ÉTUDE BIBLIQUE : Evole, le 26.09.2018

LIVRE : fin de la 1ière Épître de Pierre + introduction 2 Pierre

1ière EPITRE DE PIERRE :

Rappel du contenu de l’épître :

Pierre entame cette épître en rappelant aux croyants :

1. Qu’ils ont reçu un appel glorieux et un héritage céleste en Jésus-Christ (1, 2-5)
2. Que leur foi et leur amour ici-bas sont sujets aux épreuves et au criblage, mais qu’à l’apparition du Seigneur ils obtiendront louange, gloire et honneur (1, 6-9)
3. Que ce grand salut avait été annoncé par les prophètes de l’AT (1, 10-12) ; et
4. Que les croyants doivent mener des vies sanctifiées en se démarquant clairement du monde dépravé qui les entoure (1.13-21). Les croyants élus et sanctifiés (1, 2) sont des enfants en pleine croissance qui ont besoin du lait pur de la Parole (2, 1-3) ; ils sont aussi des pierres vivantes qui servent à la construction progressive d’un édifice spirituel (2, 4-10) et des voyageurs qui traversent un pays étranger (2, 11-12). Durant ce périple, ils doivent vivre honorablement et humblement dans leurs rapports avec toutes les personnes qu’ils rencontreront durant leur pèlerinage terrestre (2, 13 à 3, 12)
   Le message principal qui ressort de la première épître de Pierre traite de la soumission et de la souffrance juste pour la cause du Christ, selon l’exemple qu’il nous a laissé (2, 18-24 ; 3, 9 à 5, 11). Pierre assure les croyants que, parce qu’ils ont souffert injustement, ils obtiendront la faveur et les récompenses de Dieu. Dans le contexte de cet enseignement, au sujet des souffrances endurées pour Christ, Pierre insiste principalement sur les thèmes interdépendants du salut, de l’espérance, de l’amour, de la joie, de la foi, de la sainteté, de l’humilité, de la crainte de Dieu, de l’obéissance et de la soumission.

2ième ÉPÎTRE DE PIERRE :

Introduction :

(l’introduction est tirée de la Bible Esprit et Vie)

Auteur : Pierre

Date de rédaction : 66-68 ap. J.-C.

Thème : La vérité fidèle en opposition aux faux docteurs.

Contexte historique :

Dans sa salutation, Simon Pierre se présente comme l’auteur de cette lettre ; il fait plus loin la remarque que c’est la deuxième lettre qu’il écrit à ses lecteurs (3, 1), indiquant qu’il s’adresse aux croyants de l’Asie mineure qui avaient reçu sa première lettre (1 Pierre 1, 1). Puisque Pierre, à l’instar de Paul fut exécuté suite à l’édit de l’empereur Néron (qui mourut lui-même en juin de l’année 68), il est fort probable qu’il ait composé cette lettre entre 66 et 68, quelques temps avant son martyre à Rome (1, 13-15).

Certains érudits des temps passés et modernes, ignorant les similitudes notables qui existent entre 1 et 2 Pierre, ont plutôt choisi d’examiner les différences entre les deux ; ils en ont conclu que Pierre n’était pas l’auteur de cette épître. Toutefois, les différences de contenu, de vocabulaire, d’accentuation et de style littéraire entre les deux écrits peuvent s’expliquer en considérant les différentes circonstances liées à la composition des lettres tant au niveau de Pierre que de ses lecteurs :

1. Les destinataires étaient passés d’un contexte de grave persécution de la part de la société environnante à une attaque interne virulente, émanant de faux enseignants, qui menaçaient les bases même de la vérité et de la droiture au sein de l’église.

2. Les circonstances de Pierre étaient également différentes. S’il avait pu compter sur l’aide de Silas dans la composition de la première lettre (1 Pierre 5, 12), il semble que Silas n’ait pas été disponible au moment de la rédaction de la seconde. Pierre a dû faire appel à son propre grec galiléen assez rudimentaire ou à un secrétaire beaucoup moins bien éduqué que Silas.

But :

Pierre écrit :

1. Afin d’exhorter les croyants à rechercher avec diligence la piété et la connaissance véritable de Christ.

2. Pour exposer et désavouer les activités insidieuses des faux prophètes et des faux enseignants au sein des églises de l’Asie mineure qui minaient la vérité apostolique. Pierre résume son intention au chapitre 3, verset 17 à 18. où il exhorte les vrais croyants, (a) à être sur leurs gardes afin de ne pas être « entraînés » par l’égarement des impies (3, 17) et (b) à « croître dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. » (3, 18)

Vue d’ensemble :

L’objectif de cette courte épître est d’instruire les chrétiens en les exhortant à rechercher une vie et une piété qui résultent d’une connaissance véritable de Christ. Le premier chapitre souligne l’importance de la croissance chrétienne. Ayant débuté par la foi, le croyant doit s’appliquer à rechercher la vertu, la connaissance, la maîtrise de soi, la persévérance, la piété, la fraternité et l’amour qui produisent une foi mûre et une connaissance véritable du Seigneur Jésus-Christ (1, 3-11).

Le chapitre suivant est une mise en garde solennelle contre les faux prophètes et les enseignants qui faisaient leur apparition au sein des églises. Pierre les dénonce comme des impies (2, 1 + 3 ; 3, 17) qui s’abandonnent aux désirs corrompus de la nature charnelle (2, 2 + 7 + 10 ; 13-14 + 18-19) des êtres cupides (2, 3 + 14-15), arrogants (2, 18) et présomptueux (2, 10) qui méprisent l’autorité (2, 10-12). Pierre désire protéger les croyants authentiques de ces hérétiques destructeurs (2, 1) en exposant leur conduite et leurs motifs impurs.

Au chapitre 3, Pierre réfute le scepticisme de ces enseignants concernant le retour du Seigneur (3, 3-4). A l’instar de la génération de Noé qui s’était moquée de l’idée que Dieu puisse juger les homme en envoyant un grand déluge, ces moqueurs sont tout aussi aveugles concernant les promesses du retour du Christ. Avec la même résolution que celle dont Dieu a fait preuve lors du jugement du déluge (3, 5-6), Christ reviendra, dissoudra la terre présente par le feu (3, 7-12) et établira un nouvel ordre de justice (3, 13). A la lumière de cette vérité, le croyant doit vivre une vie pieuse et sainte dans le siècle présent (3, 11 + 14).

Caractéristiques particulières :

Quatre éléments principaux caractérisent cette lettre :

1. Elle contient l’une des déclarations les plus précises de la Bible quant à l’inspiration, la fiabilité et l’autorité des Écritures (1, 19-21).

2. Le chapitre 2 et l’épître de Jude sont remarquablement similaires dans leur dénonciation des faux docteurs. Jude qui, à une période ultérieure, s’est heurté au même problème lié aux faux enseignants, s’est peut-être servi des écrits inspirés de Pierre pour appuyer ses propres arguments.

3. Le chapitre 3 est l’un des chapitres classiques du NT sur la seconde venue de Jésus-Christ.

4. Indirectement, Pierre se réfère aux lettres de Paul comme faisant partie des Écritures inspirées en les incluant au « reste des Écritures » (3, 15-16).

CHAPITRE PREMIER :

Vue d’ensemble du premier chapitre :

1. Salutations chrétiennes (1.1-2a)
2. Éloge de la connaissance véritable (1.2b-21)

1. 1. Puissance transformatrice de la connaissance véritable de Dieu (1.2b-4)

1. 1. Caractère progressif de la croissance chrétienne (1.5-11)
   2. Attestation de la parole de vérité par l’apôtre (1.12-21)

1. 1. 1. Son motif (1.12-15)
      2. Sa méthode (1.16-21)

1. 1. 1. 1. Témoin oculaire de la parole prophétique (1.16-19)
         2. Inspiration des écritures prophétique (1.20-21)

1. Versets 1 – 2a : Salutations chrétiennes

1 : L’apôtre se présente avec ses deux noms : Simon et Pierre. Simon, c’est son nom d’origine hébraïque, qui veut dire celui qui écoute : Schiméon et Pierre , nom grec qu’il avait reçu par Jésus-Christ, qui veut dire roc, pierre : πετρος.

Dans la présentation, il porte deux titres, celui de δουλος, serviteur, esclave du Christ et de αποστολος, apôtre, serviteur. D’ailleurs ce terme apôtre peut être compris de différentes manières : correspond soit aux douze disciples de Jésus, soit à une fonction d’envoyé, de délégué, d’ambassadeur, de messager, ou encore dans en sens plus élargi d’enseignants chrétien éminents.

D’ailleurs ce titre d’apôtre se doit d’être bien compris en regard du sens qu’il prend dans le Nouveau Testament.

Apôtre, disciple direct du Christ, apôtre enseignant chrétien éminent, comme par exemple ce certain Marc que nous rencontrons à plusieurs reprise dans les récits du NT, qui aurait rédigé l’Évangile de Marc et qui n’est pas le même, je pense que celui qui avait amené une forte dissension entre Paul et Barnabas, puis encore de ce titre d’apôtre, simplement pour désigner un envoyé de Dieu.

Si nous saisissons ces différents sens, c’est alors que nous pourrons mieux comprendre le passage de d’Éphésiens 2, 20 : « Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. »

Les apôtres ici, ce sont qui ? Les disciples directs du Christ, ainsi que des enseignants chrétiens éminents, à l’image de Marc et de Paul.

Pour ma part je crois que le terme fondement dans ce verset nous donne un indice supplémentaire qui va dans le sens de cette interprétation. Nous avons été édifiés sur le fondement, ou dit autrement sur la fondation, sur le commencement des apôtres et des prophètes.Donc ceux qui dès le début nous ont transmis les saintes écritures.

Fin de la parenthèse.

Quelle salutation quand même ! « A ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix que la nôtre, par la justice de Dieu et du Sauveur Jésus-Christ. » (verset 1)

Pierre s’adresse pas à n’importe quel genre de chrétien : « à ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix que la nôtre. »

Est-ce que notre foi est d’un grand prix ? Quelle est la valeur de notre foi ? Est-elle du même niveau de celle de l’apôtre Pierre ? On peut y réfléchir, car simplement avec cette salutation, nous sommes mis face à un défi en quelque sorte. Quel genre de défi ? De garder une foi vraie, sincère, humble et fondée sur les écritures. Si on se rappelle du thème central de cette épître : « la vérité fidèle en opposition aux faux docteurs », cette salutation s’intègre déjà dans ce sujet.

Par qui avons-nous reçu cette foi : Par la justice de Dieu et au travers de notre Sauveur Jésus-Christ.

2 : De quelle manière ici la grâce et la paix peuvent nous être multipliées ? Par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur.

Donc pour que la grâce et la paix soient multipliées dans nos vies, il nous faut prendre du temps pour connaître Dieu et son Fils. Prendre du temps avec lui, c’est le prier, c’est méditer, étudier sa Parole. C’est aussi le louer et encore, prendre également du temps afin de vivre la communion fraternelle. Car par la communion fraternelle nous serons également affermis dans notre foi.

Vous pouvez écouter et télécharger cet enseignement ci-dessous.

 Pour télécharger, faites un clic-droit sur le titre du message et sélectionnez "Enregistrer..."
 Pour écouter il vous suffit de cliquer sur le player

Étude biblique : Fin de la première Épître de Pierre + introduction à 2 Pierre - Enseignement donné le 26 septembre 2018 par Alexandre Pidoux