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Verset du jour :


Études textes, Épitre aux Romains - 1ère partie

Études textes, Épitre aux Romains, Espoir-Peseux 2015 - Joseph Zbinden

LE MESSAGER ET LE MESSAGE

Pour un complément d’informations, vous pouvez consulter le document remis :

« et mon juste vivra par la foi » p.1-12

Proposition de biographie en ligne : Paul simplement de Jean Goguin.

Pour d’autres titres, consultez votre librairie.

LE MESSAGER : un mot sur la personne de Paul :

Paul était un homme hors du commun. Non seulement, par ses capacités intellectuelles, sa formation supérieure, mais aussi par sa profondeur spirituelle, et par sa personnalité attachante, prévenante et aimante. Il l’est également, par les révélations particulières, qu’il a reçues en Jésus-Christ, par la grâce de Dieu, et par son expérience pratique, tout au long de son ministère.

Toutes ces choses, et plus encore, ont fait de lui, au-delà de son caractère bien trempé, un chrétien d’une envergure exceptionnelle. Après Jésus-Christ, modèle par excellence, il est un exemple pour tous les croyants : par sa conversion, par sa consécration, son obéissance, sa persévérance, ses souffrances, sa fidélité jusqu’à la mort. C’est ainsi que, Saul de Tarse, zélateur de la loi, persécuteur des chrétiens, est devenu, un puissant témoin de l’Évangile, et l’infatigable, prédicateur de la grâce de Dieu.

En un mot, sa personnalité est exceptionnelle, ses dons sont exceptionnels, son passé est exceptionnel, sa vocation est exceptionnelle, sa conversion, sa mission, sa motivation, sa consécration, sa soumission, ses tribulations, ses persécutions, ses incarcérations, ses privations, son ambition, sa détermination, ses instructions, ses souffrances, son exemple, sa foi, sa spiritualité, sa douceur, ses pleurs, sa fermeté, sa fidélité, bref, sa vie et sa mort, dans la dépendance, et dans la puissance, de l’amour et de la grâce de Dieu, manifestés en lui, d’une manière singulière, par l’Esprit de Christ, son Sauveur, et son Seigneur bien-aimé.

Stimulation, petit questionnaire :

Quel est le nom juif de Paul ?

Où est-il né ?

Où est-ce actuellement ?

Quand est-il né ?

De quels pays est-il citoyen ?

Quelle est son éducation ?

Quelle est sa formation ?

Qui était son maître à Jérusalem ?

Quelle est sa personnalité :

Son caractère ? (Volonté)

Son tempérament ? (Émotion)

Son intelligence ? (Esprit, pensée)

Son ambition personnelle ?

Avant sa conversion ?

Après sa conversion ?

Qu’a-t-il fait après sa conversion ?

Damas

Arabie

Damas

Jérusalem

Tarse (Syrie et Cilicie)

Antioche (un an)

Jérusalem

Antioche

Premier voyage

Antioche (Pierre)

Jérusalem (Conférence)

Deuxième voyage

Troisième voyage

Jérusalem

Rome

(Suite) ?

A cause de la confusion qui règne aujourd’hui, il n’est peut-être pas inutile de considérer la conversion de Paul, pour avoir une idée claire de ce qu’elle représente dans la vie chrétienne.

Catéchisme pour adulte, 2009, étude de la conversion de Paul

Épisode de Damas :

  • Près de Damas
  • Soudainement, tout à coup,
  • Lumière venant du ciel qui resplendit autour de lui.
  • Saul tomba par terre.
  • Il entendit une voix.
  • Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? 
  • Qui es-tu Seigneur ? 
  • Je suis Jésus que tu persécutes. 
  • Il te serait dur de regimber contre les aiguillons. 
  • Tremblant et saisi d’effroi. Il dit :
  • Seigneur, que veux-tu que je fasse ?
  • Et le Seigneur lui dit :
  • Lève-toi, entre dans la ville et on te dira ce que tu dois faire.
  • Les hommes stupéfaits, entendaient mais ne voyaient personne.
  • Saul se releva de terre.
  • Quoique ses yeux soient ouverts, il ne voyait rien.
  • On le prit par la main et on le conduisit à Damas.
  • Il resta 3 jours sans voir ; il ne mangea, ni ne but.
  • Or, il y avait à Damas, un disciple nommé Ananias.
  • Le Seigneur lui dit dans une vision : Ananias, 
  • Ananias répondit : Me voici Seigneur ! Et le Seigneur lui dit :
  • Lève-toi, va dans la rue, appelée la droite, et cherche dans la maison de Judas, un nommé Saul de Tarse.
  • Car il prie, et il a vu en vision un homme du nom d’Ananias, qui entrait, qui lui imposait les mains, afin qu’il recouvre la vue. 
  • Ananias répondit : Seigneur, j’ai appris de plusieurs personnes, tous les maux que cet homme a faits à tes saints, dans Jérusalem.
  • Ici il a des pouvoirs de la part des principaux sacrificateurs
  • Pour lier tous ceux qui invoquent ton nom.
  • Mais le Seigneur lui dit : Va, car cet homme est instrument que j’ai choisi,
  • Pour porter mon nom devant les nations,
  • Pour porter mon nom devant les rois de la terre et devant les fils d’Israël.
  • Et je lui montrerai tout ce qu’il doit souffrir en mon nom.
  • Ananias sortit, dès qu’il fut arrivé, il imposa les mais à Saul en disant : Saul, mon frère, le Seigneur Jésus qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue.
  • Et que tu sois rempli du Saint-Esprit.
  • Au même instant, des écailles tombèrent de ses yeux et il recouvra la vue.
  • Il se leva et fut baptisé.
  • Après avoir pris de la nourriture, les forces lui revinrent.
  • Saul resta quelques jours avec les disciples de Damas.
  • Et aussitôt, il prêcha dans les synagogues que Jésus était le Fils de Dieu.
  • Tous ceux qui l’entendaient étaient dans l’étonnement, et disaient :
  • N’est-ce pas celui qui persécutait à Jérusalem ceux qui invoquent le nom de Jésus ?
  • Et n’est-il pas venu ici pour les emmener liés devant les principaux sacrificateurs ?
  • Saul se fortifiait de plus en plus, et il confondait les Juifs qui habitaient Damas.
  • Il démontrait que Jésus est le Christ.

Questions, observation : 

Où ?

De quelle manière ?

Qu’a-t-il vu ?

Que lui est-il arrivé ?

Qu’a-t-il entendu ?

Qu’a dit la voix ?

Qu’a répondu Saul ?

Quelle fut la réponse de la voix ?

Dans quel état se trouvait Saul ?

Que répondit-il à celui qui lui parlait ?

Quelle fut la réponse du persécuté ?

Que réalisaient les compagnons de Saul ?

Que fit Saul après cela ?

Que se passa-t-il avec sa vue ?

Comment fut-il conduit ?

Que fit-il pendant trois jours ?

Qui le baptisa ?

Que se passa-t-il lors de son baptême ?

Quelle mission Jésus lui a-t-il confiée ?

Que fit Saul dès lors ?

Réflexions, analyse :

Où se rend Saul de Tarse ?

Pourquoi se rend-il à Damas ?

Soudain que se passe-t-il, que fait Jésus ?

Il fait irruption dans sa vie, l’arrête, dans sa folie meurtrière, par l’éclat éblouissant de sa lumière glorieuse, et l’interroge.

Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?

Saul répond, qui es-tu Seigneur ?

Je suis Jésus que tu persécutes !

Pourquoi cette question de Jésus ?

Pour faire prendre conscience à Saul, que le fait de persécuter l’Eglise, c’est persécuter Jésus, le Christ.

Quand Saul de Tarse a entendu, que c’était Jésus qu’il persécutait, qu’a-t-il pensé, qu’a-t-il compris ?

Que toute sa religion basée sur la tradition des Juifs, qui n’avaient pas reconnu le Christ, qui l’avaient rejeté et crucifié, et qui avaient nié sa résurrection, était fausse, et que le Christ était réellement ressuscité, puisqu’il lui était apparu.

Quel effet cela a-t-il dû avoir sur lui ?

Et quand Jésus lui dira encore, il te serait dur de regimber contre les aiguillons !

Que voulait-il faire comprendre à Saul de Tarse ?

Saul, aurait-il pu refuser ?

Que dira-t-il finalement ?

Seigneur que veux-tu que je fasse ? (tremblant, saisi d’effroi)

Jésus-Christ lui dit : Entre dans la ville, on te dira ce que tu dois faire ! 

Qui est le disciple que Jésus-Christ appelle, pour l’envoyer vers Saul ?

Pourquoi ne poursuit-il pas lui-même son œuvre ?

Personne ne pouvait arrêter Saul, sinon Jésus. Et il l’a fait.

Maintenant que Saul a capitulé, qu’il a accepté la Seigneurie de Jésus-Christ, que son cœur a été changé et transformé ; il n’y a plus de raison qu’il intervienne encore pour des choses que ses disciples peuvent faire, selon qu’il l’avait promis à Pierre :

Ouvrir la porte de l’Évangile

Aux Juifs, à la Pentecôte.

Aux Samaritains, plus tard, après l’intervention de Philippe.

Auprès des païens, avec l’épisode de Corneille

Pourquoi cela s’est-il passé ainsi ?

Afin de préserver l’unité de l’Église.

Ainsi il en est de même avec Saul de Tarse.

Que doit faire Ananias ? Imposer les mains. Pourquoi ?

Afin que Paul, recouvre la vue, et soit rempli du Saint-Esprit.

Que fera encore Ananias ? Il baptisera Saul.

Aussitôt après avoir mangé et repris des forces, que fait Saul ?

Il prêche, il démontre que Jésus est : le Fils de Dieu, le Christ.

Pourquoi fallait-il démontrer cela aux Juifs ?

  • parce qu’ils niaient que Jésus, enfant de Nazareth, soit le Fils de Dieu.
  • parce qu’ils niaient également que Jésus, enfant de Nazareth soit le Christ.

Considérations complémentaires, analyse approfondie :

Les critères d’une vraie conversion selon l’exemple de Paul.

Que faisait Saul avant ?

Que fera-t-il après ?

Que s’est-il passé entre les deux ?

Comment peut-on appeler ce que Jésus a fait dans le cœur de Saul ?

Il a changé son cœur.

Comment cela s’est-il passé ?

Peut-on en décrire le processus ?

Comment était son cœur avant ?

Que s’est-il passé dans le cœur de Saul ?

Comment était-il après ?

Que s’est-il passé après ?

Quels sont les 3 éléments principaux constitutifs de la condition humaine ?

Quand Jésus a posé une question à Saul, c’était pour qu’il comprenne !

Avec quoi comprend-on ?

Jésus-Christ a révélé à son intelligence qui il était, et qu’en tant que tel, il lui devait soumission.

Quand Saul a demandé : Seigneur, que veux-tu que je fasse ? Qu’est-ce que cela démontrait ?

Que Saul voulait se soumettre, que sa volonté était prête à se plier à la sienne.

Qu’est-ce que Paul a dû ressentir tout au long de cette période de sa vie ?

Avec quel élément de son être ? Sentiments.

Ainsi donc : l’être entier est concerné par la conversion.

L’intelligence, la pensée, l’esprit, la faculté de recevoir la révélation de Dieu.

La volonté, faculté de mettre en œuvre la volonté de Dieu.

La sensibilité, faculté d’éprouver des émotions, des sensations, qui donne à la vie spirituelle, selon les expériences, des sentiments divers, conformes à ceux de Christ, et qui confirment, la réalité divine de celle-ci, sur le plan subjectif.

Propositions supplémentaires :

La conversion de Paul, d’où tire-t-elle, sa source, sa nature, et son but ?

Noter tout ce qui est objectif, dans la conversion de Paul.

Noter tout ce qui est subjectif, dans la conversion de Paul.

Quels en sont les résultats, visibles et tangibles, tant sur le plan objectif, que subjectif ?

Quelles sont les caractéristiques propres à la conversion de Paul ?

Quelles sont les caractéristiques propres à toute vraie conversion ?

Quelles en sont la source, la nature, et le but ?

Quelle est la part de l’être humain dans la conversion ?

Que se passe-t-il avec la pensée ?

Que se passe-t-il avec la volonté ?

Que se passe-t-il avec les sentiments ?

Que se passe-t-il avec la conscience ?

Dieu est-il souverain absolument ?

L’homme est-il libre totalement ?

Comment concilier ces deux éléments, la souveraineté de Dieu qui fait tout, et la responsabilité de l’homme qui, malgré tout, est libre et responsable de ses choix, et, par conséquent, doit assumer sa responsabilité, entièrement, et en toute connaissance de cause ?

Est-ce que la souveraineté de Dieu, force-t-elle l’homme à se convertir ?

Ce qui est miraculeux et merveilleux ici, c’est que Dieu, dans sa souveraineté absolue, fait son œuvre de grâce dans le cœur du pécheur. Il laboure la terre, sème sa Parole, ouvre ses yeux et ses oreilles, éclaire son intelligence, l’amène à la repentance et à la conversion, et le conduit au but.

Tout cela, et plus encore, conformément à sa volonté éternelle à son égard, dans la puissance de l’amour, qui n’impose pas, mais qui propose, et qui pourtant, arrive toujours à ses fins. Le pécheur se plie à la volonté de Dieu, sans contester, se rend à son amour, sans contrainte, il se repent librement, se convertit volontairement, obéit de tout son cœur, en toute connaissance de cause, et bénit le Seigneur pour sa grâce et son salut.

Est-ce que l’homme répond librement, à l’appel de Dieu ?

Évidemment, puisqu’il le fait en toute connaissance de cause, sous son entière responsabilité. Car il sait ce que Dieu veut, et il sait aussi ce qui l’attend, s’il n’écoute pas la voix de Dieu, et s’il n’obéit pas à sa Parole. Mais ce n’est pas la peur du châtiment, qui est la motivation réelle, mais bien plutôt l’amour de Dieu, qui engendre en lui, le désir de se tourner vers Dieu, et qui l’entraine, sur le chemin de la foi. Car c’est Dieu qui attire à lui, tous ceux qu’il veut sauver, les amène à Jésus, qui les sauve et leur donne la vie éternelle, par le St. Esprit.

Ainsi donc, Dieu respecte la condition essentielle de l’être humain, qu’il a créé à son image. Il est libre de choisir entre la vie et la mort, et cela de son plein gré, tout en sachant quels sont les tenants, et les aboutissements de son choix.

Quels sont ici les mérites de l’homme ?

Le pécheur converti, ne peut se prévaloir d’aucun mérite. Ainsi, il ne peut pas non plus se glorifier, de quoi que ce soit. En effet, bien qu’il ait répondu à Dieu en toute liberté, et en toute responsabilité, c’est finalement Dieu qui a tout fait. C’est Dieu qui choisit, qui appelle, qui justifie et qui glorifie, quand bien même, l’homme y met tout son cœur.

C’est le miracle de la grâce ! C’est ici la nature miraculeuse de la foi, authentiquement divine, qui laisse à Dieu son absolue souveraineté, et à l’homme sa pleine liberté, et son entière responsabilité, sans que l’on puisse comprendre, ni même concevoir, humainement parlant, comment les choses se sont opérées.

En fait, la foi, c’est l’irruption du divin dans l’humain. Et de cette union spirituelle, jaillira, par la puissance de la Parole et de l’Esprit, l’homme nouveau, créé à l’image de Jésus, son Sauveur et son Seigneur. Dès lors, l’enfant de Dieu, manifestera l’obéissance de la foi, de tout son cœur, librement et volontairement consacré à Dieu, qui le rendra capable de faire la volonté de Dieu.

Méditation : Quelques pensées en guise de conclusion :

A aucun moment, à aucun endroit, l’Ecriture nous dit, que Saul de Tarse s’est converti ! Pourtant, elle nous le montre faisant des œuvres nouvelles, et par là, nous laisse le soin de conclure, que son cœur a été changé. C’est au fruit que l’on reconnaît l’arbre. Tout bon arbre porte de bons fruits, mais tout mauvais arbre porte de mauvais fruit. Ainsi, pour reconnaître le changement radical et spectaculaire, intervenu chez Saul de Tarse, il faut se rendre compte, de ce qu’il était avant sa conversion, et de ce qu’il est devenu après.

Avant : un blasphémateur (c’est lui qui le dit), un persécuteur, un oppresseur. Après : Un prédicateur, un apôtre de Jésus-Christ, l’apôtre de Jésus-Christ, car de tous les apôtres c’est lui qui a travaillé le plus. En fait, la conversion de Saul de Tarse en Paul apôtre, est un des plus grands événements de l’histoire de l’église primitive.

Mais ce n’est pas sur la grandeur de l’événement qu’il faut s’arrêter, mais sur son caractère intrinsèque. Ce caractère essentiel, que l’on doit retrouver dans toute vraie conversion. Car si elle occupe une part si importante dans l’histoire de l’église, et dans l’Écriture, ce n’est certainement pas en vain. Et comme on étudie la peinture dans un Raphaël, ou la poésie dans un Dante par exemple, ainsi nous voulons observer, dans ce converti la conversion !

L’origine :

Si l’origine de la conversion était humaine, le seul homme que l’on pourrait appeler converti, d’une certaine manière, c’est bien Saul de Tarse. Pourtant lui qui s’imaginait être si près de Dieu, ne se rendait pas compte à quel point il était éloigné de lui. En effet, tous les hommes, Saul de Tarse y compris, sont totalement et entièrement corrompus par le péché. A tous les niveaux : raison, volonté, sensibilité. Par conséquent, aucun homme, quel qu’il soit, ne peut se tourner vers Dieu par lui-même.

Car si le péché l’a tellement aveuglé par rapport à Dieu, qu’il s’est égaré si loin de lui, comment retrouverait-il son chemin sans une aide extérieure à lui-même ? Sinon pourquoi après la chute, l’Éternel a-t-il dû appeler Adam ? Ici, l’exemple de Saul est éloquent. Jamais, Saul de Tarse ne s’imaginait, avoir besoin de se convertir. A combien plus forte raison, il n’y pensait pas. Mais, le Seigneur, lui, y a pensé ! Et lorsqu’il plut à Dieu, qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, de révéler en moi son Fils…Ce jour-là restera gravé dans sa mémoire. Saul, Saul pourquoi me persécutes-tu » Un peu plus tard, Seigneur, que veux-tu que je fasse ? Et c’est là sur le chemin de Damas, que Saul de Tarse a répondu à l’appel de Dieu.

Ainsi si la conversion avait son origine en l’homme, Saul de Tarse ne se serait jamais converti ! La conversion a donc son origine en Dieu ! La manifestation peut être différente, la même expérience, ne se formule pas, ou ne s’exprime pas toujours de la même manière. Mais la réalité en cause est toujours la même. La conversion donc, n’a pas sa source en l’homme, mais en Dieu ; elle n’est pas l’œuvre de l’homme, mais de Dieu. Jésus-Christ l’a dit lui-même : Personne ne peut venir à moi si le Père ne l’attire…. Tout ce que le Père m’a donné, viendra à moi… 

Ne l’oublions pas : le droit de Dieu le plus strict, c’est de parler. Par contre, le devoir le plus strict de l’homme c’est d’écouter et de répondre. D’ailleurs, si la conversion était l’œuvre de l’homme, la grâce ne serait plus une grâce, mais un salaire, un dû. Et le salut un mérite. Mais si la conversion est l’œuvre de Dieu, la grâce reste une grâce, et le salut un don ! Pourquoi ? Afin que personne ne se glorifie ! A tous ceux qui ont répondu, à l’exemple de Saul de Tarse, Dieu met en eux le sceau de son Esprit.

La nature :

Si une source de pétrole fait jaillir du pétrole, et une source d’eau fait jaillir de l’eau, n’est-il pas évident, également, que la source de la grâce divine, engendre une conversion conforme à son essence ? Puisque la conversion a son origine en Dieu, sa nature sera nécessairement divine et spirituelle. Permettez-moi de dire d’abord ce qu’elle n’est pas, pour dire ensuite ce qu’elle est.

La conversion n’est pas seulement une réforme de la conduite. Si la réforme de la conduite avait été suffisante, Paul n’aurait jamais eu besoin de se convertir. Car nous ne voyons pas ce qu’il aurait pu réformer dans sa conduite. Lui qui en appelle au témoignage de tout le peuple, pour dire à ses détracteurs et à ses juges, qu’elle est la vie qu’il a menée à Jérusalem dès sa jeunesse. Et puis, ne dira-t-il pas lui-même, qu’il était irréprochable à l’égard de la loi ? Et pourtant, il regardera tous ces avantages comme une perte face à Christ.

La conversion en effet, est plus qu’une simple réforme, elle va beaucoup plus loin, plus profond. Mais s’il les avait gardés, ces avantages, Saul serait encore Saul, et Paul n’aurait pas commencé. Ce que je peux vous dire, c’est que l’on peut se conduire comme un chrétien, sans forcément en être un. Ou comme on le dit communément, l’habit ne fait pas le moine. Ainsi la bonne conduite ne fait pas le chrétien, mais le chrétien porte des fruits, qui glorifient Dieu. D’ailleurs, au jugement dernier la conduite ne sera pas seule déterminante, mais bien plutôt la nature réelle, du changement opéré, par une vraie conversion.

La conversion n’est pas seulement l’acceptation, même sincère, de certains principes religieux et de certaines pratiques religieuses. Saul de Tarse, ne s’est-il pas scrupuleusement conformé à la religion de ses pères ? Plus encore, il affirme que dans son zèle dévorant pour Dieu, il était plus avancé dans le judaïsme, que beaucoup de ceux de son âge et de sa nation. Si tout cela était, ou serait suffisant, personne ne devrait tenir compte du commandement de Dieu, qui selon Paul, ordonne à tous les hommes de se repentir, de se convertir. Pourquoi ? Parce que chacun est persuadé qu’il est assez religieux, et que le « bon Dieu » lui doit bien un ticket pour le ciel.

La conversion est beaucoup plus que cela, infiniment plus que cela, car ajoute Paul dans son fameux discours aux Athéniens : Les hommes doivent se repentir, car Dieu a fixé un jour, où, il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné une preuve certaine en le ressuscitant des morts. 

Et ce jour-là, ce n’est pas notre religion qui sera déterminante, ni notre confession, ni notre étiquette évangélique, mais bien plutôt la nature, de notre relation avec Dieu, celle que transmet l’Esprit, lorsque la conversion est spirituellement authentique. Car si la religion suffit, Saul serait encore le Juif pharisien, et Paul le chrétien, n’aurait pas commencé. Ce que je veux dire, c’est que ce n’est pas la pratique religieuse qui fait le chrétien, mais le chrétien pratique, les bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance pour lui.

La conversion n’est pas seulement un commencement, même bon, qui n’a pas de suite. Si la conversion n’est pas seulement l’observation d’un code moral, ou la pratique d’une religion, elle n’est pas non plus, seulement une conversion avortée. Car, il est écrit, toute plante que n’a pas plantée mon Père, céleste sera déracinée. Il est vrai, qu’il ne faut pas mépriser les petits commencements. En effet, tout commencement réel, si petit ou si faible soit-il, parviendra à terme. La promesse du Seigneur est certaine à cet égard. Car il n’éteindra pas le lumignon qui fume encore et ne brisera pas le roseau cassé.

Ce que l’Écriture veut souligner ici à mon avis, c’est que, tout semblant de conversion, ne tiendra pas le choc des épreuves et des tentations. Et Jésus souligne cette vérité dans sa parabole des terrains, dans laquelle il dit entre autres : Que seule, la semence tombée dans une terre bien préparée portera du fruit. 

Autrement dit, la conversion n’est pas seulement une démarche sans lendemain, elle est beaucoup plus que cela ; elle est retour vers Dieu, sans arrière-pensée, sans restriction mentale, sans hypocrisie. Elle est reçue comme un don, non comme un mérite, en toute connaissance de cause, librement, volontairement et pour toujours. Et Paul dira, à la fin de sa vie, après plus de trente ans au service du Maître : J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. La persévérance est donc, une marque essentielle, de la vraie nature de la conversion.

Mais si la conversion n’était qu’un mélange de bonne volonté, de bonnes résolutions et de bonne foi, Saul de Tarse serait encore Saul de Tarse et il ne serait jamais devenu Paul le chrétien, ni Paul l’apôtre, et nous n’aurions pas son exemple dans l’histoire, ni dans l’écriture. Ce que je veux dire, c’est que le seul bon vouloir de l’homme ne fait pas le chrétien. Mais le chrétien, conscient de la grâce de Dieu, qui crée en lui le vouloir et le faire, et certain de la fidélité de son Seigneur, qui a promis de le garder jusqu’à la fin, persévérera envers et contre tout. Il démontrera par là que sa conversion était de la bonne nature. Selon que le dit notre Seigneur : Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. 

Le but :

Le but de la conversion est double. Il y a un but immédiat : le service, et un but futur : le salut. Ainsi dira Paul aux Thessaloniciens : Vous vous êtes convertis à Dieu, en abandonnant les idoles, pour servir (but immédiat) le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils, qu’il a ressuscité des morts, Jésus, qui nous délivre de la colère à venir. (but futur)

Si la conversion, n’avait comme but premier, que l’épanouissement de la personnalité, la recherche du moi égoïste et orgueilleux, elle serait vaine et inutile, car dans ce sens nous sommes tous déjà convertis ! Et Saul de Tarse serait en tête de liste, et Paul apôtre, ne figurerait pas dans le livre de vie, nous non plus d’ailleurs ! Mais la conversion justement, est opérée dans le cœur de ceux qui se tournent vers Dieu, pour les préparer et les rendre aptes au service. Dieu donc, nous convertit, non pour nous, mais pour lui !

Et Paul, encore lui, l’a si bien compris, et qui l’aurait mieux compris que lui, qu’il dit : Maintenant étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté, c’est-à-dire la consécration au Seigneur, et pour fin la vie éternelle. Nous retrouvons ici, le double but de la conversion : pour fruit, la sainteté voilà pour le service présent, pour fin, la vie éternelle, voilà pour le futur. En ce qui concerne le salut, il est déjà, ici et maintenant, une réalité pour nous.

Mais il sera pleinement et définitivement réalisé, quand nous verrons le Sauveur dans la gloire. Ce jour-là, par le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses, le Seigneur transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire. Quelle perspective ! Quelle gloire ! Mais ne l’oublions pas : la couronne est réservée aux seuls vainqueurs ! C’est de lui, par lui, et pour lui, que sont toutes choses. A Dieu soit, l’adoration et l’action de grâce, pour tout ce qu’il est, et pour tout ce qu’il fait, aussi pour tous ceux qu’il veut sauver encore, et qui ne sont pas au Seigneur.

Relation, rapport entre repentance et conversion :

Repentance : changement complet de la pensée, qui dès lors, se conforme à Dieu, et non plus au monde. Les aspirations, les désirs, les envies, les projets, les buts, le temps, l’argent, tout est aligné sur la pensée de Dieu, dans une attitude, fondamentalement spirituelle, et non plus charnelle.

Conversion : Changement radical, de la volonté, qui dorénavant, se décide pour un comportement, conforme à la volonté de Dieu. L’être tout entier, corps, âme et esprit, est placé sous la domination de l’Esprit, et le croyant, se consacre au Seigneur, et se soumet à la Parole de Jésus.

CONTREFAÇONS :

On ne peut négliger, la réalité des fausses conversions, qui se sont manifestées, tout au long des siècles de l’ère chrétienne.

Légaliste : (le salut par l’observation de lois ou de règles quelconques)

Sacramentelle : (le salut par sacrements ou par certains rites sacrés ou magiques)

Intellectuelle : (le salut par simple adhésion intellectuelle aux doctrines bibliques)

Émotionnelle : (le salut basé sur les seuls sentiments)

Artificielle : (le salut par des éléments uniquement psychiques ou psychologiques)

Traditionnelle : (le salut par un comportement religieux formel, apparences ext.)

Irrationnelle : (le salut par inspiration occulte, selon des doctrines de démons)

Intéressée : (par pur intérêt personnel, ne recherche pas néces. le salut)

Forcée : (par contrainte extérieure, ne recherche pas néces. le salut)

Simulée : (par hypocrisie, y-a-t-il recherche sincère du salut ?)

La liste n’est pas exhaustive, de plus, certains éléments peuvent se recouper.

Récapitulation :

La conversion n’est pas seulement, réformation de la conduite, elle est surtout transformation du cœur. La conversion n’est pas seulement religion, si prestigieuse soit-elle, elle est surtout relation intime, et profonde avec Dieu. La conversion n’est pas seulement, résolution fragile, elle est surtout, restauration solide et durable de l’identité humaine véritable. La conversion est avant tout un changement de direction, ou le point de départ d’une vie nouvelle contraire à l’ancienne.

Par elle, on ne devient pas meilleur, mais autre, selon l’image de celui qui nous a créés.

Par elle, on ne devient pas parfait, mais saint, consacré au Seigneur.

Par elle on ne devient pas fanatique, mais zélé pour le bien.

Par elle on ne devient pas idéaliste, mais réaliste, conscient de nos faiblesses.

Par elle, on ne devient pas faiseur d’adeptes, mais serviteur et témoin de Jésus-Christ.

Par elle, enfin, on ne vit que pour Jésus-Christ, puisque ce n’est, que par Jésus-Christ qu’on vit. Il devient ainsi la semence et le fruit, le commencement et la fin, l’alpha et l’oméga de notre vie nouvelle.

Alors, comme toute vraie conversion, elle commence comme celle de Saul de Tarse, se poursuit, et se termine, comme celle de Paul apôtre, le chrétien modèle.

Serviteur :

D’emblée, Paul se présente comme le serviteur, c’est à dire comme l’esclave de Jésus-Christ. Et ce n’est pas rien ! Car il veut certainement montrer par là, contrairement à son passé, à quel point il est devenu, par la grâce de Dieu, dépendant de Dieu, soumis à Jésus-Christ, fidèle serviteur de l’Évangile.

En effet, il n’oubliera jamais, la situation misérable, dans laquelle il était, lorsque son propre moi, dominait sur lui. Pharisien fondamentaliste et fanatique, plus doué et plus zélé que les autres, pour pratiquer la pure religion de ses pères. Mais, il n’avait pas conscience, à ce moment-là, d’être l’esclave du diable.

Cependant, dès qu’il sera saisi par Jésus-Christ lui-même, il comprendra, lorsque les écailles tomberont de ses yeux, ô combien, il était aveugle, endurci par le péché, et loin de Dieu. Tandis que, dès qu’il sera baptisé, il se livrera, corps et âme à son nouveau Maître, et le servira, avec une consécration entière et totale.

C’est ainsi, qu’il ne fera aucun cas de sa vie, car il saisira, plus profondément que tous les autres, l’importance extrême, de porter le joug de Christ, afin de vivre en lui, par lui et pour lui, pour la seule gloire de Dieu. Le Dieu de ses pères : Abraham, Isaac, et Jacob, qui a donné, pour le sauver de la condamnation éternelle, son Fils unique, Jésus le Sauveur et le Seigneur, à qui il appartient désormais, pour la vie et pour la mort.

Et puisque son Maître dispose de sa vie, il l’offrira librement et volontairement comme un sacrifice, comme le don de sa personne, conséquence logique, de la manifestation, de l’immense amour de Dieu envers lui. Et puisque Dieu l’a aimé en premier, il l’aimera en retour, dans une mesure exceptionnelle. D’ailleurs, il regardera sa vocation et sa mission, comme un insigne privilège de la grâce de Dieu, parce qu’il avait persécuté l’Église.

Lui, autrefois si fier de son statut, se sentait maintenant, tellement indigne d’être appelé apôtre, qu’il acceptera, avec d’autant plus d’empressement et de reconnaissance, le ministère que Jésus lui confie, bâtir l’Église du Dieu vivant, qu’il voulait d’abord détruire.

C’est pourquoi, il portera la croix de Christ et son opprobre, sans broncher, il proclamera l’Évangile de la croix, sans se lasser, il endurera les souffrances de la croix, sans se révolter, il vivra constamment selon la croix, sans jamais abandonner, il considérera la croix, et l’excellence de la connaissance de Christ, qui découle de la croix, comme un gain infiniment supérieur, à ce que la vie d’ici bas peut offrir. A l’exemple de Moïse, conducteur du peuple d’Israël, qui considérait l’opprobre de Christ, comme une richesse plus grande que tous les trésors de l’Égypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération. Et il demeura ferme, comme voyant celui qui est invisible.

En ce qui nous concerne, cette attitude, du serviteur-esclave de son Maître, à la vie et à la mort, devrait aussi nous préoccuper d’une manière intelligente et réfléchie. En effet, n’oublions pas que le serviteur n’est pas plus grand que son Maître, et que nous aussi, nous lui appartenons, corps et âme, c’est-à-dire, tout ce que nous sommes et tout ce que nous possédons, y compris le temps et l’espace, que Dieu met à notre disposition.

Concrètement, qu’est-ce que cela signifie pour nous ? Cela signifie, à l’instar de Moïse et de Paul, porter la croix, et suivre Jésus dans sa mort et dans sa résurrection. En d’autres termes, il s’agit de se dépouiller du vieil homme, et de revêtir l’homme nouveau. C’est ici la règle de doctrine, dans laquelle nous avons été livrés, au jour de notre rédemption, et au jour où nous avons été scellés du St. Esprit.

En un mot c’est mourir au péché et vivre pour Dieu. Et c’est, bien-entendu, tout le dessein de Dieu, pour notre vie nouvelle en Christ, par l’Esprit. Et ce n’est pas rien ! C’est tout, absolument tout ce nous sommes appelés vivre, à entendre, à comprendre et à entreprendre.

Car la foi, la vraie foi qui vient de Dieu, dans son principe, englobe toute la connaissance qui vient de Dieu, et qui nous est transmise, par la révélation de l’Écriture, par le moyen de l’Esprit-Saint. Et, conformément à cette connaissance, dans la pratique, elle englobe toute l’obéissance que Dieu demande de nous, et qui est rendue possible en nous, par la Parole et par le moyen de l’Esprit de Dieu.

Paul ne disait-il pas qu’il était appelé, à amener tous les païens à l’obéissance de la foi ? Cette obéissance de la foi, à laquelle tous les païens sont appelés, est formulée ainsi par Jésus : sans parler des textes parallèles, que vous pouvez consulter :

Remarquons, qu’il ne s’agit pas d’abord, ici, du service que nous accomplissons, selon la grâce que Dieu nous accorde, mais il s’agit premièrement, de la disposition de notre cœur tout entier, pensée, volonté, sentiments, à offrir notre vie en sacrifice à Dieu. C’est une attitude fondamentale et constante, libre et volontaire, de livrer, de donner, à cause de l’amour de Dieu pour nous, toute notre vie, et tous nos biens, puisque nous lui appartenons.

Paul donc, se déclare esclave de Jésus-Christ, à la vie et à la mort, et il le démontrera tout au long de sa vie, par son ministère d’obéissance et de souffrance, de fidélité et de persévérance sous la croix. Et cela, afin que son témoignage nous serve d’exemple, et que nous soyons encouragés, à imiter sa foi.

Apôtre :

Le Seigneur, qui a saisi Paul sur le chemin de Damas, et qui a fait de lui, le serviteur-esclave qu’il est devenu, l’a aussi appelé à être apôtre, l’apôtre des païens, au même titre que Pierre est l’apôtre des juifs. Ce statut d’apôtre, est réservé à ceux que Dieu a choisis, pour fonder l’Église du Dieu vivant, et pour écrire le nouveau testament, sous l’inspiration de l’Esprit-Saint.

Et Paul se réclamera de ce statut, en vertu du fait, que le Seigneur lui est apparu personnellement, l’a choisi, l’a sauvé, et l’a établi dans sa fonction d’apôtre. Il lui a donné, les révélations utiles et nécessaires, à sa charge d’apôtre, l’a revêtu de son autorité, et l’a envoyé annoncer l’Évangile aux nations, devant les rois, les grands, les petits, en lui disant, que son apostolat sera lié, à beaucoup de souffrances.

Autorité :

Tout au long de son ministère, des juifs légalistes, des faux frères, une ou l’autre église, des personnes mal intentionnées, s’opposeront à Paul, disant qu’il n’est pas un vrai apôtre. C’était une fausse accusation, dans le but de lui dresser des embuches, de lui susciter des tribulations, parce qu’il ne suivait pas les prescriptions mosaïques, la circoncision en particulier. Tout cela et plus encore, afin qu’il soit reconnu comme un imposteur, et qu’il soit tué.

Mais Paul se défendra courageusement. Il supportera la persécution, subira des lapidations, manifestera beaucoup d’abnégation, de sacrifices, endurera de grandes souffrances. Et pourtant, il poursuivra malgré tout sa course, confiant en son Dieu, consolé par l’Esprit et par Jésus-Christ son Seigneur. Car il savait avec certitude, de qui il avait reçu sa vocation, et de qui provenait, précisément sa motivation, et ainsi, triompher de tous les obstacles.

En effet, il n’avait de cesse, de glorifier son Maître bien-aimé, par sa vie, ou par sa mort. Tellement il l’aimait, et voulait exprimer sa reconnaissance à son Dieu, pour sa grâce, pour le fait d’avoir envoyé son Fils, afin de l’arracher à son terrible dessein, et à sa perdition éternelle.

Précision :

Le ministère spécifique, d’apôtre, qui veut dire aussi, envoyé, n’existe plus sous la forme dont furent revêtus les 12 apôtres de Christ, et Paul l’apôtre des païens. Il était réservé, à ceux qui ont été spécialement appelés, à fonder l’Église de Jésus-Christ, et à écrire le nouveau testament, et à poser les bases de la vie chrétienne.

L’Église ayant été fondée au jour de la pentecôte, et les Écriture ayant été terminées, avec, l’Apocalypse, on ne peut plus, selon l’avertissement du Seigneur, rien y ajouter et rien y enlever. Dès lors, plus personne n’est en droit de dire, ainsi parle le Seigneur, ou de donner des instructions au nom du Seigneur, ayant la même autorité que l’Écriture.

Toute prophétie donc, au nom de Jésus, doit se conformer, à la Parole de Dieu toute entière, et respecter le fait, que l’inspiration, au premier degré, que l’Esprit avait conféré aux apôtres, n’est plus d’actualité. C’est évident, sinon n’importe qui, pourrait dire n’importe quoi ! C’est pourquoi, dira l’apôtre Paul, l’esprit des prophètes est soumis aux prophètes.

D’une manière générale, l’on peut dire, qu’aujourd’hui, tous les enfants de Dieu sont des envoyés de Jésus dans ce monde, pour rendre témoignage à la lumière, pour annoncer l’Évangile de la grâce. Bien entendu, l’Esprit de Dieu continue d’agir, en chaque enfant de Dieu. Il illumine son intelligence, éclaire et fortifie sa foi, en rendant témoignage de Dieu, dans son cœur, par la Parole.

Tout cela, et plus encore, en l’instruisant dans toute la vérité, le conduisant sur le chemin étroit de la croix, lui donnant force et sagesse en toute choses. Il anime et motive également le croyant, par l’exemple de Jésus, afin qu’il soit saint, dans toute sa conduite, dans tous ces faits et gestes, ainsi que dans ses paroles.

Vocation :

Dieu, en Jésus-Christ, comme il l’a fait pour tous ses serviteurs et ses servantes, pour tous ses prophètes et ses apôtres, a aussi mis à part, Saul de tarse, dès le sein de sa mère, afin qu’il devienne, selon son plan éternel pour l’Église, l’apôtre des païens, selon la promesse faites à Abraham : « Toutes les familles de la terre seront bénies en toi. »

De plus, comme pour tous ceux que Dieu appelle à son service, Saul de Tarse, a été façonné tout exprès, dans le sein maternel, en vue de son ministère. Il a été formé, physiquement et psychiquement, selon la volonté de Dieu à son égard. Gratifié de dons spécifiques, doué d’intelligence, pourvu d’un tempérament de battant, doté d’un caractère bien trempé, et d’une force morale inhabituelle, le prédisposant, tout naturellement, au service de Dieu.

Il en est de même en ce qui nous concerne. Chacune, chacun de nous, a été formé, façonné, pourvu de tout le nécessaire, conformément à la volonté de Dieu, quant à la place et à la vocation, que le Seigneur a prévue pour nous.

Il suffit de considérer, les nombreux exemples, que nous avons dans l’Écriture, dans l’histoire de l’Église, et autour de nous. Pour nous rendre compte, à quel point cela est une réalité évidente. Et combien, le Seigneur est fidèle, donnant l’équipement, avant d’ordonner au service.

Cette mise à part, comprend aussi, pour nous, comme pour Paul, une dimension de sanctification. Car, il n’est personne, qui puisse servir le Seigneur, à quelque niveau que ce soit, l’Écriture est claire à ce sujet, sans avoir été régénéré. C’est-à-dire, sanctifié par l’Esprit, incorporé à Christ, consacré à l’Évangile par la foi, par le témoignage, et par la vie pour Dieu, selon l’engagement du baptême.

Mission :

Le but de Dieu en appelant Paul à devenir apôtre, c’est qu’il annonce l’Évangile de Dieu. Il est la bonne nouvelle du salut, proclamée au monde entier, afin que ceux qui acceptent cette grâce, soient sauvés pour toujours.

C’est l’Évangile de Dieu. Il ne vient pas des hommes, ni d’un homme, ni d‘un peuple, ni d’une nation, ni d’un roi, ni d’un prophète quelconque, ni d’une communauté humaine, ni d’une institution religieuse, ou ecclésiastique, quelle qu’elle soit, ni d’un apôtre en particulier, ni d’un ange, et que sais-je encore, mais de Dieu, en Jésus-Christ.


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