Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


« J’ai quelque chose à te dire »

Résumé du message donné le 29 novembre 2015 par Luc Coulet

Lecture : Marc 7:31-37

Ce passage est étonnant, et on y trouve un message pour nous aujourd’hui. Ce texte ne se trouve dans aucun autre évangile.

Qui est Marc ? Ce n’est pas un disciple de Jésus, mais l’interprète de Pierre qui, lui, a vécu avec Jésus. Il a suivi Pierre, écouté tout ses récits, etc.

Souvenons-nous que la Parole de Dieu est à notre portée. Nous pourrions résumer ce message par le titre suivant : « j’ai quelque chose à te dire ». J’ai relevé cinq signes en lien avec cette interpellation.

Premièrement, nous savons en étudiant les évangiles que Jésus apprécie le territoire de Tyr pour s’y retirer. Ici, Dieu lui demande de quitter cet endroit privilégié pour aller ailleurs. La distance entre Tyr et le lac de Gallilée est d’environ 160 km. C’est à pied que Jésus décide de faire ce voyage. Jésus obéit à son Père et marche à la rencontre d’une personne qu’on lui amène et qu’il ne connaît pas. Jésus ne fait rien de lui-même et il ne fonctionne pas par les sentiments. Là encore, Jésus met en pratique ce qu’il nous enseigne (Jn 12:49). C’est merveilleux de voir que Jésus a un rendez-vous préparé d’avance par le Père avec ce sourd-muet.

Deuxièmement, on amène à Jésus une personne sourde et qui parle avec difficulté. Le malade n’est pas demandeur comme Bartimée, mais Jésus voit le cœur de l’un et de l’autre. Quel geste d’amour et d’humanité de la part des amis de ce sourd-muet. La différence entre nos plans, souvent savamment échafaudés, et la vision de Dieu réside dans le fait que lorsque les foules demande à Jésus de lui imposer les mains, Jésus désire avant tout glorifier son Père et non pas se glorifier lui-même au-travers d’un miracle public. La foi communautaire peut être récompensée (Mc 2). On amène dans ces épisodes des personnes malades à Jésus, et la foi des amis révèle aussi la foi pudique, grandissante, des malades et des accompagnants. Combien de fois demandons-nous dans nos prières que Dieu réponde selon nos critères et notre analyse de la situation ? Lc 4:18-19, Héb 4:12. La Parole de Dieu n’est pas une théorie à appliquer mais une relation entre le créateur et sa créature.

Troisièmement, il le prend à part de la foule. Ce n’est pas pour la foule que Jésus est venu, mais pour le témoignage qu’il désire rendre, préparant aussi ce témoignage pour nous aujourd’hui. C’est loin de la foule, loin des tentations du monde, en tête-à-tête. Le Saint-Esprit nous y invite aussi aujourd’hui. Luc Coulet nous raconte une histoire vraie qui illustre que l’on peut apprendre à entendre la voix de Dieu malgré le brouhaha de nos vies en s’y exerçant.

Quatrièmement, Jésus lève les yeux et soupire. Il garde son regard et ses pensées en lien étroit avec son Père. Il reçoit l’autorité de son Père et déclare « ouvre-toi », c’est tout. Quelle puissance de vie !

Cinquièmement, le changement s’opère : il parle à nouveau, mais non seulement il parle, il témoigne. Aujourd’hui, nous avons le Saint-Esprit, et si nous prenons le temps d’écoute, il nous donne les directives pour alimenter nos requêtes et nos prières ; guérir nos maladies et nous libérer de nos captivités. Dieu désire absolument nous parler au-travers de cet épisode : il désire nous libérer et nous guérir. Ne voyons-nous pas par là une main tendue par Dieu, une porte à laquelle il frappe, une invitation à ce qu’il entre pleinement dans notre vie, dans un partage d’intimité, loin des regards et du bruit ? Nous avons un Dieu qui ne regarde pas à l’apparence, mais au coeur ; et qui est persévérant. Derrière le désir de Jésus de nous mettre à l’écart, il y a une volonté de nous attirer à lui et nous parler, afin de nous permettre de faire nous-mêmes le bon choix (Zach 1:3).

Il y a pour nous une prière vitale : « augmente-nous la foi ». Et Jésus de répondre « Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la Gloire de Dieu ? » Derrière le soupir de Jésus, il y a la tristesse de ce monde, la compassion et l’amour qu’il désire nous communiquer.

Ce que Dieu désire déposer en nous au-travers de cet épisode est simple : « Je suis assis à la droite de mon Père et j’intercède pour chacun d’entre vous. Je désire vous guérir de vos maladies, de vos infirmités, de votre incrédulité. Je désire aujourd’hui encore vous faire découvrir le Père et le chemin de la guérison du cœur ». (Héb 4:7) Entendons-nous cette voix ? Comprenons-nous ce qu’il attend de nous ? Sommes-nous prêts à nous soumettre à sa volonté ? Pouvons-nous nous réjouir de ce que fait Jésus ? Prenons le temps de faire silence devant notre Dieu et écoutons-le.

Préférons-nous le bruit de ce monde au silence et d’un espace à part ? Dieu désire se glorifier et son appel est audible au-travers de ce message : « ouvre-toi, j’ai quelque chose à te dire ».


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