Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


Étude biblique : Première Épître de Pierre, 1ère partie

LIVRE : Première Épître de Pierre

Introduction :

(l’introduction est prise en bonne partie dans la Bible Esprit et Vie)

Auteur et contexte historique : Pierre, avec l’aide de Silvain comme secrétaire (5, 12 : « C’est par Sylvain, qui est à mes yeux un frère fidèle, que je vous écris ce peu de mots, pour vous exhorter et pour vous attester que la grâce de Dieu à laquelle vous êtes attachés est la véritable. »)

D’ailleurs, la seconde épître de Pierre n’a été écrite que par lui, et l’on retrouve un style d’écriture plus rudimentaire et moins fluide que la première épître.

Cette lettre s’adresse « à ceux qui sont étrangers et dispersés dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie. » (1, 1)

Donc à des convertis se trouvant dans les provinces de l’Asie mineure. Ces croyants sont appelés « étrangers et voyageurs » (2, 11) Cela indique que la persécution avait déjà commencé pour ces chrétiens, mais n’était pas encore sanctionné par le gouvernement officiel, car sinon Pierre n’aurait pas écrit le passage du chapitre (2, 12-17) qui nous parle de soumission aux autorités.

D’ailleurs il faudra se rappeler de ce point lorsque nous étudierons ce passage, car souvent il a été enseigné hors contexte aux chrétiens et donc l’enseignement de Pierre a été bien déformé de son but initial.

Pierre écrit de Babylone (5, 13) « L’Église des élus qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc mon fils.

Babylone peut se comprendre soit d’une manière littérale, c’est-à-dire pour désigner le pays de Babylone, en Mésopotamie, ou de façon figurée pour représenter Rome, le centre suprême de l’impiété institutionnelle au premier siècle. Bien qu’il soit possible que Pierre se soit rendu à Babylone il peut être plus plausible d’envisager le fait que Pierre, Silas (5, 12), Marc (5, 13) se trouvaient plutôt à Rome qu’à Babylone au début des années 60, ceci avant le terrible massacre perpétré par Néron en 64. D’ailleurs un second argument plaide plus en faveur de cette deuxième hypothèse : le contexte de persécution qu’endurait Pierre ainsi que les destinataires de cette lettre.

C’est pourquoi l’on date en général cette lettre entre 60 et 63, (avant la persécution par Néron).

But :

Donner aux croyants qui passaient par des temps difficiles une perspective fondée sur une espérance divine et éternelle. Ainsi que donner des conseils pratiques à ceux qui commençaient à subir de violentes épreuves et qui souffraient aux mains d’un entourage païen à cause de leur appartenance à Christ.

Pierre voulait s’assurer que les croyants ne provoquaient pas inutilement les structures gouvernementales et qu’ils s’efforçaient de suivre l’exemple de Jésus en souffrant innocemment d’une manière droite et digne.

Caractéristiques particulières :

Cinq éléments principaux caractérisent cette lettre :

1. A l’instar de l’épître aux Hébreux et de l’Apocalypse, le message gravite autour des croyants qui se préparent à une vague imminente de persécution sévère à cause de leur relation avec Jésus-Christ.

2. Plus que toutes les autres épîtres du Nouveau Testament, elle donne instruction quant à la façon dont un chrétien doit réagir face à la persécution et aux souffrances injustes (3, 9 – 5, 11).

3. Pierre souligne la vérité selon laquelle les croyants sont des étrangers et des voyageurs sur cette terre (1, 1 et 2, 11)

4. Plusieurs titres appliqués au peuple de Dieu dans l’Ancien Testament sont ici donnés aux croyants dans le Nouveau Testament ; comme par exemple le passage de 2, 9-10 : (A lire)

5. l’épître contient l’un des passages du NT les plus difficiles à interpréter : quand, où et comment Jésus est-il « allé prêcher aux esprits en prison, qui autrefois avaient été incrédules... aux jours où Noé... » (3, 19 – 20) D’ailleurs nous en ferons une interprétation de ce passage afin d’éviter certaines dérives doctrinale que l’on peut entendre via ce passage.

Ainsi, voici déjà deux points soulevés par cette introduction à la première épître de Pierre qui peuvent poser des problèmes d’interprétation : La soumission aux autorités, et ce fameux passage où Jésus est allé prêcher aux esprits en prison. Et il y a d’autres passages qui peuvent aussi porter à confusion dans cette lettre s’ils ne sont pas suffisamment étudiés. Ainsi nous avons ici, aussi de bonnes raisons de nous attarder sur cette épître.

CHAPITRE PREMIER :

Vue d’ensemble du premier chapitre :

1. Pierre entame cette épître en rappelant aux croyants qu’ils ont reçu un appel glorieux et un héritage céleste en Jésus-Christ (1, 2 – 5)

2. Que leur foi et leur amour ici-bas sont sujets aux épreuves et au criblage, ainsi qu’à l’apparition du Seigneur ils obtiendront louange, gloire et honneur (1, 6-9)

3. Que ce grand salut avait été annoncé par les prophètes de l’AT (1, 10-12)

4. Que les croyants doivent mener des vies sanctifiées en se démarquant du monde dépravé qui les entoure (1. 13-21)

Lecture du premier chapitre

Partie première : (1, 1-13)

Versets 1-2  :

Dans son introduction, Pierre met l’accent sur l’élection des croyants « selon la prescience de Dieu le Père... » Cette prescience, est l’œuvre salutaire accomplie en Jésus-Christ par sa mort sur la croix, car il savait de toute éternité qu’il allait devoir s’offrir en sacrifice afin de nous libérer de notre condition d’esclave aux péchés.

« Par la sanctification de l’Esprit... » La sanctification est l’œuvre du Saint-Esprit dans nos vies, mais en même temps cela demande également notre implication. Nous devons nous abstenir du mal (Ro 6, 1-2). Ne pas nous laisser conduire par la chair : par l’Esprit faite mourir les actions du corps (Ro 8, 13). Nous voyons donc qu’il y a là une double action pour la sanctification, notre démarche personnelle, et celle du Saint-Esprit.

Pour dire les choses autrement : La sanctification n’est pas une perfection absolue, mais un désir de plaire au Seigneur. Cela veut dire que nous aurons des victoires en Christ sur le péché, mais cela ne veut pas dire que nous serons plus tentés. D’ailleurs le Christ lui-même, suite aux tentations du diable dans le désert, la Bible déclare : « Après l’avoir tenté de toutes ces manières, le diable s’éloigna de lui jusqu’à un moment plus favorable. » (Luc 4, 13)

« Afin qu’ils deviennent obéissants. » Cette obéissance est lié à la sanctification, à l’œuvre du Saint-Esprit dans nos vies. C’est une obéissance pas seulement morale, avec comme accent l’amour de Dieu et de notre prochain, mais également une obéissance quant à nos choix de vie, car nous ne nous appartenons plus, mais nous sommes à Christ. Sanctifié veut aussi dire mis à part. C’est donc faire le choix d’accomplir la volonté du Père dans nos vies et non la nôtre propre.

Je ne pense pas que Dieu est intéressé par une sanctification pour seulement vivre une vie pure, mais que si nous recherchons premièrement la volonté divine pour nos vies, alors notre sanctification sera vraiment utile et plaisante au Père.

« Et qu’ils participent à l’aspersion du sang de Jésus-Christ. » Même si nous avons reconnu que nous sommes élu en Christ, c’est-à-dire que nous avons besoin de salut, et que nous sommes en marche dans la sanctification, nous avons au final encore besoin de participer à l’aspersion du sang du Christ pour nos vies.

C’est un peu comme la Sainte-Cène : Nous prenons part au corps du Christ dans sa grâce, et même si on s’y prépare en s’examinant soi-même, ensuite nous devons encore recevoir le sang du Christ qui nous pardonne, car nous ne sommes pas digne sur le plan humain d’un telle alliance.


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Étude biblique : Première Épître de Pierre, 1ère partie - Enseignement donné le 31 mai 2017 par Alexandre Pidoux