ÉTUDE BIBLIQUE : Evole, le 31.01.2018

LIVRE : 1ière Épître de Pierre

PARTIE 8

5. Versets 18-22 (chapitre 3) : Parallèle là aussi au sacrifice du Christ comme à la fin du chapitre 2 et rappel du baptême.

18 : Christ lui même a souffert de manière injuste. Ceci nous a été donné à titre d’exemple, afin que nous soyons prêts à endurer les même injustices, tout en sachant de quelle manière le Père à relever son Fils. Nous aussi, ce que nous endurons sur cette terre ne sera pas vain. Nous aurons aussi un jour où Dieu nous relèvera.

Nous sommes appelés à mourir quant à notre chair, afin d’être rendu vivant quant à l’Esprit.

19-20 : Ces 3 versets ont donné lieu à plusieurs interprétations ! Nous allons donc nous y arrêter quelques instants.

En s’appuyant sur ce passage, certains pensent que Christ est descendu au séjour des morts pour aller prêcher la repentance.

Mais le texte ne parle pas du séjour des morts, mais d’esprit en prison : phulake φυλακη en grec. Comment donc interpréter cette pensée : C’est quoi un esprit en prison ? Une prison c’est un lieu où tu purges une peine. C’est un lieu duquel tu peux ressortir une fois ton temps accompli, à part si tu es condamnés à vie. L’enfer par contre nous enseigne la Bible, c’est un lieu duquel tu ne peux pas ressortir. Comment donc Christ aurait été dans un tel endroit pour prêcher la repentance ? De plus, alors qu’il était sur la croix, il a dit au brigand qui était à son côté : « Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. » (Luc 23, 43) Jésus en mourant sur la croix est ensuite monté vers son Père.

De plus par la bouche de David, il a été prophétisé en ce qui concerne la mort du Messie : « Car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts, tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption. » (Psaume 16, 10)

Jésus n’a pas été livré au séjour des morts. Le Père ne l’a pas laissé voir le séjour des morts, alors comment aurait-il pu aller prêcher dans un tel endroit ?

Mais que veut donc dire qu’« il est allé prêcher aux esprits en prison » ?

Nous le voyons lorsque nous regardons l’entier de cette phrase : Jésus est allé par l’Esprit de Dieu prêcher aux esprits en prison, autrefois durant le temps de la patience qui se prolongeait avant le déluge aux jours de Noé. (versets 19-20)

Donc, c’est au travers du Saint-Esprit que Jésus a parlé de repentance aux âmes captives durant le temps de Noé.

L’œuvre du Saint-Esprit pour convaincre, en ce qui concerne la repentance, ne date donc pas seulement durant le temps de la nouvelle alliance. Non le Saint-Esprit était également à l’œuvre du temps de Noé, afin de les prévenir du jugement à venir : Dieu « n’a pas épargné l’ancien monde, mais s’il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu’il fit venir le déluge sur un monde impie. » (2 Pierre 2, 5)

Donc l’Esprit du Christ a prêché la justice divine au travers de Noé. Mais ce prédicateur de la justice n’a pas porté beaucoup de fruit : Car Noé a été le huitième et dernier personnage à entrer dans l’arche, avant que Dieu lui-même ne vienne fermer la porte de l’embarcation.

Jésus a annoncé qu’avant qu’il vienne chercher son Église : « Ce qui arrivera du temps de Noé, arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme ... Ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vint et les emportât tous. » (Matthieu 24, 37-39)

Donc attention quant à ce passage que nous venons d’étudier afin de ne pas avoir une mauvaise interprétation. D’ailleurs quand Joyce Meyer enseigne que Jésus est descendu dans le séjour des morts, et que si nous le croyons pas nous ne sommes pas sauvés, cela met en lumière que cette femme n’est qu’une séductrice de plus et conduit le peuple de Dieu dans la confusion. Faisons attention qui nous écoutons comme prédicateur.

QUATRIÈME CHAPITRE :

Vue d’ensemble

1. Versets 1 – 6 : Souffrir dans sa chair

2. Versets 7 – 11 : L’urgence des temps de la fin

3. Versets 12 – 19 : Réjouissances au sein de la souffrance

1. 1. Parce qu’elle éprouve notre foi (4, 12)
   2. Parce qu’elle est une participation aux souffrances de Christ (4.13a + 14-16)
   3. Parce qu’elle nous prépare à la gloire de son retour (4, 13 + 4, 17-19)

1. Versets 1 – 6 : Souffrir dans sa chair

Nous pouvons constater que cette épître est remplie d’exhortations à persévérer sur le chemin de la foi, malgré les souffrances. Rappelons-nous que cette épître a été écrite par Pierre depuis Babylone (5, 13) et que Babylone a ici certainement un sens symbolique, est nous indiquerait que Pierre aurait écrit depuis Rome, qui était la ville religieuse par excellence, et qui dit religieuse dit aussi de persécution des chrétiens authentiques, car ne l’oublions pas ce sont les religieux qui ont crucifié le Christ.

Donc cette lettre a dû être écrite juste avant la grande persécution des chrétiens sous Néron en l’an 64. Ce qui pour information la met un peu près à la même époque de la 2ième Lettre à Timothée écrite en 67 après J-C. Donc une lettre écrite avant la grande persécution de Néron, 1 Pierre ; et une autre écrite après la persécution de l’empereur, 2 Timothée. D’ailleurs la 2ième épître de Pierre a également été écrite vers l’an 67, quelque temps avant son martyre.

Donc voyons maintenant ces versets 1 à 6 : Souffrir dans la chair.

Versets :

1 : « Christ ayant souffert dans sa chair » La chair ici se dit en grec : sarx σαρξ

qui a plusieurs significations. La sarx, la chair représente notre vieille nature humaine non renouvelé en Christ, mais vous l’imaginez aisément qu’ici la chair à un autre sens : La chair peut aussi dire simplement un corps fait de chair. Donc Christ a vécu dans un corps comparable au nôtre. Et si lui a souffert, nous aussi nous allons passer par de telles épreuves.

Mais la bonne nouvelle, si nous souffrons pour le Christ, alors cela veut dire que nous ne vivons plus selon le péché.

2 : Nous ne devons plus vivre selon les convoitises des hommes mais selon la volonté de Dieu. Donc soit on vit selon des convoitises humaines, soit au vit selon la volonté divine, ou dit autrement vivre selon la pensée humaine, païenne nous dit le verset 2 ou selon la pensée divine.

3 : Voici une petite liste d’une vie conduite par la pensée humaine : « la dissolution, les convoitises, l’ivrognerie, les excès du manger et du boire et les idolâtries criminelles. »

Voyons un peut cette liste en détail :

• La dissolution : on pourrait aussi traduire par débauche, impudicité (contraire à ce qui est pudique), dérèglement, vie dissolue, vie dans les excès.
• Les convoitises : les passions malsaines, les désirs pour ce qui est défendu. La convoitise, c’est vraiment l’œuvre du diable dans le cœur de l’homme. La convoitise c’est l’inverse du contentement qui est l’œuvre du Saint-Esprit en nous.
• L’ivrognerie : en grec : oinophlugia οινοφλυγια. Il est intéressant de voir que ce terme est formé avec deux mots : oinos vin et phluaros qui veut dire causeur, personne qui braille, qui dit des choses insensées, insignifiantes, vaines, personnes faisant des choses grossières, abruties. Donc on peut voir dans la construction de ce terme grec, que dans l’antiquité il y avait déjà des personnes qui avaient des problèmes avec l’alcool et que le constat qu’il faisait des personnes sous l’influence de l’alcool est toujours pertinent aujourd’hui. La Bible n’est pas contre la consommation d’alcool, mais contre ses excès.
• Les excès du manger et du boire : C’est un peu la même idée qui est ici représentée que par rapport à l’alcool. C’est l’excès de la nourriture qui peut être dangereux, d’ailleurs pour le corps humain, comme nous le savons, trop manger peut avoir des conséquences graves pour la santé. On pourrait aussi traduire ici pour être un peu plus proche du grec : orgie ou festin bruyant et beuverie.
• Pour l’orgie, c’était également chez les grecs des fêtes nocturnes et rituelles où l’on s’enivrait, un peu comme chez nous les carnavals pour fêter la fin de l’hiver, qui peuvent être l’occasion de participer à des beuveries.
• Les idolâtries criminelles : La première idolâtrie criminelle, a été celle de Caïn contre Abel qui a été jaloux que l’Éternel avait porté un regard favorable à l’offrande de son frère.
• Pourquoi l’offrande d’Abel a été acceptée ? Parce qu’il l’avait offerte avec foi véritable et un cœur sincère, alors que celle de Caïn n’était pas basée sur une foi authentique (Nul part dans la Bible il nous est parlé de la foi de Caïn.) et que ses œuvres étaient mauvaises (1 Jean 3, 12 + Hébreux 11, 4)
• Qui peut donner d’autres exemples d’idolâtries criminelles ?

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Étude biblique : Première Épître de Pierre, 8ème partie - Enseignement donné le 31 janvier 2018 par Alexandre Pidoux