Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


Jésus et l’aveugle-né

Résumé du message donné le 22 février 2015 par Emmanuel Nese

Lecture : Jean 9:1-34

La vraie question des disciples est « qui a péché ? ». Parfois, lorsque quelque chose nous arrive, nous pouvons nous poser la question « Qu’avons-nous fait de faux pour que cela nous arrive ? ». Nous connaissons l’expression populaire « Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour que ce soit ça qui m’arrive ? » Mais nous n’avons pas toujours de réponse.

Les disciples cherchent à trouver un responsable. Qui est le coupable ? Peut-être cela allège-t-il leur conscience ? On a toujours besoin d’une réponse, mais parfois on n’en a pas.

Jésus change les choses. On veut souvent tout contrôler ou tout comprendre. Comment Dieu a-t-il pu permettre qu’un enfant soit né aveugle ?

Jésus décentre les disciples d’eux-mêmes, parce qu’ils s’étaient concentrés sur le problème. Jésus va plutôt les introduire à la solution : le péché n’est pas toujours la conséquence de la maladie.

Jésus ne voulait pas enfermer cet homme dans la conséquence logique du péché, il ne voulait pas enfermer cet aveugle-né dans cette logique. Jésus est au-dessus de ce qu’on peut penser. Combien de fois limitons-nous Dieu par notre manière de penser ?

Dieu veut se manifester là où ce n’est plus possible, là où il n’y a plus d’espoir. Où le miracle peut-il se manifester si l’on répond à la question ? Ici, c’est l’impossibilité d’une réponse qui ouvre au miracle et à l’intervention de Dieu. Combien de fois met-on Dieu dans une boîte, en voulant dire à Dieu de faire ce que l’on pense par nous-mêmes ? Dieu a toujours une longueur d’avance, il a toujours prévu une œuvre pour se glorifier.

Jésus dit qu’il a été envoyé pour travailler dans la lumière, pour nous y faire voir clair. Dieu nous fait sortir de nos ténèbres pour nous amener dans sa lumière. Dans cette histoire, qui était dans les ténèbres, et qui était dans la lumière ? Jésus veut nous faire sortir de notre aveuglement spirituel. Dieu se glorifie dans notre chair, dans l’homme naturel. Ce qui est né naturellement aveugle est devenu spirituellement voyant.

Jésus a pris de la boue. Lorsqu’il a pris cette boue, il a dû se baisser pour ramasser cette terre, il s’est mis au niveau de l’aveugle. L’homme vient de la terre, Jésus s’abaisse jusqu’à lui. Il s’est identifié à cet homme.

Jésus a craché sur cette terre pour faire de la boue. Si nous étions à la place de l’aveugle, qu’aurions-nous pensé en face de Jésus qui nous met de la boue sur les yeux ? Ce n’est pas très rassurant, c’est spécial. Pourtant, Jésus l’a fait, et cela a peut-être complètement changé la manière dont les pharisiens le voyaient. Ils ont peut-être pensé qu’il ne faisait pas des choses conventionnelles, le jour du sabbat, etc. Jésus a tout chamboulé. Les pharisiens avaient leurs idées préconçues : « c’est comme ça que cela doit marcher, en-dehors ce n’est pas possible. » Combien de fois dans nos vies Dieu agit-il d’une autre manière que ce que l’on pense ? Combien de fois limite-t-on ce que la Parole nous enseigne ?

Dans des situations tragiques, Dieu nous demande d’avoir de la foi. L’obéissance nous conduit à une action de foi. Il a envoyé l’aveugle à la piscine de Siloé.

On voit dans le texte que les gens se posent beaucoup de questions. Ils ne savaient pas qui était cet homme. Les pharisiens étaient les premiers à essayer de comprendre : comment ce miracle peut-il avoir lieu ? Parfois on met Dieu dans une boîte pour lui dire qu’il doit faire comme nous on pense. Il faudrait tout comprendre, tout contrôler, comprendre le miracle. Le miracle ne se comprend pas, il s’accepte.

On dirait que Jésus fait exprès de faire un miracle le jour du Sabbat. Pourquoi ne le fait-il pas un autre jour ? Jésus aime faire changer les manières de penser. La lettre tue, l’Esprit de Dieu vivifie (2Cor 3:6). Dans cet exemple avec les pharisiens, c’est ce qui se passe. Les pharisiens ont essayé de « tuer » ce que Jésus faisait. Ils ont essayé de trouver une explication logique à ce qui était arrivé à cet homme né aveugle.

Le péché peut nous enfermer. Il nous enferme tellement que lorsque la grâce de Dieu passe, on n’arrive même plus à l’attraper : on se sent tellement injustes et indignes que l’on n’arrive pas à attraper cette grâce.

Les pharisiens étaient aveugles et sourds ! Jésus a pris quelqu’un qui était né aveugle pour confronter l’ignorance et le manque de sagesse des pharisiens.

Les pharisiens voyaient toujours cet homme dans le péché. Combien de fois reçoit-on le pardon de Dieu, et les gens nous voient toujours pécheurs, pas propres... Parfois, l’on peut être tellement dans l’incrédulité que l’on veut comprendre le miracle plutôt qu’y croire. Il y a un danger si l’on veut tout savoir et être dans le contrôle, tout savoir avant de donner son approbation. Nous ne sommes souvent pas mieux que les pharisiens.

La guérison est liée à un acte d’obéissance. Lorsque Dieu nous demande de faire quelque chose, si l’on obéit pas, le miracle ne peut pas se produire. La vraie question à se poser est « qu’est-ce que j’attends de la grâce de Dieu pour moi ? » Suis-je prêt à recevoir la grâce de Dieu, ou est-ce que je me dis que je ne suis pas assez bien ? C’est le diable qui accuse en disant que nous ne sommes pas assez bien pour recevoir la guérison.

Mettons-nous Dieu dans un schéma bien déterminé, avec des choses très bibliques ? Il y a des choses bibliques, anti-bibliques et a-bibliques. Les choses a-bibliques ne sont peut-être pas écrites dans la Bible, mais ne sont pas fausses. Les choses anti-bibliques sont, elles, en-dehors de ce que la Parole nous enseigne.

Imaginons-nous le rejet qu’a subi cet aveugle ? Lorsqu’il a rencontré Jésus, que s’est-il passé ? Jésus lui a donné sa dignité, l’a sauvé et l’a guéri.

La preuve que Jésus a rétabli la dignité chez ce jeune homme est qu’il a confronté les pharisiens, les hommes de la loi. Lorsqu’on a reçu la dignité de Dieu, notre identité grandit. Et notre identité grandit lorsqu’on confronte les autres. Cet aveugle a confronté les hommes de la loi, et les a complètement déstabilisés. Pourquoi ? Parce qu’il était vrai, il était lui-même, il avait vécu quelque chose avec Jésus que les gens ne comprenaient pas. Combien de fois sommes-nous comme ça ? On vit des choses extraordinaires avec Dieu, et les gens ne comprennent pas, même dans l’église.

Jésus a donné la vraie vie à l’homme né aveugle. Il a permis à l’aveugle de vivre. Combien de fois fonctionnons-nous au lieu de vivre ? Ce qui est la volonté de Dieu est que nous soyons guéris. Physiquement, émotionnellement, à tous les niveaux.

Est-ce que je laisse passer maintenant cette grâce imméritée que j’ai de la peine à recevoir, ou est-ce que je me dis que je veux la saisir, malgré ce que je suis ? Même si je suis dans le péché, Jésus me pardonne, me rétablit, me guérit. Suis-je prêt à recevoir cette grâce aujourd’hui, la saisir, pour que Dieu me donne son identité en Jésus-Christ et que j’arrête de « fonctionner » pour vivre vraiment pour lui ?


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