoir et ses richesses. Par son emprise sur le temps et l’espace, par la sophistication de sa technologie, et par ses prouesses scientifiques, dans tous les domaines, du bien comme du mal.

Mais il ne sait pas, ou ne veut pas se rappeler, que tout ce qu’il aura dit et fait, sera anéanti en un seul instant, à cause de son péché, auquel il a assujetti, non seulement l’humanité, mais toute la création.

Et lui-même, sauf s’il se repent, finira sa course effrénée à la poursuite des biens d’ici-bas, des plaisirs d’ici-bas, du bonheur d’ici-bas, des richesses et du pouvoir d’ici-bas, dans l’abîme sans fond, ni rives, du mal, devant lequel il est tombé, et auquel il se sera assujetti.

IV) PRÉCISIONS, SUR LA NATURE DU MAL, ET LA NATURE DE DIEU.

A) - LA NATURE DU MAL DANS TOUTE SA MALIGNITÉ -RÉSUMÉ

Remarque préliminaire.

Dans la bible, le mot péché a été étendu, pour décrire le mal d’une manière complète et universelle.

En fait le mot péché signifie, à proprement parler, manquer le but, franchir la limite fixée par Dieu, transgresser sa parole ou sa loi. En d’autres termes, se comporter d’une manière qui n’est pas selon Dieu, dans les pensées, les paroles et les actes.

Ainsi donc, le péché étant si fondamentalement anti-Dieu, si farouchement opposé à Dieu, si méchamment mortel, contrairement à la vie divine, que Dieu, dans sa sainte majesté, ne peut ni le voir, ni le tolérer, mais il le hait, le juge, et le rejette éternellement, loin de sa face.

Et puisque nous avons été créés à son image, nous étions, nous aussi, avant la chute, purs et innocents de tout mal. Nous avons été créés bons, avec une nature sans tache, et avec une conscience morale, sachant discerner entre le bien et le mal.

Considérons la nature du mal, ce mal qui a complètement abîmé, tout ce que Dieu avait créé.

 Le mal est mauvais et méchant d’une manière absolue, au plus haut degré possible de malignité et de folie meurtrière. Il ne peut en aucun cas être pire, plus excessivement abominable et détestable aux yeux de Dieu.

Il est donc odieux, affreux et ténébreux dans une mesure immense et inconcevable pour l’être humain. De telle sorte, que nous ne sommes pas de taille à l’affronter, tellement sa ruse, sa perfidie, et sa fureur destructrice, nous dépassent infiniment.

 Le mal est aussi mauvais et méchant d’une manière totale, jusque dans toutes les parcelles de son être impur et infâme. Il n’y a aucune fibre, de son être satanique et diabolique, qui n’est pas atteinte par le mal. Toute sa constitution est dénaturée et dépravée par le mal, de fond en comble.

Il serait vain d’imaginer, qu’il y ait, ne serait-ce qu’une infime partie de bonté en lui. Il n’y a ni vérité, ni beauté, ni charité, ni pitié, ni quoi que ce soit qui vienne de Dieu, mais tout en lui n’est que laideur, violence, terreur, mensonge et meurtre.

 Le mal est encore mauvais et méchant d’une manière radicale, c’est-à-dire, active et efficace, pour s’accroître et se développer, dans sa nature maléfique, à tout l’univers et à toute l’humanité, selon les individus, qui se laissent assujettir par lui.

Il n’agit pas toujours, dans l’extrême possibilité de ses pouvoirs néfastes, mais il prouvera par ses œuvres diaboliques, la malveillance dont il est capable, et l’ampleur destructrice qu’il peut déployer, si Dieu ne l’arrête pas, ou ne le limite pas.

En effet, si Dieu n’avait pas régulièrement restreint ses actions dévastatrices, nous ne serions probablement plus là. Car Dieu a veillé sur l’humanité, et dans ses compassions infinies, il l’a maintenue pour le salut, par ses interventions providentielles.

Le péché, est une grave offense envers Dieu, qui est une personne juste et sainte, absolument étrangère au mal. Car Dieu est, à cause de sa nature divine, incapable de dire ou de faire, quoi que ce soit de mal, ni de ne participer à aucun pécher, ni même de tenter les hommes.

D’ailleurs, l’abîme infranchissable, qui existe entre Dieu et Satan, entre le ciel et l’enfer, entre les élus et les perdus, le prouve.

Considérons maintenant, la nature de Dieu, notre créateur, qui a fait les cieux et la terre, et l’homme, pour qu’il vive à la gloire de Dieu.

B - LA NATURE DE DIEU DANS TOUTE SA DIVINITÉ- RÉSUMÉ

Dieu, contrairement au diable, est absolument étranger au mal, pur et innocent de tout mal. Il n’a point de part avec le mal, il n’est pas complice du mal, à aucun moment et d’aucune manière.

Car, à cause de sa personne ineffable, de sa sainteté et de sa justice, comme de son amour, il est impossible qu’il soit partie prenante avec le mal, qu’il hait et rejette intégralement.

Si tel était le cas, aurait-il payé un tel prix pour sauver le monde du péché, s’il en était complice ?

 Dieu donc est bon absolument, au plus haut degré de perfection divine et infinie, dans sa volonté déterminée et impérieuse de faire le bien. Il ne peut en aucun cas, se développer, s’épanouir, se perfectionner, il est depuis toujours et pour toujours, le Dieu tout autre, l’incomparable, l’insondable, l’infini et seul Dieu vivant et vrai.

 Dieu est aussi bon et juste totalement, jusque dans le tréfonds de son être éternel, et dans tous les aspects de sa personne. Aucune fibre de son être n’est touchée par le mal. Il est lumière, et il n’y a aucune ombre de variation en lui. En effet, dans sa bonté inhérente, il ne peut mal agir, il ne peut que bénir, c’est-à-dire faire ce qui est bien.

 Dieu est encore bon, miséricordieux et plein d’amour, radicalement, activement et véritablement, opérant continuellement dans le sens de sa bonté pure et de sa compassion divine. Rien de ce qu’il dit ou fait, ne peut être souillé ou compromis par le mal, à aucun moment et d’aucune manière. Et cela malgré les apparences contraires à cause du mal. Car Dieu ne peut procéder autrement, sans se renier lui-même.

Il faudrait aussi parler, de tous les autres attributs de sa personne éternelle, comme la sainteté, la lumière, la justice, et tout ce qui concerne les nombreuses caractéristiques de la nature divine, mais cela n’entre pas dans le cadre de ce message.

Et si Dieu a permis le mal, c’est un mystère inconcevable pour nous. Mais cela n’enlève rien, au fait qu’il soit le tout-autre, au-dessus de tout et de tous, l’incomparable, le seul Dieu vivant et vrai, Dieu Père, Dieu Fils et Dieu Saint-Esprit. Il est le Dieu invisible habitant une lumière inaccessible, il est indestructible, le tout puissant, le tout sage et partout présent.

En effet, il est présent dans tous les lieux de sa domination. Il est proche et agissant en Christ et par son Esprit, d’une manière visible et tangible, par ses œuvres. Il maintient l’univers en état de marche, il subvient aux besoins de sa création, et il intervient en faveur des hommes. Et dans quel sens ? Dans le sens de son plan de salut envers eux, selon son dessein éternel de sauver les élus.