Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


Éphèse ou le premier amour

Message donné le 1er février 2015 par Joseph Zbinden

TEXTE : (Apoc. 2 : 1-7)

TITRE : ÉPHÈSE OU LE PREMIER AMOUR

THÈME : LES PREMIÈRES ŒUVRES DU PREMIER AMOUR

INTRO :

Nous savons, que le jugement de Christ, commence par l’Église, par la maison de Dieu, qui doit être sanctifiée et purifiée avant le retour de son Seigneur. C’est pourquoi, le message de l’apocalypse, révélation de Dieu en Jésus, s’adresse en premier lieu, et avant tout, à son Église, à laquelle il enverra, une appréciation spirituelle de sa situation. Il ajoutera en plus, des encouragements, des promesses, ainsi que ses dernières recommandations, afin que la maison de Dieu, soit prête, pour le grand jour de la rédemption.

Toutes les lettres écrites aux sept églises, s’adressent à l’Église universelle. Tout ce qui est écrit dans ces sept lettres, est valable et utile, pour toutes les églises, qui se réclament de Jésus-Christ, et pour tous les individus qui fréquentent ces églises. Car chaque situation, décrite dans ce message de Jésus, aux sept églises de l’Asie-mineure, peut s’appliquer, en tout ou partie, à chaque église et à chaque personne qui se prétend chrétienne. Il faut donc considérer, les sept lettres comme un tout, correspondant à différentes situations, personnelles et communautaires.

Dans chacune de ces sept lettres, Jésus se présente d’une manière particulière, qui correspond à la situation de l’église. Et son message, est adapté en fonction de l’état spirituel de la communauté, c’est-à-dire selon les aspects négatifs ou positifs, ou les deux, qui seront relevés par le Seigneur. De plus, chaque église, suivant ses besoins, et pour son bien, reçoit des avertissements, des appels à la repentance, des encouragements, des promesses, et enfin, Jésus souhaite, que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux églises.

La première et la dernière lettre, concernent des églises qui sont en perdition. La deuxième et la sixième, sont adressées à des églises sans reproche. Les trois lettres du milieu, sont destinées à des églises dont la situation est mitigée, reproches et compliments, mais dont la vie n’est pas en danger. Jésus s’adressera à chaque église, en mettent en avant, le cas échéant, les bonnes choses, pour lesquelles il lui fera des éloges. Ensuite, il donnera ses recommandations, ses exhortations et ses avertissements. Enfin, il terminera, par une note positive, une promesse pour celui qui vaincra, et qui écoutera ce que l’Esprit dit aux églises.

Dans ces méditations, que nous ferons régulièrement, nous ne nous arrêterons pas sur tous les détails, mais nous considérerons l’essentiel, afin d’en retirer des leçons bénéfiques pour notre vie en église, et pour notre vie de tous les jours. Par exemple, la question du premier amour pour l’église d’Éphèse, le problème de la tiédeur pour l’église de Laodicée, la parole de la persévérance pour Philadelphie, la fidélité jusqu’à la mort pour Smyrne, etc. etc.

I) La situation de l’église d’Éphèse.

La ville d’Éphèse était grande et riche. Elle possédait des monuments historiques, dont l’un était le temple de Diane, l’une des sept merveilles du monde. Mais, d’après l’histoire, ces richesses et ces merveilles ne subsistèrent pas très longtemps. A cette époque, c’est l’apôtre Paul qui fonda l’église d’Éphèse, et qui enseigna ses membres pendant trois ans. Cette église avait un passé glorieux, mais au moment où Jean écrit, c’est-à-dire environ trente ans après la mort de Paul, son fondateur, elle était sur son déclin. Ainsi, on peut dire que l’église, à l’image de la ville, était mourante.

Mais que s’est-il passé ? Jésus ne fait-il pas, pourtant, de nombreux compliments à cette église ?

Quand on lit attentivement, les éloges que fait Jésus à l’église d’Éphèse, on se rend compte, que les œuvres bonnes qu’il accorde à cette communauté, font partie de son passé, c’est-à-dire du temps, où elle était encore animée, par l’amour agapè de Dieu. En effet, lorsque le Seigneur reprochera à l’église, d’avoir abandonné son premier amour, il lui dira, souviens-toi d’où tu es tombée, repens-toi et pratique tes premières œuvres. Si donc Éphèse, doit se souvenir d’où elle est tombée, se repentir et pratiquer ses premières œuvres, c’est bien la preuve que son problème ne date pas d’aujourd’hui.

De plus, elle n’a pas perdu son premier amour, elle l’a abandonné.

Et on n’abandonne pas une chose si précieuse, si essentielle, si spirituelle, comme ça, du jour au lendemain. Cet abandon est donc volontaire, même s’il n’était pas toujours pleinement conscient, car on connait la puissance de Satan, pour égarer les fidèles. Inévitablement, il a fallu du temps pour que se concrétise, une telle attitude, si contraire à la pensée de Dieu, et si étrangère, à ce que l’église à reçu et vécu, pendant de nombreuses années. Toujours est-il qu’aujourd’hui, elle est en mauvaise posture, ressemblant plus à une église mourante que vivante !

Mais là encore, le Seigneur lui accorde un sursis, afin qu’elle se repente.

Mais au fait, qu’est-ce que le premier amour ?

Est-ce quelque chose qui dépend de nous, qui vient de nous, c’est-à-dire que l’on peut produire, que l’on peut perdre et retrouver selon les circonstances, ou les besoins du moment ? Ou bien, est-ce quelque chose, qui vient de Dieu, que l’on peut préserver, entretenir, maintenir, certes, mais qui ne peut venir que de Dieu et de sa Parole, par la puissance de l’Esprit ?

Certains prétendent, que le premier amour, c’est, à limage du couple, l’amour du début, le feu qui brûle dans le cœur des amoureux, ou de ceux qui aiment Dieu, et leur prochain, les émotions, les sensations, l’enthousiasme que produit la situation nouvelle, et qui entraîne la personne, dans cet élan de vie, et de joie débordante.

Mais justement, l’amour du début n’est-il pas plutôt sensible, sentimental, un peu irréel, plutôt, que spirituel, conscient et concret, volontaire et pratique ? Si, bien sûr ! Et c’est tout à fait normal ! Puis, avec les années, cet amour devient plus réfléchi, plus calme, plus paisible, toujours plus conforme à l’amour agapè, don de Dieu, c’est-à-dire, don de soi pour le Seigneur, et pour l’Évangile ? Si donc le premier amour, c’est l’amour du début, pourquoi le Seigneur ne dit-il pas simplement à l’église d’Éphèse, ranime et ravive ton amour pour moi, il n’est pas assez sensible, pas assez passionné, il n’est plus embrasé par le feu des émotions et des sensations, il manque d’exaltation et d’expressions naturelles de toutes sortes ?

Oui pourquoi ? Parce que, de toute évidence, il ne s’agit pas ici du premier amour ! Mais alors, qu’est-ce que le premier amour, qui pratique les premières œuvres ?

Pour pénétrer la réalité du premier amour, il faut se poser les bonnes questions, et Jésus, comme toujours, nous met sur la voie. Quelle est la différence entre les premières œuvres, auxquelles Jésus fait allusion, et les œuvres actuelles de l’église d’Éphèse ? A première vue, il n’y en a pas, car les apparences sont trompeuses, et c’est pourquoi, à l’exemple de Dieu, il faut regarder au cœur ! Ainsi, à l’aide des remarques de Jésus, découvrons ce qu’il y a dans l’être profond de cette église, et considérons le fait, que le Seigneur exhorte Éphèse à réfléchir, à se repentir, car s’il n’y avait pas de problème, de quoi devrait-elle se repentir, puisque ses œuvres sont bonnes et louables ?

La remarque capitale, la question cruciale est celle-ci :

Regarde d’où tu es tombée, c’est-à-dire, à quelle altitude spirituelle tu étais, dans quelle attitude spirituelle tu étais, ou, par quelle force et sagesse, tu accomplissais autrefois, ma volonté ? Et examines-toi, pour savoir si tel est encore le cas aujourd’hui ? Sinon, repens-toi et pratique tes premières œuvres. Comprends-tu maintenant, que tu es tombée de haut, et que tu es descendue bien bas, jusqu’à te complaire en toi-même, à vouloir tout faire par toi-même, selon ta propre pensée, par tes propres moyens, sans moi, sans ma Parole, sans mon Esprit ?

Oui Éphèse, tu es devenue une église traditionnelle, superficielle, purement intellectuelle, ton orthodoxie est correcte, mais elle est sans vie, tes œuvres sont bonnes, mais elles sont vaines, tu parais vivante, mais tu es morte. Car, quand bien même tu parlerais les langues des anges et des hommes, quand tu aurais la foi qui transporte des montagnes, quand tu posséderais la science de tous les mystères, et si, en plus de tout cela, tu donnais encore ta vie en sacrifice, sans mon amour tu n’es rien, sinon un réceptacle vide, qui raisonne, une cymbale qui retentit.

Mais j’ai pitié de toi, et si tu te repens je te relèverai.

On l’aura compris, le premier amour c’est la vie de Dieu, c’est Dieu lui-même ! C’est la pensée de Dieu, c’est la parole de Dieu, c’est la volonté de Dieu, c’est le don de l’amour de Dieu, qui est répandu dans notre cœur, par la puissance de l’Esprit, et qui produit en nous le fruit de l’Esprit, dont l’amour est le premier signe. Cette énergie spirituelle, qui découle du premier amour, nous rend capables d’accomplir, les bonnes œuvres que Dieu à préparées d’avance pour nous. C’est-à-dire les premières œuvres, les œuvres initiales, qui viennent de Dieu, et qui sont prévues depuis toujours, de toute éternité, pour nous, par Dieu.

Et ces œuvres là, ne sont pas les nôtres, celles que nous voudrions pratiquer, à notre manière, selon nos propres pensées, avec nos propres forces, et dont nous aimons nous vanter.

Non, les premières œuvres, du premier amour, c’est finalement, l’obéissance de la foi qui découle de la connaissance de la foi. C’est la révélation divine, que Dieu nous accorde dans la communion fraternelle, dans l’étude et la méditation personnelle des Écritures, dans sa présence et dans la prière.

Et cette révélation, elle seule, engendre et entraîne en nous l’action de la foi. Selon qu’il est écrit, si nous travaillons à notre sanctification, c’est Dieu lui-même qui se révèle en nous, et qui crée en nous, par la Parole et par l’Esprit, le vouloir et le faire selon son bon plaisir.

Et justement, son bon plaisir, c’est que la foi, soit agissante par l’amour, car sans cette foi, que Jésus suscite, et qui se manifeste par l’amour, on ne peut pas plaire à Dieu. En effet, l’amour, l’amour premier, l’amour continuel, l’amour dernier, enfin, l’amour tout court, divin et éternel, n’est rien d’autre que l’accomplissement des commandements de Dieu.

Ainsi donc, au fil du temps, avec les générations qui passent et se succèdent, si l’église n’est pas vigilante, intelligente, sage et fidèle, pour n’accepter en son sein, que ceux qui confessent et professent spirituellement leur foi, elle est en danger de mort, et cela, l’histoire le confirme. Par conséquent, il faut, pour que l’église demeure vivante, que la foi soit vécue en esprit et en vérité, et accompagnée d’œuvres bonnes, qui sont les manifestations de l’amour de Dieu, dans le cœur des fidèles, et qui confirment la réalité divine de la foi.

Sinon, par manque de connaissance biblique, et d’obéissance pratique, cette église périt, lentement mais sûrement, en abandonnant progressivement, son premier amour, c’est-à-dire Jésus son Maître, et sa Parole.

De toute évidence, la situation de l’église d’Éphèse, est plus grave qu’il n’y parait, au premier abord. Elle est extrêmement précaire. Et s’il n’y a pas de revirement complet, de repentance sérieuse et sincère, de retour à Dieu, en vue d’une obéissance filiale, dans l’Esprit, et par l’Esprit du premier amour, alors, la mort de cette église, est inévitable.

Il semblerait, d’après certains historiens, que l’église d’Éphèse se soit repentie, et que le Seigneur n’aie pas dû enlever immédiatement, son chandelier de sa place. Mais plus tard, elle périra, envahie par les vagues incessantes, du raisonnement humain, comme la ville, qui perdit son prestige, embourbée par le sable de la mer, venant du port, alluvions, qui furent la cause de sa ruine. Elle fut remplacée par Smyrne, qui s’appelle aujourd’hui, Izmir !

C’est dire à quel point, l’influence du monde, si l’église ne prie pas, et ne veille pas, peut être déterminante, aliénante, et néfaste, car rien n’est plus mortel, pour le spirituel, que le rituel, et la tradition étouffe la révélation.

II) La compréhension du premier amour.

Le premier amour, ce n’est pas d’abord quelque chose, mais quelqu’un, c’est-à-dire, Jésus, qui nous a aimés en premier, afin que nous l’aimions en retour. En effet, il est amour, et tel il est, nous sommes aussi dans ce monde, marchant sur la terre, en aimant Dieu et les autres, conformément à la vie divine qui nous été transmise par l’Esprit. Et si quelqu’un à le Fils, il a la vie, et si quelqu’un n’a pas le Fils, il n’a pas la vie. Et si quelqu’un à la vie du Fils, c’est qu’il est en Christ, et si quelqu’un est en Christ, il est né de Dieu, il est une nouvelle créature, les choses anciennes sont passées, et voici toutes choses sont devenues nouvelles. (2Cor.5 :17)

Autrement dit, être né de nouveau, né d’en haut, né de l’Esprit, être un enfant de Dieu, et marcher en tant que tel, à l’exemple de Dieu, c’est posséder le premier amour, l’amour divin qui s’est manifesté en nous, et qui dans sa grâce infinie, nous a régénérés pour une vie nouvelle, et pour une espérance vivante, afin que nous parvenions au but, auquel le Père, dans le Fils, nous a destinés, selon qu’il est dit :

« Voyez quel amour le père nous a témoigné, afin que nous soyons appelés enfants de Dieu, et nous le sommes » ! (1Jean 3.1ss)

En un mot, comme en cent, être enfant de Dieu, c’est être enfant de l’amour de Dieu, du Père et du Fils, qui nous ont engendrés par l’Esprit. Ainsi, par la connaissance et par l’obéissance de la foi, nous devenons participants de la nature divine, d’une manière progressive, jusqu’à ce que nous arrivions à destination, c’est-à-dire, à la stature parfaite de Jésus-Christ.

Alors nous le verrons tel qu’il est.

Cette vérité et cette réalité, dans la mesure où elles existent vraiment, sont éternelles, comme la vie de Dieu est éternelle, car l’amour divin ne périt jamais, ni la foi, ni l’espérance. Or, ceux qui vivent de cet amour agapè, ne périront jamais, car rien, ni personne, ne pourra plus les séparer, de l’amour de Dieu, ni les arracher de la main de Dieu. Et si tel est le cas, comment l’église d’Éphèse a-t-elle pu abandonner son premier amour ? Puisque les vrais chrétiens, n’abandonnent pas Dieu, et que Dieu n’abandonne pas ses enfants !

III) L’application du premier amour.

Nous savons tous, que notre amour pour Dieu peut se refroidir, nous pouvons nous endormir du sommeil de la négligence, de l’insouciance, de l’inconstance. Nous pouvons tomber en tentation, succomber au péché, nous éloigner de Dieu momentanément, errer dans un désert spirituel. Ou encore, nous égarer sur des sombres chemins, nous priver de la grâce de Dieu, ou même en abuser.

En un mot, c’est notre amour pour Dieu qui a momentanément perdu de sa force, de sa motivation, mais nous n’abandonnons pas Jésus, ni la foi en lui, pour autant. Car nous savons, que l’amour de Dieu pour nous, ne changera jamais, puisque Jésus est le même, hier, aujourd’hui et éternellement.

En effet, ceux qui sont vraiment enfants de Dieu, ne manqueront pas le but. Car Dieu, dans son amour et dans sa grâce, ne se repend jamais de son appel, et, par conséquent, ramènera toujours sur le droit chemin, les brebis égarées qui lui appartiennent. Par diverses circonstances, difficiles ou pénibles, par des épreuves de toutes sortes, Dieu, en Christ, par l’Esprit, conduit ses enfants, sûrement et certainement, vers la maison du Père, car Jésus veille et prie, il ne permettra pas que notre pied chancelle, et il ne perdra aucun, des enfants que Dieu lui a donnés.

Mais alors, encore une fois, comment l’église d’Éphèse a-t-elle pu abandonner son premier amour ?

En fait, aucun vrai chrétien d’Éphèse, n’a abandonné son premier amour. Il se peut même, qu’au moment, où l’église reçoit la lettre du Seigneur, qu’il y ait encore deux ou trois personnes, voire une petite minorité, je ne sais, Dieu le sait, qui soit restée attachée à Jésus. Mais, d’une manière générale, ceux qui composaient cette église d’Éphèse, à l’heure où Jean leur écrit, n’était pas des vrais chrétiens, des enfants de Dieu nés de nouveau, mais seulement des chrétiens de nom, comme il y en a beaucoup aujourd’hui. Sinon, ils n’auraient pas abandonné, consciemment, volontairement, ce qu’ils avaient de plus précieux, le premier amour, c’est-à-dire Jésus.

Mais alors, comment les choses se sont-elles passées ?

Par manque de vigilance, et d’intelligence spirituelle, de la part des responsables, l’église d’Éphèse, s’est petit à petit remplie de personnes non croyantes, et, finalement, avec le temps, la communauté est devenue une église de multitude, une église sociale et démocratique, où l’engagement personnel n’est plus exigé. Alors, fatalement, une telle église, abandonne Jésus, le premier amour qu’elle ne connaît pas, puisqu’elle ne l’a jamais expérimenté, et par qui, en conséquence, elle n’a jamais été régénérée, par le moyen de l’Esprit.

Et si quelqu’un, n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas.

L’histoire de l’Église, depuis la réforme, histoire que l’on connaît bien, est remplie d’exemples de ce genre. L’Église que Dieu a réformée, qui a été spirituellement réveillée, et divinement ressuscitée, au fil du temps, s’est laissé prendre aux pièges du diable, est s’est endormie sur ses lauriers. Elle c’est vantée de sa grandeur, de sa splendeur, et, inéluctablement, s’est éloignée du Seigneur, laissant Jésus au bord du chemin, abandonnant celui-là seul, qui aurait pu l’empêcher de mourir.

D’où l’impérieuse nécessité, pour le Seigneur de l’Église, en ce qui concerne Éphèse, d’envoyer une lettre d’avertissement, un message d’amour, afin que cette église, ne sombre pas, dans l’abîme de l’incrédulité, comme Israël autrefois, malgré les signes évidents de la présence de Dieu. Mais qu’elle se ressaisisse, revienne à son Sauveur, et retrouve, en lui, et par lui, la paix du cœur, et marche, tout à nouveau, main dans la main, avec Jésus, son premier amour, son seul et unique époux, auquel elle est fiancée pour toujours, pour l’aimer en retour, comme au temps de sa jeunesse.

En ce qui nous concerne, j’aimerais encore préciser certains éléments :

Jésus a averti son Église en disant, l’amour du plus grand nombre se refroidira. Il disait cela en rapport avec la fin des temps. Et cette prédiction, se vérifie aujourd’hui sous nos yeux, et peut-être en nous-mêmes. Mais je le répète, ce n’est pas ici le premier amour.

Car l’abandon du premier amour, c’est aussi l’abandon de la foi, le rejet de Jésus, la profanation du sang de la croix, le refus de la grâce, le mépris de sa Parole, et que sais-je encore. En un mot, comme en cent, c’est apostasier. Et justement, l’apostasie précèdera le retour de Jésus-Christ. Et l’apostasie, consiste précisément, à s’écarter, s’éloigner de Dieu et de la foi.

Autrement dit, ne plus suivre la foi des ancêtres, et surtout, à ne plus s’attacher à Dieu, mais au contraire, à se détourner de sa face, et à briser tous les liens, qui pourraient encore les unir à lui. Et cela, dans le but de vivre, dans une totale indépendance vis-à-vis de lui. Et c’est ici le péché originel et mortel, qui refait surface. Et qui, dans une mesure universelle, séduira et contaminera, tous les hommes esclaves de la bête, qui recevront sa marque de naissance.

Si je dis cela, c’est parce que le diable est rusé, et prompt à nous accuser, d’avoir abandonné Jésus, notre fiancé, notre premier amour, c’est-à-dire celui qui nous a aimé le premier, et que nous voulons aimer en retour. Mais si le premier amour, devait être compris comme notre amour pour Dieu, alors nous serions perdus, car notre connaissance et notre obéissance sont partielles, et non parfaites, c’est-à-dire non méritoires, ni expiatoires. Et, par voie de conséquence, nous ne serions jamais justifiés, jamais sauvés, mais perdus à toujours, malgré nos œuvres bonnes.

Non, ce n’est pas là le premier amour, et à ce propos, je réponds à la question du début :

Le premier amour ne vient pas de nous, il n’est pas quelque chose, que l’on peut produire soi-même, améliorer, renouveler, vivifier, mais le premier amour, vient de Dieu, en Jésus, c’est Jésus lui-même, qui dans son amour extrême pour nous, c’est donné pour nous sauver. Et parce qu’il nous a aimé en premier, nous l’aimons en retour, de tout notre cœur.

Une dernière remarque :

Notre amour pour Dieu, ne se manifeste pas d’abord, par les œuvres que nous pratiquons, selon les commandements de Dieu, mais il est avant tout, et par-dessus tout, le don de nous-mêmes au Seigneur, à qui nous appartenons corps et âme.

En effet, Dieu nous a aimés en premier, parce que nous étions incapables d’aimer.

Et, en faisant de nous, des enfants de son amour, il veut, que nous aussi, nous soyons en premier lieu, des témoins de son amour, vivants de son amour, bref, des enfants manifestants son amour agapè. Cet amour premier et divin, qui est don de soi.

Et comment ?

En aimant Dieu en premier, de tout notre être, Cf. Rom.12, d’ailleurs, n’est-ce pas ici le premier commandement ? Et, ensuite, selon, le deuxième commandement, qui lui est semblable, aimer notre prochain comme nous-mêmes.

Et ici, sans être uni à Jésus, notre premier amour, notre époux pour toujours, notre Sauveur depuis toujours, notre Seigneur de tous les jours, personne, absolument personne, ne peut pratiquer, les premières œuvres que Jésus réclame de nous. C’est exclu !

Car il faut le dire, et le redire, elles sont naturellement, non pas de la chair, mais de l’Esprit, elles sont, non pas le résultat de nos efforts, mais le fruit de l’Esprit.

C’est pourquoi Jésus a dit, sans moi vous ne pouvez rien faire. Il n’a pas dit, qu’il n’y a rien à faire, mais que sans lui, nous ne pouvons rien faire. Autrement dit, il faut être, un enfant de l’amour, pour manifester les premières œuvres, du premier amour. Et les premières œuvres, du premier amour, consistent justement, non pas en ceci ou cela, mais dans le renoncement au moi, charnel et esclave du péché, pour se donner à Dieu, et vivre, non plus selon la chair, mais selon l’Esprit.

Et cette œuvre-là, est l’œuvre de Dieu, du premier amour de Dieu en nous, par la Parole et par l’Esprit, lorsque notre foi instruite par la Parole, se laisse conduire par l’Esprit et par l’Écriture. Selon qu’il est dit : celui qui aime, sous entendu, comme Dieu, est né de Dieu, et il connaît Dieu.

Et cet amour, c’est de faire ce que Jésus nous commande, et ce que Jésus nous commande, en tout premier, c’est de porter du fruit. Et ce fruit, se manifeste premièrement, par l’amour, et l’amour, c’est le don de soi pour l’autre.

Et le don de soi pour l’autre, n’est possible qu’en renonçant à soi-même, et renoncer à soi-même, c’est nécessairement, mourir au péché, et vivre pour Dieu. Pour la seule gloire de Dieu, qui nous a aimés en premier.

Et ce sont ici, les premières œuvres, du premier amour, donc de Dieu.

Ce n’est pas un cercle vicieux, mais un cercle béni, de la grâce surabondante de Dieu dans nos vies, qui, par le principe de vie qui est en Jésus, nous délivre de la loi du péché et de la mort, afin que nous accomplissions les commandements de Dieu. Car aimer, c’est obéir ! (Rom.8)

Ainsi donc, nous tous qui aimons le Seigneur de tout notre cœur. Qui expérimentons vraiment, par la grâce et l’amour de Dieu, que notre consécration à Dieu, et à son service, se manifeste toujours d’avantage, aux yeux de tous, soyons assurés, par Jésus, que nous sommes des enfants de l’Amour de Dieu.

Et en tant que tels, soyons encouragés, parce nous n’avons pas abandonné le premier amour, puisque nous accomplissons, les premières œuvres du premier amour. Toutefois, par la grâce de Dieu, par la puissance de sa Parole et de son Esprit, nous voulons pratiquer, toujours mieux, c’est-à-dire, d’une manière toujours plus conforme à l’exemple de Christ, les premières œuvres du premier amour. (Cf.Phil. 2) Amen !


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